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Gouvernance économique : Des acquis importants enregistrés en 2018

Publié le jeudi 28 février 2019 à 18h25min

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Gouvernance économique : Des acquis importants  enregistrés en 2018

Le comité de pilotage du cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique » a tenu sa première session ordinaire de l’année 2019, le 28 février, à Ouagadougou. Elle a permis d’adopter le rapport de performances 2018 et de décliner les perspectives pour 2019-2022. En dépit du contexte difficile, des acquis importants ont été enregistrés au cours de l’année écoulée. En effet, les recettes propres recouvrées au 31 décembre 2018 se situent à 1 540,14 milliards de francs CFA contre 1 397,63 milliards en 2017, soit une progression de 10,20%. C’est le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux.

Le Burkina est confronté à la recrudescence des attaques terroristes, les conflits communautaires et la poursuite des revendications sociales. C’est dans ce contexte difficile que s’est tenue la première session du Cadre sectoriel de dialogue (CSD) « gouvernance économique » de l’année 2019. En dépit de ces difficultés, des avancées notables ont été enregistrées dans le secteur « gouvernance économique » en 2018. En effet, sur le plan de la mobilisation des ressources intérieures, à fin décembre 2018, les recettes propres recouvrées par régies de recettes se sont situées à 1 540,14 milliards de francs CFA contre 1 397,63 milliards en 2017, soit une progression de 10,20%.

« C’est le lieu pour moi de saluer l’ensemble des actions initiées pour dynamiser la mobilisation des ressources, notamment la poursuite de l’opérationnalisation de la facture normalisée des contribuables, l’effectivité du contrôle de la facturation de la TVA et l’interconnexion des systèmes d’informations des douanes du Burkina avec celles des administrations douanières de la Côte d’Ivoire et du Togo », a confié Lassané Kaboré, le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement.

le ministre Kaboré invite à la remobilisation

En plus du ministère en charge de l’Economie, qui est le chef de file, le CSD-gouvernance économique comprend d’autres départements ministériels tels que les Affaires étrangères et la Coopération ; l’Administration territoriale et la Décentralisation ; la Fonction publique, le Travail et la Sécurité sociale ; l’Emploi et la Jeunesse. A en croire le ministre Kaboré, les résultats sont positifs dans tous ces secteurs.

Dans le domaine spécifique de l’emploi, le gouvernement a poursuivi ses actions dans le cadre de la promotion de l’emploi à travers notamment l’adoption d’un guide d’intégration de l’emploi dans les politiques, les projets et programmes de développement et la création de la Banque pour le financement de l’agriculture dont l’opérationnalisation attendue cette année contribuera significativement à développer une économie entrepreneuriale solide et inclusive pourvoyeuse d’emplois et porteuse d’une croissance forte et soutenue.

Concernant la gestion budgétaire, on note, entre autres, de l’adaptation des dépenses de personnel à l’approche budget-programme, l’extension du RESINA aux services déconcentrés du MINEFID, la mise à jour de la mercuriale des prix et l’alignement des projections des dépenses d’investissements sur les plafonds pluriannuels du CBMT.

Tout en saluant la disponibilité et le dynamisme de l’ensemble des collaborateurs qui ont permis d’atteindre ces résultats, le ministre Kaboré invite à corriger les erreurs de 2018 afin de renforcer les acquis. Car, a-t-il rappelé, 2019 marque l’avant-dernière année de mise en œuvre du PNDES. La nouvelle équipe gouvernementale nommée le 24 janvier 2019 se dit consciente des attentes légitimes du peuple burkinabè et son aspiration au progrès, à la justice, à la paix, au bien-être et à la démocratie et s’engage à travailler pour y faire face.

« Notre secteur, eu égard à son rôle pilote et transversal, poursuivra la mise en œuvre des réformes stratégiques et des investissements structurants en vue de promouvoir une gouvernance économique vertueuse, de renforcer la décentralisation et de développer des infrastructures de qualité pour favoriser une transformation structurelle de l’économie », a soutenu Lassané Kaboré.

les participants au CSD

Pour réussir la mise en œuvre de la tranche 2019, l’heure doit être à la remobilisation des troupes. « Les défis auxquels notre pays est confronté, nous interpellent sur la nécessité de mobiliser davantage les ressources nécessaires pour face au terrorisme, créer des emplois décents afin de lutter contre le chômage et, partant, l’extrémisme violent. C’est pourquoi, j’invite l’ensemble des acteurs, malgré les difficultés, malgré les douloureux événements auxquels nous sommes tous confrontés, malgré les écueils, à redoubler d’efforts pour que le secteur de la gouvernance économique puisse jouer pleinement son rôle de levier du développement », a-t-il invité.

En tous les cas, il dit avoir déjà entamé un dialogue franc avec les partenaires sociaux afin d’aplanir les mouvements d’humeur. Si les acquis engrangés sont énormes, les défis à relever demeurent également nombreux.

L’opérationnalisation du Plan national de développement économique et social (PNDES) se fait à travers quatorze secteurs de planification. La tenue régulière des cadres sectoriels de dialogue participe au succès de sa mise en œuvre.

Moussa Diallo
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