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En librairie : Clément Zongo signe « Moah, le fils de la folle »

Publié le lundi 4 février 2019 à 00h18min

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En librairie : Clément Zongo signe « Moah, le fils de la folle »

Alexis Yaméogo alias Clément Zongo, bien connu des auditeurs de radio Pulsar et du quotidien d’Etat Sidwaya où il anime des chroniques, a présenté, ce samedi 2 février 2019, son premier roman intitulé « Moah, le fils de la folle ». Le roman, premier prix à la SNC (Semaine nationale de la culture) 2018, est paru aux éditions Céprodif et est disponible en librairie au prix de 5 000 F CFA.

« Moah, le fils de la folle » est inspiré d’une histoire vraie, celle d’une femme malade mentale et de son fils dont a été témoin l’auteur Clément Zongo. Une histoire l’a tellement bouleversé qu’il a tenu à la coucher sur écrit en y ajoutant de la fiction pour la romancer. « Voir cet enfant dans ce marché ce jour-là, qui refuse d’aller chez sa mère, c’est très touchant. Je me suis demandé pourquoi un enfant si innocent qui est d’habitude avec sa maman choisit ce jour-là de refuser d’aller chez sa propre mère. J’avoue que quand je suis rentré, je n’ai pas pu supporter et deux semaines après, je me suis mis à écrire l’histoire de cet enfant », confie l’auteur sur la genèse de son œuvre.

« Moah, le fils de la folle », c’est donc l’histoire d’un enfant de cinq ans, très attaché à sa mère, une malade mentale. Ces deux « marginalisés » survivent grâce à la générosité de bonnes volontés et aux restes de repas glanés çà et là dans les poubelles des mieux nantis. Le roman déroule ainsi les péripéties de la vie de cet enfant qui, malgré ses débuts difficiles dans la vie, finira président de la République gombolaise, le pays imaginaire où se passe l’histoire.

Une histoire racontée en 210 pages subdivisées en 34 chapitres. La première partie, soit deux-tiers du roman, décrit, selon le Pr Yves Dakouo, enseignant de sémiotique à l’Université Ouaga I Pr-Joseph-Ki-Zerbo, qui a présenté l’œuvre, les affres d’une enfance malheureuse. La seconde partie, moins longue, décrit l’ascension du fils de la folle vers un avenir radieux. « Un roman émouvant grâce à l’art de la description que possède son auteur, une invite à réfléchir sur la société, un pamphlet contre la mauvaise gouvernance », dira en substance le Pr Dakouo.

Rendre hommage aux « folles »

A travers ce roman « écrit avec le cœur et dans la douleur », l’auteur dit vouloir rendre hommage à toutes ces femmes « folles » souvent abusées sexuellement, mises enceintes et abandonnées à leur triste sort. Ce roman, c’est aussi un appel à la générosité envers les personnes vivant dans la pauvreté et qui mendient parfois pour survivre.

« C’est une façon d’interpeller les gens. Même si vous ne pouvez pas aider ces personnes, ne les marginalisez pas. Ne les stigmatisez pas. Essayons de faire ce que nous pouvons pour les pauvres. Au-delà de Moah, c’est vraiment une métaphore sociale, un message que je lance, afin que nous puissions un tant soit peu laisser parler nos cœurs », a indiqué Clément Zongo.

Avec ce roman, l’auteur fait une entrée plutôt réussie dans le cercle des écrivains. En témoigne l’engouement et les réactions lors de la cérémonie de dédicace.
« Moah, le fils de la folle » est disponible en librairie au prix de 5 000 F CFA.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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