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Filière niébé : Le projet CLAPHI fait son bilan

Publié le mardi 19 février 2019 à 17h00min

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Filière niébé : Le projet CLAPHI fait son bilan

Comment réduire les pertes post-récoltes du niébé et renforcer la contribution de cette spéculation aux revenus des populations ? Tel est l’objectif du projet CLAPHI « Catalyser l’adoption à grande échelle d’innovations technologiques des opérations post-récoltes du niébé pour une prospérité et une sécurité alimentaire accrues au Burkina Faso ». Après trois années de mise en œuvre, les résultats dudit projet ont été présentés le mardi 19 février 2019, à Ouagadougou.

Cultivé sur une superficie de près de 1,5 million d’hectares, avec une production annuelle de plus de 600 000 tonnes par an, le niébé est une spéculation particulièrement importante au Burkina. « Au-delà de ses propriétés nutritionnelles, il est une véritable source de revenus pour les producteurs et surtout pour les femmes qui interviennent activement dans cette filière de la production à la transformation », a signifié le représentant de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) au Burkina Faso, Jules Somé, bras financier du présent projet. En effet, après trois ans de mise en œuvre dans les provinces du Nayala et du Sourou, le projet portant sur la mise à échelle d’innovations technologiques des opérations post-récoltes est arrivé à terme.

Jule Somé, représentant pays de AGRA

Cet atelier, selon le directeur général de Grad Consulting Group (Groupe de recherche et d’actions pour le développement), Abdoulaye Mando, va permettre d’ouvrir le débat sur les modalités d’une mise à l’échelle des technologies mises au point ou vulgarisées dans le cadre du CLAPHI. « A l’heure du bilan, nous notons avec satisfaction que vous avez tenu vos promesses de participation et de contributions », a noté le directeur général de GRAD Consulting Group, structure chargée de la mise en œuvre dudit projet.

Abdoulaye Mando, directeur général de Grad Consulting Group

Ces facteurs qui handicapent les performances de la filière

Entre 2010 et 2018, la production du niébé est passée de 600 000 tonnes à 778 089 tonnes. Toutefois, souligne le directeur général des productions végétales du ministère en charge de l’Agriculture, Pascal Soubeïga, malgré cette hausse, l’offre demeure nettement en deçà du marché national et partant, sous-régional. Les difficultés, selon lui, se situent dans le maillon post-récoltes et entrainent des pertes considérables et un manque à gagner pour les producteurs et le Burkina.

Il s’agit notamment du manque d’équipements motorisés de battage et de nettoyage qui permettent des traitements post-récoltes de qualité à même de satisfaire le marché, des pertes liées à la mauvaise conservation, obligeant les producteurs à brader les produits dès la récolte et l’absence de modèle adapté de diffusion. Il y avait donc nécessité d’agir sur cette filière qui, de l’avis de Pascal Soubeïga, vient à point nommé.

Pascal Soubeïga, directeur général des productions végétales du ministère en charge de l’agriculture

Et dans la pratique, dit-il, le CLAPHI a permis la vulgarisation d’innovations technologiques post-récoltes devant permettre de disposer de produits agricoles, en particulier du niébé, en quantité et en qualité commercialisables sur des marchés porteurs et viables. « En plus des techniques de production, notamment les bonnes pratiques, il y a également des bonnes pratiques qui sont mises en œuvre pour permettre non seulement de conserver le niébé, mais également de bien le traiter pour qu’il soit de qualité, qu’il soit à la hauteur des exigences des consommateurs », a indiqué le directeur général des productions végétales.

Puis de poursuivre : « Ce sont autant de solutions qu’on apporte à la filière niébé qui est une filière certes porteuse, mais qui connait beaucoup de problèmes notamment des problèmes de conservation qui limitent sa capacité d’accès sur le marché ».

Et pour relever les défis auxquels fait face la filière, Pascal Soubeïga a promis que le département de l’agriculture va s’approprier les recommandations de mise à échelle qui sortiront de cet atelier. « La question de la conservation et de la production du niébé constitue pour nous un souci », a-t-il conclu.
Grad Consulting Group s’est donné pour mission de mettre l’expertise au service du développement économique et social du mieux-être des populations.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 février 2019 à 10:23, par James En réponse à : Filière niébé : Le projet CLAPHI fait son bilan

    SALUTATIONS

    NOUS DEVONS CONSIDÉREZ LES ACTIONS ET LES EFFORTS QUE MÈNENT LES AGRICULTEURS. ILS SONT ABANDONNES AU PROFIT DE LEURS PROPRE DESTINS ET APRÈS LES RÉCOLTES, LES AGRICULTEURS DEVIENNENT PLUS TRISTES CAR LES PRIX FIXES NE SONT PAS DU TOUT
    ENCOURAGES.
    EN PLUS DE L’ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE, MATÉRIEL, L’ÉTAT DOIT ENCOURAGER LES AGRICULTEURS ET RESPECTER LES PRIX FIXES.

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