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Aménagement du territoire : Le Schéma directeur d’aménagement numérique du Burkina à la loupe des membres de la CNADDT

Publié le mardi 5 mars 2019 à 20h30min

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Aménagement du territoire : Le Schéma directeur d’aménagement numérique du Burkina à la loupe des membres de la CNADDT

La Commission nationale d’aménagement et de développement durable du territoire a tenu sa première session extraordinaire de l’année 2019, le 5 mars, à Ouagadougou. Elle a été consacrée à l’examen et à la validation du Schéma directeur d’aménagement numérique (SDAN) du Burkina Faso. L’objectif général du SDAN est de doter le Burkina Faso des moyens d’une vision à moyen et long terme sur la couverture du territoire en réseaux numériques.

Dès l’adoption du Plan national de développement économique et social (PNDES), le gouvernement burkinabè a entrepris d’actualiser l’aménagement du territoire national. Le processus a abouti à l’adoption en janvier 2017 du Schéma national d’aménagement et de développement durable du territoire (SNADDT) horizon 2040 qui constitue désormais le référentiel de planification spatiale du développement du pays des Hommes intègres. Mais, la mise en œuvre de ce document nécessite l’élaboration et la mise en œuvre des documents sectoriels.

Dans ce cadre, le ministère du Développement de l’économie numérique et des postes a élaboré un projet de Schéma directeur d’aménagement numérique (SDAN) du Burkina Faso qui a été soumis, ce 5 mars, à l’examen et à la validation de la Commission nationale d’aménagement et de développement durable du territoire. Il revenait donc aux membres de la CNADDT de s’assurer que les orientations du SDAN sont en conformité et en cohérence avec les orientations du Schéma national d’aménagement et de développement durable du territoire (SNADDT) 2040 et avec celles des autres instruments sectoriels et communautaires de planification.

L’application des orientations de ce schéma directeur sectoriel contribuera à améliorer ainsi l’accès des citoyens, des entreprises et de l’administration à des services de communications électroniques de qualité. « Le SDAN est l’outil de planification du développement des infrastructures de communications électroniques au Burkina Faso et constitue de ce fait un cadre de référence pour tous les acteurs intervenant dans le domaine de l’économique numérique sur le territoire national à l’horizon 2030 », a expliqué Pauline Zouré, la ministre déléguée chargée de l’Aménagement du territoire, par ailleurs présidente de la Commission nationale d’aménagement et de développement durable du territoire (CNADDT).

Certes, la Commission a déjà tenu plusieurs sessions. Mais, la session de ce 5 mars 2019 était spéciale car, c’est la première fois qu’elle examinait un schéma directeur sectoriel. Jusque-là, les schémas directeurs sectoriels adoptés l’ont été en conseil des ministres sans requérir auparavant l’avis de la CNADDT. C’est pourquoi la présidente de la commission, Pauline Zouré, a invité les membres de la commission à un examen minutieux de ce document afin que sorte de leurs travaux un référentiel en phase avec la réalité présente et les aspirations actuelles et futures de tous les acteurs de développement du secteur du numérique.

Puis, elle a félicité le ministère du Développement de l’économie numérique et des postes pour la démarche participative entreprise pour élaborer et soumettre le SDAN pour examen et validation. Elle a également lancé un appel aux autres ministères sectoriels à s’inspirer de « cette démarche participative qui permet de lever les goulots d’étranglement du processus d’approbation ».

La mise en œuvre du SDAN devrait permettre de prendre en compte les schémas d’aménagement urbain existants ainsi que les projections de développement et d’extension en infrastructures urbaines. A court terme (horizon 5 ans), l’objectif du SDAN est de parvenir à 60% des chefs-lieux de communes raccordés à un Backbone fibre optique ; 100% des communes urbaines bénéficiant d’une couverture haut débit ; 100% des bâtiments administratifs, des zones d’activités professionnelles, des universités, des centres de recherche, des hôpitaux et des pôles de croissance bénéficiant d’une couverture très haut débit dans le grand Ouagadougou, à Bobo Dioulasso et dans la moitié des chefs-lieux de communes urbaines.

A moyen terme, il s’agira d’atteindre 100% des chefs-lieux de communes et 50% des villages de plus de 5 000 habitants à moins de 5 km d’un Backbone optique. A cela, il convient d’ajouter une réduction importante des coûts d’accès aux capacités et aux services large bande de qualité sur toute l’étendue du territoire.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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