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Terrorisme au Burkina et débat sur le CFA : Les coups de gueule du Front patriotique pour le changement

Publié le vendredi 1er mars 2019 à 19h41min

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Terrorisme au Burkina et débat sur le CFA : Les coups de gueule du  Front patriotique pour le changement

Le Front patriotique pour le changement (FPC) Yelemani a rencontré la presse ce vendredi 1er mars 2019 à la maison des retraités Antoine Nanga, à Ouagadougou, pour donner sa lecture des actes qui entravent le développement de l’Afrique, en particulier le Burkina Faso. A ce point de presse, le Front patriotique pour le changement(FPC) yelmani a dépeint la politique française à travers la monnaie qu’est le CFA. Pour le FPC yelemani, le franc CFA constitue un frein à l’émergence de l’Afrique et en particulier du Burkina Faso. Le FPC Yelemani juge honteux que le Burkina continue d’utiliser cette monnaie et appelle le président Kaboré à tourner le dos au franc CFA. Sur la question du terrorisme, le FPC Yelemani qualifie le cas du Burkina de terrorisme politique et mafieux savamment orchestré par des politiciens qui veulent entraver l’émergence du pays.

Face aux journalistes, le Front patriotique pour le changement (FCP) Yelemani a donné sa lecture sur les questions qui entravent le développement de l’Afrique et en particulier du Burkina Faso. Au cours de cette conférence de presse, le FPC est revenu sur la pauvreté et l’endettement des pays de la zone CFA. Une aubaine pour le parti d’évoquer la question sécuritaire que traverse le Burkina Faso, notamment le terrorisme. Sur les deux points de cette rencontre, le FPC a donné son appréciation sur les facteurs qui entravent la marche du continent.

Président du FPCyelemani

Concernant le franc CFA, le FPC n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger la politique française. Cette politique, dit-il, est maintenue à travers des régimes téléguidés depuis la France pour avoir une mainmise sur les politiques en Afrique. Pour le FPC, le franc CFA est la dénomination de la monnaie commune des quatorze pays africains, membres de la zone franc. Cette monnaie, selon le FPC Yelemani constitue, un frein à l’émergence de ces pays depuis 1945.

La France ayant le contrôle des réserves étrangères des pays de la zone CFA, depuis 1961, ces pays doivent chaque année transférer leur « dette coloniale » pour les infrastructures construites en France. Cela explique la pauvreté et l’endettement de ces pays. En plus, Paris, à en croire le FPC, dispose d’un droit de premier refus sur toutes les ressources dans les pays de la zone FCFA disposent. « Les difficultés des pays africains doivent ouvrir les yeux des Africains à être plus dynamiques ; cela interpelle les élites africaines à proposer des solutions face à cette exploitation de la zone par une France ingrate », a relevé le président du FPC, Tahirou Ibrahim Zon.

Des représentants d’autres formations politiques

Dans sa nouvelle vision politique, le FPC estime que les Africains doivent prendre leur courage à deux mains pour dire non au FCFA, surtout à travers la voix de leurs dirigeants. Dans ce sens, il apporte son soutien total au gouvernement du président Kaboré et l’encourage à quitter le franc CFA, ce qui va prouver l’arrivée d’une nouvelle révolution mais aussi du patriotisme. Le FPC interpelle le président Kaboré à prendre exemple sur des pays comme le Rwanda et la république populaire de Chine et l’appelle à lier de nouvelles alliances avec des pays comme la Russie.

Outre la question du CFA, le FPC a évoqué le phénomène du terrorisme en qualifiant celui du Burkina de politique et de mafieux et appelle certains à arrêter de jouer les apatrides. Selon le FPC, ceux qui se plaisent à dire que le Burkina est dans l’œil du cyclone, « ce sont les mêmes qui ont mis le pays dans l’œil du cyclone et cherchent à entraver son développement ». Le FPC estime que face à la situation, il est du devoir de tous les citoyens de s’unir pour combattre les terroristes et de rester soudés derrière les forces de défense et de sécurité pour bouter le fléau hors du Burkina.

Des journalistes à ce point de presse

Le FPC Yelemani propose au président Kaboré d’ordonner à la France de libérer la zone tampon de Pama, de créer des comités de défense du Faso avec une formation militaire et de ramener le service national populaire avec une formation militaire pour les jeunes.

