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Partenariat mondial pour l’éducation : La directrice générale à l’écoute des acteurs du système éducatif burkinabè

Publié le mercredi 6 mars 2019 à 16h47min

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Partenariat mondial pour l’éducation : La directrice générale à l’écoute des acteurs du système éducatif burkinabè

La directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation, Alice Albright, accompagnée d’une délégation du Danemark dont la ministre danoise de la Coopération et la presse internationale, est à Ouagadougou, où elle a pris part, à une rencontre extraordinaire de travail avec les acteurs du système éducatif burkinabè membres du Cadre partenarial, dans la matinée du mercredi 6 mars 2019. La cérémonie qui a été présidée par le ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a vu la présence de la cheffe de file des partenaires techniques et financiers, Dr Anne Vincent.

Le Partenariat mondial pour l’éducation(PME) est une organisation qui accompagne financièrement 67 pays dont le Burkina Faso pour le développement de leur système éducatif. Le ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationale (MENAPLN), Pr Stanislas Ouaro, s’est réjoui d’avoir accueilli, à Ouagadougou, la première responsable de cet organisme, Alice Albright. « Elle est là jusqu’à la fin de la semaine pour échanger avec nous sur la vision du gouvernement en matière d’éducation, les défis que nous relevons au quotidien et les défis nouveaux qui apparaissent tels que les questions d’écoles fermées et d’insécurité dans certaines parties de notre pays », a-t-il confié.

Il a en outre rappelé que le PME est « un partenaire essentiel et privilégié » du Burkina Faso. « Depuis 2009, l’organisation accompagne notre pays dans le domaine du système éducatif. Nous évaluons à la date d’aujourd’hui, à 141 milliards de F CFA, l’appui du PME au développement de l’éducation au Burkina Faso », a souligné le ministre.

Une stratégie nationale de scolarisation des élèves dans les zones à défi sécuritaire

Cette rencontre extraordinaire de travail est, selon le Pr Ouaro, une occasion pour montrer aux yeux du monde, les efforts du gouvernement en matière d’éducation. Mais ce n’est pas tout. « Cela permettra également d’avoir plus de visibilité sur les actions de développement éducatif dans notre pays. Cette rencontre permettra en outre de voir les efforts que les partenaires techniques et financiers représentés par la cheffe de file, déploient aux côtés de notre gouvernement en termes de défis à relever dans le système éducatif », a-t-il ajouté.

Se prononçant sur la fermeture de certaines écoles, le ministre en charge de l’Education nationale a fait remarquer que la situation est assez variable. « La semaine dernière, il y a eu des ouvertures. Hier encore, on a eu des ouvertures mais il y a des situations de fermeture », a-t-il indiqué. Face à cette situation qui prévaut depuis 2016 au « pays des hommes intègres », une stratégie nationale de scolarisation des élèves dans les zones à défi sécuritaire, d’une durée de cinq ans, a été élaborée et adoptée avec l’accompagnement des Partenaires techniques et financiers (PTF).

« Il est possible que les calendriers scolaires soient réaménagés dans certaines régions »

La première mesure se rapporte à la sécurité. « Malheureusement, on ne peut pas évoquer les actions qui sont menées sur le terrain », a humblement dit le ministre Ouaro. Mais qu’à cela ne tienne, les autorités travaillent actuellement à faire en sorte que dans toute la province de la Kompienga, on puisse ré-ouvrir les écoles. Ce travail, a clarifié le ministre, « va se faire au fur et à mesure que la sécurité s’améliore. Nous sommes en parfaite collaboration avec le ministère de la Sécurité et celui de la Défense ».

Puis de poursuivre qu’ « à côté de cela, il y a d’autres défis que nous devons relever, qui sont inscrits dans la stratégie et qui vont permettre de pouvoir ouvrir progressivement les écoles. De plus, en fonction des ouvertures et du niveau des élèves, il est possible que les calendriers scolaires soient réaménagés dans certaines régions pour permettre aux élèves d’avoir un temps d’enseignement suffisant pour avoir le minimum pour passer en classe supérieure ou passer des examens spéciaux ».

Des agresseurs d’enseignants sanctionnés…

Le phénomène des agressions des enseignants, n’est pas un phénomène nouveau, selon le ministre Ouaro. Afin d’encadrer les domaines scolaires, le gouvernement a promulgué des textes. Aussi, le code pénal adopté en 2018 par l’Assemblée nationale prévoit des sanctions contraignantes.

« Les parents d’élèves qui ont agressé en janvier dernier et blessé des enseignants à l’école primaire publique de Farakan à Bobo Dioulasso sont en prison. Il y en a qui ont écopé de deux-trois ans de prison ferme et des amendes. Pour le cas de Mogtedo, la personne a été incarcérée et on attend son jugement. Pour le cas de l’école primaire publique Kwamé Nkrumah à Ouagadougou, l’auteur est actuellement détenu et il attend d’être jugé. Concernant le cas de Houndé qui s’est passé il n’y a pas longtemps, nous suivons la situation. Une plainte a été déposée et l’auteur, il semble, est en train de suivre des soins », a-t-il relevé.

Ce jeudi, il est prévu une visite conjointe avec le Danemark. « Le Danemark est l’un des pays donateurs du PME et le plus historique. Les domaines d’intervention du Danemark ici au Burkina Faso portent, entre autres, sur la sécurité, l’hygiène et la santé. Il accorde une place importante aux questions en lien avec les filles. Et la présente rencontre de travail offre beaucoup d’opportunités », a, pour sa part, déclaré la DG du PME.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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