LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

FESPACO 2019 : Zoom sur les gérants de parkings

Publié le jeudi 28 février 2019 à 09h00min

PARTAGER :                          
FESPACO 2019 :  Zoom sur  les  gérants de parkings

A l’occasion de la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), nous sommes allés à la rencontre des gérants de parkings. Certains se plaignent de la faible affluence des festivaliers, accusant la situation sécuritaire du pays. D’autres, de leur côté, invitent la municipalité à mieux organiser le secteur.

Les parqueurs de véhicules automobiles au FESPACO 2019 sont unanimement confiants que les choses bougeront d’ici la clôture du festival. Pour le moment, certains estiment que les éditions précédentes ont connu une meilleure affluence. Selon eux, le manque d’affluence cette année est la conséquence de la crise sécuritaire que traverse le pays. Pour Sada Ouédraogo, en plus du problème sécuritaire, ce sont les espaces réservés aux parkings qui sont mal gérés.

« A la Maison du peuple ici, nous n’avons plus assez d’espace pour gérer nos clients habituels et ceux qui viennent au FESPACO. Autrefois, mon parking s’étendait jusqu’au feu tricolore [ndlr : à l’Est de la Maison du peuple], mais cette année, la sécurité a ouvert toute la voie, nous amenant à nous contenter de notre parking des jours ordinaires », regrette-t-il.

Pour lui, les éléments chargés de la sécurité devraient fermer la voie qui passe devant de la Maison du peuple afin de dégager suffisamment d’espace pour que ceux qui veulent venir puisse le faire sans se soucier du lieu où ils peuvent parquer leurs engins. Sada Ouédraogo estime que cette situation nuit à leurs affaires. Il déclare parquer en moyenne 150 engins par jour, à raison de 200 F la moto. Pourtant, poursuit-il, il a une dizaine d’employés à sa charge et une taxe de 55 000 F CFA à payer à la commune.

Pour Adama Ouédraogo, par contre, les Burkinabè ont vaincu leur peur de l’insécurité et sortent chaque jour massivement pour vivre les moments forts du FESPACO. « Six de mes frères sont avec moi à chaque évènement du FESPACO mais nous apprécions mieux la présente édition qui nous fait sortir près de 350 tickets par jour », se réjoui-t-il, avant de rassurer ceux qui n’ont pas encore constaté d’affluence que « le Burkinabè a l’habitude de la dernière minute ».

Au niveau des parkings automobiles, les choses ne se présentent pas comme souhaité. Dans la plupart des parkings visités, les gérants disent enregistrer en moyenne 30 véhicules par jour pour 500 F l’automobile. Cependant, beaucoup d’entre eux avouent ne pas être enregistrés par la mairie comme parqueurs « officiels » dans le cadre du FESPACO. Georges Ouédraogo, parqueur d’engins à quatre roues, pense que le FESPACO est un moyen pour se faire de l’argent mais encore faut-il que la mairie accepte de l’organiser avec la jeunesse des quartiers où se déroule l’événement. Son parking est situé dans un endroit insalubre longeant le mur de l’école primaire de Bilbalgo.

Il ajoute : « A mon avis les autorités municipales pouvaient, à l’occasion du FESPACO, organiser, avec la jeunesse des quartiers, l’assainissement de ces lieux. Les locaux seront propres et la jeunesse désœuvrée aura également une occupation et une base pour entreprendre un petit commerce au FESPACO ». Pour lui, le conseil municipal ne joue pas pleinement son rôle et c’est du reste ce qui les a amenés à refuser que la mairie les enregistre pour qu’ils soient obligés de payer un loyer.

Etienne Lankoandé (stagiaire)
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique