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Projet « Fonds enfants et jeunes » : Environ 3,9 milliards de F CFA pour financer la sixième phase

Publié le jeudi 14 février 2019 à 15h30min

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Projet « Fonds enfants et jeunes » : Environ 3,9 milliards de F CFA pour financer la sixième phase

Ouagadougou abrite du 14 au 15 février 2019, un atelier de planification opérationnelle de la sixième phase du projet « Fonds enfants et jeunes », d’une durée de trois ans allant de janvier 2019 à décembre 2021. Pour cette phase, le budget alloué par la Coopération allemande est d’environ 3,9 milliards de F CFA pour le financement des initiatives visant à lutter contre la traite et les autres pires formes de travail des enfants dans 65 communes du Sud-ouest, de l’Est, élargie à la province du Koulpélogo et des communes de Garango et de Bittou dans la province du Boulgou.

Sensible à la protection et à la promotion des droits de l’enfant, la Coopération allemande voudrait à travers le projet Fonds enfants et jeunes apporter sa contribution à la lutte engagée par le gouvernement burkinabè et ses partenaires contre la traite et les autres pires formes de travail des enfants. C’est pourquoi, après cinq phases de 2005 à 2018, elle a accordé un nouvel apport financier d’un montant d’environ 3,9 milliards de F CFA pour une sixième phase qui ambitionne de consolider les acquis des phases précédentes au cours des trois ans à venir (janvier 2019 à décembre 2021).

A cet effet, le ministère de la Femme, assurant la tutelle technique du projet depuis le 1er janvier 2017, organise du 14 au 15 février 2019, à Ouagadougou, un atelier de planification opérationnelle des activités de ladite phase. Il s’agira de présenter le projet, d’évaluer le bilan physique et financier des phases quatre et cinq. En plus de rappeler les conclusions de la mission d’évaluation de septembre 2017, il est question de prioriser les activités à mettre en œuvre pour l’atteinte de l’objectif de la phase six.

« Je voudrais inviter chacun de vous à un investissement personnel pour la réussite de cet atelier dont les travaux devront permettre au projet d’atteindre des résultats probants à même de donner de l’espoir aux nombreux enfants et jeunes vulnérables des régions du Sud-ouest,de l’Est et du Centre-est ainsi qu’à leurs parents ».

C’est en ces termes que la ministre Marie Laurence Ilboudo/Marchal s’est adressée aux participants. Tout en réaffirmant son engagement pour des projets structurants et la réinsertion des enfants victimes ou exposés au phénomène, elle assure que son département s’investira pleinement dans la mise en œuvre du projet.

Relativement à la somme injectée dans la nouvelle phase, la ministre en a dit du grand bien : « Ces 3,9 milliards de F CFA sont pour nous 300 milliards de F CFA, parce que reconstruire ne serait-ce qu’un nombre de jeunes, c’est beaucoup pour mon département et le gouvernement ». Cependant, ce projet qui cible les enfants et jeunes de moins de 25 ans nécessite un appui financier conséquent.

Et à Mme Ilboudo de dire : « Nous allons faire un plaidoyer auprès des autres partenaires, et demander aussi à la République fédérale d’Allemagne de continuer cet appui et d’augmenter le budget afin que nous puissions atteindre nos objectifs, parce qu’aujourd’hui, la population du Burkina Faso est à majorité jeune (plus de 69% à moins de 25 ans) ».

Zones et axes d’intervention

Le projet « Fonds enfants et jeunes », couvre 65 communes du Sud-ouest, de l’Est, élargie à la province du Koulpélgo et des communes de Garango et de Bittou dans la province du Boulgou. Dans ces localités, les droits des plus jeunes sont bafoués. Pour endiguer cette situation, la phase six du projet s’est fixée les orientations suivantes : le recentrage des activités du projet au profit de celles qui profitent directement aux enfants et jeunes ainsi qu’aux familles des OEV reconnus comme tels (bourses, cantines, activités génératrices de revenus).

A cela s’ajoutent le soutien aux initiatives de formation professionnelle dans les filières porteuses dans les zones d’intervention du projet et la complémentarité étroite avec le projet Pro-Enfants, exécuté par la Coopération technique allemande (GIZ). Pour ce faire, quatre axes d’intervention ont été définis, selon le premier conseiller de l’ambassade d’Allemagne, Vils Wortmann. Il s’agit entre autres, des mesures de communication pour assurer la visibilité des activités financées par le fonds, la construction et l’équipement des infrastructures de protection des enfants.

Dans son intervention, le coordonnateur du projet, Hamidou Seone, a égrené quelques points forts du projet. « (…) Le Fonds enfants et jeunes à travers des repas quotidiens a pu maintenir 70 000 enfants à l’école. Egalement, 8500 enfants vulnérables ont bénéficié de bourses. Aujourd’hui, ils sont insérés dans l’économie du marché. Pour ceux qui ne sont plus dans le système éducatif, nous avons mis en place des bourses de formation professionnelle au profit de 400 jeunes. Ces 400 jeunes, aujourd’hui, sont insérés parfaitement dans l’économie du marché », se réjouit-il.

En rappel, le projet « Fonds enfants et jeunes » est mis en œuvre par Ecobank Burkina, qui en est le promoteur.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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