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Gestion des ressources naturelles : La sécurisation des corridors biologiques au cœur d’un atelier national

Publié le mercredi 13 février 2019 à 14h01min

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Gestion des ressources naturelles : La sécurisation des corridors biologiques au cœur d’un atelier national

Ouagadougou abrite, du 13 au 15 février 2019, l’atelier de lancement du plaidoyer sur la sécurisation des corridors biologiques de migration et de la faune entre le parc national Kaboré Tambi (PNKT) et la Red Volta valley et entre le PNKT et le ranch de gibier de Nazinga. Les acteurs espèrent entre autre à travers cet atelier parvenir à l’élaboration de textes législatifs garantissant le statut juridique et la préservation durable de ces corridors biologiques.

Créés à la faveur du projet de partenariat pour l’Amélioration et la gestion des écosystèmes naturels (PAGEN), mis en œuvre entre 2002 et 2007, le corridor n°1 non frontalier qui relie le parc national Kaboré Tambi (PNKT) et le ranch de gibier de Nazinga, et le corridor transfrontalier reliant le PNKT aux aires protégées au nord du Ghana, font l’objet d’occupations anthropiques.

C’est le constat fait par les acteurs du projet « Ressources partagées, solutions communes » (en anglais SRJS) que sont la fondation Naturama, l’Association inter-villageoise de gestion des ressources naturelles et de la faune (AGEREF COMOE-LERABA) et l’Association pour la gestion de l’environnement et le développement (AGED). A la recherche de solutions pour sécuriser ces corridors biologiques, importants pour la conservation des biens publics mondiaux, ces structures se sont donné rendez-vous dans la capitale burkinabè du 13 au 15 février, pour l’atelier de lancement d’un plaidoyer.

Une vue des participants de l’atelier

Pour un statut sécurisant

Ce plaidoyer qui est l’une des conclusions d’une étude menée en 2017 sur la gouvernance de l’eau de la biodiversité dans le sous-bassin du Nakanbé, sera conduit par la fondation Naturama dans la région du Centre-sud. Et selon le coordonnateur national du projet SRJS, Mamadou Karama, ce plaidoyer consistera à sensibiliser les communautés installées au niveau de ces corridors afin qu’elles les libèrent et à amener les collectivités territoriales à s’impliquer davantage dans la gestion de ces corridors à travers l’accompagnement des populations dans leur relocalisation. Le plaidoyer va s’adresser également à l’Etat qui devra prendre « des actes forts » parmi lesquels, l’élaboration de textes législatifs garantissant le statut juridique des corridors biologiques.

Mamadou Karama, coordonnateur national du projet SRJS

Nécessité d’une concertation entre les deux pays

Présente à l’ouverture de l’atelier, la représentante de l’Union pour la conservation de la nature /Programme Afrique centrale et de l’Ouest (UICN/PACO), Mme Guebré Sareme, a rappelé l’importance de la tenue de concertations entre le Burkina Faso et le Ghana afin de résorber cette épineuse problématique des corridors de façon pérenne. « Les efforts seront vains si nous travaillons de manière unilatérale et si rien n’est fait dans l’autre camp », soutiendra le coordonnateur du projet SRJS. Et le directeur exécutif de la fondation Naturama, Idrissa Zeba, de rassurer que des dispositions seront prises pour accompagner l’exécution du programme d’activités qui sera issu des travaux de l’atelier.

Mme Guebré Sareme, Représentante de l’UICN-PACO

En rappel, le projet « Ressources partagées, solutions communes » est issu d’un partenariat entre l’UICN Pays-Bas et le ministère néerlandais des Affaires étrangères et vise à sauvegarder les biens publics mondiaux basés sur les écosystèmes tels que l’eau, la sécurité alimentaire, la biodiversité et la résilience climatique dans 16 pays dont le Burkina Faso. D’un coût global estimé à un million soixante-cinq mille euros, soit environ six cent millions de francs CFA, le projet couvre la période 2016-2020.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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