Cette rencontre a permis aussi au FPC de réaffirmer son engagement et son soutien au président Kaboré. Il l’invite à rester ferme malgré les pressions car, pense le parti, le peuple uni l’accompagnera pour faire du Burkina, un modèle.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 mars 2019 à 03:04, par Lool En réponse à : Terrorisme au Burkina et débat sur le CFA : Les coups de gueule du Front patriotique pour le changement

    En voici un vrai patriote révolutionnaire méconnu qu’est le président ZON Tahirou. Il a crevé l’abcès par des vérités crument. Il a dit tout haut le mal qui ronge l’Afrique du fait des zombies réactionnaires qui pullulent la faune politique d’Afrique comme ce Ouattara de Côte d’Ivoire et ceux du Burkina Faso genre Zeph et les apprentis sorciers comme Eddie, Aristide et autres. Une vraie vermine qu’il faut tout faire pour mettre au rencart pour libérer le Burkina Faso et l’Afrique. Voyez le jeune Ousmane Sonko du Sénégal qui a battu campagne avec les idées révolutionnaires du président Sankara et qui a obtenu 16% des voix des sénégalais. Ce jeune-là a un brillant avenir en politique.
    Mais Monsieur ZON aurait été plus explicite sur le cas de la zone de Pama. Est-elle occupée par la France pour faire barrière contre l’extermination des djihadistes par l’armée burkinabé comme ce qu’elle fait en pays Touareg ? L’armée malienne est empêchée d’y mener la guerre pour libérer son pays par la France.

  • Le 2 mars 2019 à 06:38, par Sawadogo En réponse à : Terrorisme au Burkina et débat sur le CFA : Les coups de gueule du Front patriotique pour le changement

    Existe t-il une zone tampon à Pama ? Si cela est vrai, confimez nous ça. Que les Pamalais nous disent ce qui se passe là-bas.
    La patrie ou la mort, nous vaincrons.

  • Le 2 mars 2019 à 07:44, par Le Debf En réponse à : Terrorisme au Burkina et débat sur le CFA : Les coups de gueule du Front patriotique pour le changement

    Vraiment, les gens aiment la publicité à peu de frais. Cette affaire de F CFA est depuis longtemps dépassée. Les pays de la CEDEAO sont prêts depuis plusieurs années à aller vers une monnaie commune. Maintenant que c’est imminent (2020), à travers le continent et ailleurs, des gens qu’on n’avait jamais entendu (Kémi Séba et autres tartampions) se lèvent, crient au scandale et à l’exploitation, etc. Ils étaient où ces gens quand des gens se battaient en silence pour arriver à ce que l’on a aujourd’hui ?
    Il faut arrêter de prendre les gens pour des cons et arrêter cette excitation inutile. Ce sera 2020, pas avant ni après et aucune excitation n’y changera rien. Il y a un calendrier lié à des critères précis et ça ne s’improvise pas. Les chefs d’Etat sont des responsables, pas des excités.

  • Le 2 mars 2019 à 11:38, par La voix du peuple En réponse à : Terrorisme au Burkina et débat sur le CFA : Les coups de gueule du Front patriotique pour le changement

    Mes respects M.le président du FPC Yelemani,Tahirou Ibrahim ZON. Avec des sages comme vous, on peut croire que l’Afrique pourrait redorer son blason. Quand j’entends des gens comme vous cela me fortifie énormément. Au delà de ce discours, faites en sorte qu’aucun rat impérialiste ne fasse pas trembler comme vous-même l’avez tantôt évoqué.

  • Le 3 mars 2019 à 17:48, par ALKABOR En réponse à : Terrorisme au Burkina et débat sur le CFA : Les coups de gueule du Front patriotique pour le changement

    Je pense que la question de la monnaie doit être débattu avec beaucoup de professionnalisme.En effet,prenez l’exemple de mon pays le Burkina Faso où le tissu industriel est quasiment inexistant,vouloir créer notre propre monnaie nous conduira à la dérive.La preuve ,le mali n’était pas dans le CFA,mais l’a intégré dans les années 80.L’urgence pour le Burkina Faso serait de régler le problème énergétique et créer des entreprises et des usines compétitives et la monnaie suivra.

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