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Procès du putsch du CND : Le Caporal Dah Sami demande l’indulgence du tribunal

Publié le vendredi 1er février 2019 à 13h14min

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Procès du putsch du CND : Le Caporal Dah Sami demande l’indulgence du tribunal

A l’audience de ce vendredi 1er février 2019, Me Antoinette Boussim a plaidé pour la mise en liberté provisoire pour son client, le Caporal Dah Sami.

Dah Sami, c’est ce soldat qui faisait partie de la garde rapprochée du Général Diendéré, depuis le début du putsch jusqu’au 21 septembre, lors de son interpellation. C’est ce jour, dira-t-il, que j’ai appris qu’il y avait un coup d’Etat.

Pour le Parquet militaire procureur militaire l’accusé a joué, au cours des événements, un rôle d’agent double, au regard des SMS échangés avec le capitaine Gaston Kaboré, un proche du Premier ministre Zida. Le Caporal Dah Sami lors de sa première comparution a reconnu également avoir reçu la somme de 500 000 F CFA de la part du Sergent-chef Roger Koussoubé.

À l’audience de ce vendredi 1er février, son conseil Me Antoinette Boussim a plaidé pour sa mise en liberté provisoire.

Selon elle, son client fait partie des premières personnes arrêtées dans le cadre de la procédure et qu’en trois années de détention, il a déposé six demandes de mise en liberté provisoire. Toutes rejetées malgré l’intervention chirurgicale qu’il a subie.

Pour motiver sa nouvelle demande, elle a rassuré le Président du Tribunal que le Caporal bénéficie d’une garantie de représentation et que sa mise en liberté provisoire ne constituera pas un risque de subornation de témoin et de troubles à l’ordre public. "La plupart des soldats arrêtés après lui ont même bénéficié d’une liberté provisoire", ajoute-t-elle.

Pour le Parquet, les faits reprochés au Caporal sont d’une certaine gravité (attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre ainsi que coups et blessures volontaires) et cette demande est "inopportune car le soldat aurait dû être arrêté si cela n’avait pas été fait".

En réponse à l’accusation, Me Antoinette Boussim soutiendra qu’aucune disposition juridique ne dit que la gravité des faits est un moyen légal qui puisse empêcher une juridiction d’accorder une demande de mise en liberté provisoire. "Je n’ai pas dit que c’est chez moi qu’il va résider quand il sortira de prison... Des accusés ont bénéficié d’une liberté provisoire et ils assistent aux audiences. Nous ne faisons pas cette demande pour que mon client aille se prélasser aux îles Galápagos", a-t-elle rassuré pour lever le voile sur le doute de la garantie de représentation.

À la barre, le Caporal Dah Sami a demandé l’indulgence du tribunal après avoir rappelé qu’il est le seul soldat de rang impliqué dans cette seule affaire, toujours en prison (à la différence d’autres impliqués dans le dossier de l’attaque de la poudrière de Yimidi, et de l’affaire Madi et 28 autres personnes, ndlr).

Le président du tribunal a renvoyé le délibéré au lundi 4 février 2019.

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er février 2019 à 18:47, par dave En réponse à : Procès du putsch du CND : Le Caporal Dah Sami demande l’indulgence du tribunal

    on dit subornation de témoins et non subordination de témoins.

    • Le 1er février 2019 à 22:12, par Zitai En réponse à : Procès du putsch du CND : Le Caporal Dah Sami demande l’indulgence du tribunal

      @Dave !
      Il est à saluer votre perspicacité dans la lecture, surtout la bonne lecture. Il est effectivement très important de ne pas confondre ces deux mots qui n’ont pas grand chose en commun.
      Surtout si le reporter à bien écrit " subornation" et que mister Dave a cru lire subordination ?

      Moralité : faut bien lire également.

      Cordialement.

      Zitai.

  • Le 2 février 2019 à 04:53, par Nabiiga En réponse à : Procès du putsch du CND : Le Caporal Dah Sami demande l’indulgence du tribunal

    ..je ne comprends pas ses peureux appelés abusivement des commandos. Le Burkina fut terre conquise pour eux ; ’ il te faisait, il n’y avait rien’. C’est justement cet aspect de ’faire’ dont je vais parler. ’Faire’ dans leur langage veut dire ’tuer’ et tuer, ils ont en fait. Aujourd’hui, il demande la libération provisoire parce qu’il a subi une intervention. Lui il n’est pas mort, ceux qu’ils ont fait, eux, c’est la terre qui pèse contre eux. Que tout accusé aille pourrir à l’enfer ; on ne fait que récolter ce qu’on a semé.

  • Le 2 février 2019 à 10:35, par SOME En réponse à : Procès du putsch du CND : Le Caporal Dah Sami demande l’indulgence du tribunal

    "aucune disposition juridique ne dit que la gravité des faits est un moyen légal qui puisse empêcher une juridiction d’accorder une demande de mise en liberté provisoire."
    toi aussi tu cherches par tous les moyens Vraiment qu’est ce qu’on ne fera pas. On est tout de meme en droit.

    "e Caporal Dah Sami a demandé l’indulgence du tribunal après avoir rappelé qu’il est le seul soldat de rang impliqué dans cette seule affaire, toujours en prison"
    si c’est le cas c’est que justement il y a une raison serieuse. Tout le monde n’est pas implique de la meme facon et au meme degre. Apres ton baroud d’arrogance tu viens maintenant demander l’indulgence. De quelle indulgence tu parles ? Est ce tu sais meme ce que c’est ? Avez vous donne l’indulgence a d’autres pour des faits totalement inventés ?
    SOME

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