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Lutte : Une compétition pour promouvoir le label « Etalon »

Publié le mardi 26 février 2019 à 11h45min

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Lutte : Une compétition pour promouvoir le label « Etalon »

La télévision BF1 veut promouvoir le label « Etalon » en lutte. Pour cela, elle organise du 24 au 28 février 2019 à Ouagadougou, une compétition dénommée « Etalon du sable ». Pendant cinq jours, l’arène de l’ISSDH, ex-INJEPS, accueille tous les soirs 28 combats opposant seize lutteurs. Le vainqueur repartira avec 1 million de francs CFA. A l’occasion du lancement, Athanase Moussiané, plusieurs fois champion national et lauréat d’autres compétitions, a signé son retour, le temps d’une parade, dans l’arène.

« Etalon » ! Cette appellation qui désigne, le plus souvent, les sportifs qui représentent le Burkina aux compétitions continentales ou internationales, est utilisée lorsqu’on parle de football ou de cyclisme. Rarement en lutte. Pourtant, des pratiquants de ce sport ont déjà glané des lauriers pour le Burkina Faso. Fort de ce constat, et dans un souci de réparer cette « iniquité », les responsables de la télévision privée BF1 ont décidé d’apporter leur contribution.

« Nous avons voulu l’appeler « Etalon du Sable » parce que c’est une manière pour nous d’apporter davantage de crédit au label « Etalon ». Pendant longtemps, quand on parle d’Etalon, on voit le football, le cyclisme mais très peu les lutteurs. Si on peut donc contribuer un tant soit peu pour qu’aussi on puisse voir en ces lutteurs des personnes qui brandissent haut l’étendard de la Nation burkinabè et que ça puisse aussi susciter des vocations auprès des jeunes, on aurait atteint notre objectif », a expliqué le directeur général de a télévision BF1, Issoufou Saré.

Faire découvrir aux festivaliers les richesses culturelles du Burkina

Le choix de la lutte s’est opéré selon des critères et des besoins bien définis. Cela en tenant compte des valeurs culturelles des Burkinabè. « Nous sommes allés du principe que la lutte, tout comme le cyclisme, fait partie de ces sports qui sont très ancrés dans les mœurs sociales des Burkinabè. La lutte a toujours fait partie du quotidien des Burkinabè. On s’est donc dit qu’il fallait qu’une chaîne comme BF1 puisse organiser une compétition dans ce sport comme nous l’avons fait pour Muscl’or ou BF1 free style. Il était donc de bon ton qu’on ait une compétition comme la lutte », a justifié Issoufou Saré.

Pour montrer ce pan du quotidien des Burkinabè, il n’y a peut-être pas meilleur moment que pendant le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui draine, pour l’occasion, des milliers de festivaliers dans notre capitale. « C’est à dessein que le calendrier a été établi dans la mesure où vous savez que le FESPACO est une occasion pour les Burkinabè d’accueillir de nombreux festivaliers qui viennent d’ailleurs. Vous n’ignorez pas que depuis quelque temps, parlant de l’actualité burkinabè, il est surtout question de terrorisme. On a voulu casser, à notre façon, cette image du Burkina en offrant aux festivaliers la possibilité de voir des Burkinabè qui se réunissent, qui suivent une activité dans crainte, sans peur », a-t-il conclu.

Un début réussi

A l’occasion du coup d’envoi de la compétition, le public a fait le déplacement de l’ISSDH. Le Ministre des Sports et loisirs, Daouda Azoupiou et son collègue de la Jeunesse, Salifou Tiemtoré, des présidents d’autres fédérations dont Oumar Yugo du Karaté do, étaient aussi présents. Au total, seize lutteurs dont Frédéric Kawané, petit frère de Romaric Kawané, se sont mesurés à d’autres dans l’arène.
Des lutteurs émérites comme Athanase Moussiané dit « le taureau du Nayala » et Romaric Kawané alias « le buffle du Nayala » ont fait une démonstration, question d’égayer le public.

Le vainqueur de la compétition repartira avec 1 million de francs CFA. De quoi encourager les lutteurs à se donner à la tâche. Tous les soirs jusqu’au 28 février prochain, le public aura droit à 28 combats livrés par seize athlètes. « Etalon du sable » sera également un tremplin pour promouvoir et révéler d’autres talents de la discipline au public burkinabè.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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