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Récupération des enfants des sites d’orpaillage du Nord : Bilan positif pour le comité ad hoc du projet PROPRES

Publié le jeudi 28 février 2019 à 08h30min

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Récupération des enfants des sites d’orpaillage du Nord : Bilan positif pour le comité ad hoc du projet PROPRES

Les membres du comité ad hoc et des cellules de veille communautaire du Projet intégré de protection, de retrait et de réinsertion des enfants des sites d’orpaillage au Nord du Burkina Faso (PROPRES) étaient en session le mercredi 20 février 2019. Après deux années de mise en œuvre du projet, le bilan des activités du plan d’actions a été fait, marquant ainsi la clôture du projet. C’était sous la présidence de Séni Kabou, haut-commissaire du Yatenga, en présence des partenaires techniques et financiers du projet.

La problématique du travail des enfants sur les sites d’orpaillage et dans les carrières artisanales dans la région du Nord reste une préoccupation. En effet, un nombre non négligeable d’enfants de 6-17 ans tous déscolarisés ont élu domicile sur les sites et y travaillent pour le compte de chercheurs du métal jaune. Pour contribuer à la résorption du phénomène, Educo, en partenariat avec les services techniques déconcentrés du Nord, l’ONG Christian Children’s Found of Canada (CCFC) et l’association Tabital Lobal, ont lancé en 2017 le projet PROPRES.

Dans quatre communes (Barga, Koumbri, Oula et Ouahigouya), le projet a défini clairement ses ambitions qui sont entre autres de faire connaitre aux enfants du groupe cible et leurs communautés leurs droits, de retirer et réinsérer les enfants de façon participative dans les systèmes éducatifs scolaires et socioprofessionnels.

Réduction de la présence des enfants sur les sites d’orpaillage

Pour mener à terme le projet, quatre composantes ont été définies et mises en œuvre. Il s’est agi de la sensibilisation, du plaidoyer, de la formation d’une part et de l’insertion, du renforcement des moyens d’existence des ménages vulnérables (VSLA) et du renforcement des capacités institutionnelles d’autre part.

A travers les exposés, Théodore Domboué, chef du projet et de Mahama Taoko, directeur régional du travail et de la protection sociale du Nord, ont présenté le bilan d’exécution du projet aux membres du comité ad hoc et aux partenaires. En termes de résultats, il est ressorti d’une part qu’il y a eu un renforcement des connaissances des populations sur les droits de l’enfant et le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et que les communautés ont trouvé des réponses endogènes pour lutter contre le travail des enfants sur les sites d’orpaillage.

D’autre part, le retrait et la réinsertion de 389 enfants dans l’éducation scolaire (primaire et secondaire), le retrait, la formation professionnelle dans trois corps de métier, l’équipement et l’installation de 60 enfants dans les ateliers sont une réalité. A la faveur du projet, faut-il le souligner aussi, il y a eu la formation et l’accompagnement de 32 groupes VSLA avec 981 femmes qui participent aux rencontres d’épargne et de crédit. Quatre cellules de veille sont installées et la mise en œuvre de leurs activités a permis de renforcer les compréhensions des groupes sur plusieurs thématiques.

Des acquis à pérenniser

Avec un taux global de réalisation des activités de 100%, le projet à travers ses activités a permis de renforcer les connaissances des communautés à partir des cellules de veille en matière des droits de l’enfant et sur les risques que ces derniers encourent sur les sites d’orpaillage à Ouahigouya, Barga, Oula et Koumbri, à en croire les promoteurs de l’initiative. « Le renforcement des capacités économiques des femmes est un moyen sûr de protection de l’enfant. Les groupes VSLA mis en place sont des plates-formes de formation et d’acquisition de connaissances en matière de protection des enfants et de leadership. Avec ces groupes, les femmes ont acquis plus d’autonomie financière, ce qui accroit leur résilience et leur permet de protéger leur enfants », renchérira Théodore Domboué qui a piloté le projet avec l’appui des membres du comité ad hoc.

Au terme de la session, Séni Kabou, haut-commissaire du Yatenga, a marqué sa satisfaction par rapport à la mise en œuvre du projet dont les résultats sont probants de son point de vue. Elle a réitéré ses remerciements et gratitudes à la fondation Educo et au consortium pour l’initiative qui a permis de sortir des enfants des sites d’orpaillage de la zone d’intervention du projet.

Yann Nikièma
lefaso.net

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