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CASEM du ministère des Infrastructures : Un taux d’exécution des travaux de 84,14% en 2018

Publié le vendredi 8 février 2019 à 14h30min

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CASEM du ministère des Infrastructures : Un taux d’exécution des travaux de 84,14% en 2018

Le ministère des Infrastructures a entamé, le jeudi 7 février 2019 à Manga dans la région du Centre-Sud, son premier Conseil d’administration (CASEM) de l’année. La présente rencontre, qui s’étale sur deux jours, est présidée par le premier responsable du département, Eric Wendenmanegha Bougouma.

Après trois années de mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), les acteurs du ministère des Infrastructures et leurs partenaires ont décidé de faire une halte afin de dresser le bilan des réalisations pour mieux définir les priorités et les actions à entreprendre pour assurer une meilleure mobilité des personnes, des biens et des services. C’est ce qui justifie le choix du thème de ce premier CASEM de l’année : « Infrastructures routières, trois ans de réalisations : bilan et perspectives ».

La rencontre s’est ouverte à Manga, le 7 février 2019. Malgré des difficultés rencontrées au cours de l’année, imputables à la situation socio-économique et politique du pays, il y a de quoi être satisfait du taux d’exécution des travaux au 31 septembre 2018 qui est de l’ordre de 84,14%.

Les participants à la session s’engagent à procéder à un bilan sans complaisance de l’exécution du programme d’activités

Bilan des réalisations

« Au regard de ce taux, on peut dire que les réalisations sont très satisfaisantes sur divers segments de l’activité. (…) Nous avons près de 1 000 km de routes qui ont été mis en chantier avec 464 km achevés et plus de 500 km qui sont en cours. Nous avons également pu ouvrir et achever des chantiers importants d’ouvrage tels que les ponts sur le Mouhoun à Boromo et sur la Sirba (RN18), et l’échangeur du Nord », a relevé le ministre Eric Bougouma.

L’autre activité non moins importante réalisée en 2018, au niveau du segment de l’entretien routier, « a été la mobilisation d’environ 200 entreprises nationales pour travailler sur près de 20 000 km de routes en terre et bitumées », selon lui. Les travaux ont couvert près de 2 900 km de pistes rurales. Et le ministre de faire cette précision : « Nous en avons achevé à ce stade un peu plus de 2 000 km ». Les activités réalisées pendant l’année écoulée ne sont pas exhaustives.

Le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma : « Nous allons arrêter les travaux de tous les projets sans aucune perspective sérieuse, établir le taux d’exécution au plan physique et enfin passer à la clôture juridique »

Des projets critiques

En dépit des acquis engrangés en matière de développement des infrastructures, certains projets connaissent des difficultés d’exécution. Il s’agit en l’occurrence des projets de bitumage de l’axe routier Kongoussi-Yargo-Djibo, de la section urbaine RN°4 allant de l’hôpital Yalgado à l’échangeur de l’Est (taux d’exécution 70% contre un délai de 100%). A ceux-ci s’ajoutent les travaux de construction et de bitumage de la RN°29 Manga-Zabré (taux d’exécution 19,82% contre un délai d’exécution de près 60%), de la bretelle Kantchari-Diapaga-Tansarga-frontière du Bénin.

Relativement aux travaux de construction du pont du Nazinon, le taux d’exécution est de 47% alors que le projet était censé être achevé. Quant aux travaux d’aménagement des 5,7 km de voirie en faveur de Tenkodogo, le lot 1 est à 30% et le lot 2 à 13% contre un délai d’exécution de 105%, foi de M. Bougouma.

Face à cette situation, des décisions ont été annoncées. Les travaux vont s’accélérer sur les routes indiquées ci-dessus. En revanche, le département des Infrastructures a pris la résolution de résilier certains marchés. « On a mobilisé beaucoup d’entreprises. On a fait travailler de nombreuses petites et moyennes entreprises locales. Malheureusement, certaines ont montré leur incapacité à s’organiser et à trouver les équipements et financements nécessaires pour pouvoir mener à bien les travaux qui leur ont été confiées », a déploré le premier responsable.

Le REN-LAC, un partenaire du ministère des Infrastructures

Les chantiers de 2019

En termes de perspectives pour l’année 2019, le ministère affiche de grandes ambitions. Il prévoit le démarrage effectif des travaux de bitumage de 733 km de routes et de renforcement de 372 km de routes afin de connecter les chefs-lieux de provinces et de désenclaver les zones de forte production.
« Au niveau de la vallée du Sourou, il est prévu le bitumage de la route Tougan-Lanviera-Didyr. Il y a également l’axe routier Fada N’Gourma-Bogandé ; Koudougou-Solenzo ; Sapaga-Pouytenga-Boulsa », a signifié le ministre Eric Bougouma. Les travaux d’entretien et de construction d’ouvrages divers sont aussi au menu.

La cérémonie d’ouverture, faut-il noter, a vu la présence du secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta. « Nous avons conclu une convention avec le réseau sous l’égide de la Banque mondiale », a justifié le ministre Bougouma, affirmant qu’ils sont l’un des rares ministères à l’avoir fait.
« Je pense que nous avons compris la nécessité d’accompagner le contrôle citoyen au contrôle classique que nous faisons. Et c’est ce à quoi le REN-LAC s’est engagé avec nous. Le diagnostic que le REN-LAC a fait n’est pas différent du diagnostic que nous aussi nous faisons. Il n’y a aucune raison de craindre le réseau [REN-LAC, ndlr] ni aucune autre structure », a-t-il dit.

Au cours des deux jours d’échanges, les participants vont aussi examiner et adopter le plan d’actions du ministère des Infrastructures 2018-2020, le rapport global de performance du ministère, l’avant-projet du code d’éthique et de déontologie des agents du ministère.
Enfin, ils vont échanger sur des thèmes majeurs du secteur tels que l’expropriation pour cause d’utilité publique, les pondérations des activités du ministère des Infrastructures, les nouveaux programmes budgétaires.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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