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VIH/SIDA : L’heure n’est pas à la baisse de la vigilance

Publié le lundi 11 février 2019 à 20h00min

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VIH/SIDA : L’heure n’est pas à la baisse de la vigilance

Cela fait plus de 30 ans que le combat contre le VIH/SIDA est mené par l’ONUSIDA et ses partenaires. Des acquis ont été engrangés au cours de ces années. Toutefois ces organismes appellent les bailleurs de fonds et les pouvoirs politiques à poursuivre les actions pour l’élimination du VIH comme problème de santé publique d’ici à 2030. C’est ce qui est ressorti des échanges entre le Secrétariat permanent du Centre national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLIST) et l’ONUSIDA avec la presse ce samedi 9 janvier 2019 à Ouagadougou.

Le constat est là : on assiste à une baisse des financements aussi bien au niveau interne qu’externe en faveur de la lutte contre le VIH, note l’ONUSIDA. Toutefois, l’heure n’est pas à la baisse de la vigilance car les souches du virus existent toujours et « c’est maintenant qu’on a encore besoin des financements pour maintenir le succès engrangé », a insisté Didier Romuald Bakouan, Secrétaire permanent du SP/CNLSIST. Surtout les conséquences liées aux nouvelles infections pourraient être graves, a-t-il averti.

Le taux de prévalence du VIH/SIDA est passé de 7,17 en 1997 à 0,8% en 2016 au Burkina Faso. En dépit des acquis enregistrés, des efforts restent à faire, a noté Didier Romuald Bakouan. En 2016, le besoin de financement pour la lutte contre la pandémie s’élevait à 216 milliards de FCFA. Le Fonds mondial de lutte contre le Sida et l’Etat burkinabè restent les principaux contributeurs au niveau national.

le SP CNLSIST Didier Bakouan au milieu et Job Sogbohan à sa droite

A ce jour, l’épidémie est portée par la jeunesse. D’où l’appel lancé aux pouvoirs publics à un engagement politique en faveur de l’éradication de la maladie. Les nouvelles technologies seront mises à contribution dans ce combat, à en croire Job Sagbohan, directeur pays de l’ONUSIDA .

Mettre fin à l’épidémie de SIDA en 2030

L’un des programmes-clef de l’ONUSIDA est l’élimination de nouvelles infections au VIH. Pour cela, une réorientation de l’intervention vers les jeunes est envisagée. Pour elle, les interventions jusque-là menées sont axées sur les 0,8% de personnes infectées. Les actions doivent être poursuivies pour éviter que les personnes déjà infectées ne retransmettent la maladie après l’échéance de 2030, a suggéré Job Sagbohan. Dans la même veine, il préconise la mise en place d’un programme pour pérenniser les acquis engrangés.

Quelques chiffres projétés

Quelques chiffres

Les pays de l’Afrique de l’Ouest enregistrent quelques écarts par rapports à ceux d’Afrique orientale et australe. Selon l’ONUSIDA, seulement 36% de la population en Afrique occidentale connait son statut sérologique contre 62% en Afrique de l’Est. Aussi, seule une population de 12% a réussi à supprimer son statut viral en Afrique de l’Ouest contre 45% en Afrique orientale.

Mariam Ouédraogo (Stagiaire)
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