Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
Le mardi 29 janvier 2019, un parent d’élève a agressé l’enseignant de son enfant à l’école Kwamé-N’Krumah C située à Nonsin, dans l’arrondissement N°2 de Ouagadougou. En réaction à cette attaque, les portes des classes de l’école sont restées fermées le mercredi 30 janvier 2019. Des démarches sont entreprises pour mieux sécuriser les écoles. Mais pour l’heure, l’assaillant a été mis aux arrêts.
Grosse frayeur à l’école primaire Kwamé-N’Krumah le mardi 29 janvier 2019. Selon la directrice de l’école, Awa Zongo, tout est parti d’un différend entre un parent d’élève et l’enseignant de son enfant. Le maître de la classe de CE2, constatant que l’élève s’absentait trop, a bien voulu en savoir la cause. Quand les parents sont arrivés, la situation a dégénéré. C’est la mère de l’élève qui est d’abord venue. A la vue de sa mère, l’enfant a couru la rejoindre sans la permission du maître. Pour expliquer ses absences répétitives, l’enfant confie à sa mère qu’il a peur de son maître. Ce dernier lui demande la raison de sa peur. Et l’enfant de répondre : « Pour rien ».
Comme sanction pour avoir fait l’école buissonnière, l’enseignant ordonne à l’élève de se mettre à genoux. L’enfant refuse et s’enfuit. C’est alors que le père de l’élève est revenu à l’école avec lui, pour qu’il suive les cours. Le maître lui suggère de voir la directrice d’abord. Le parent refuse et entre dans la salle de classe, assène des coups de poing à l’enseignant. Celui-ci le repousse. Il enfourche sa motocyclette et revient quelques instants plus tard avec une machette. En réponse à cette agression, les enseignants ont fermé les salles de classe.
La directrice régionale de l’éducation préscolaire, primaire et non-formelle du Centre, en compagnie du maire de l’arrondissement N°2, est venue rencontrer les éducateurs. Pour Germaine Kaboré, des dispositions ont été prises pour assurer la sécurité des écoles. Une patrouille a déjà commencé à surveiller les lieux. Le parent agresseur, qui avait entre-temps pris la poudre d’escampette, s’est rendu lui-même à la police. Mme Kaboré a rassuré que le procureur du Faso, saisi, a enjoint aux officiers de police judicaire de le garder à vue et de poursuivre l’enquête.
Le maire de l’arrondissement N°2, Pierre Lassané Yanogo, est lui aussi venu témoigner sa solidarité. Il a déploré ce qui s’est passé. Pour l’édile, c’est un acte inadmissible. La semaine prochaine déjà, le maire se dit disponible pour discuter avec les directeurs et inspecteurs d’école de son ressort pour trouver des solutions.
La famille de l’agresseur est elle aussi venue présenter ses excuses aux enseignants. En attendant, l’enquête se poursuit et il est demandé aux enseignants de rejoindre les salles de classe.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 1er février 2019 à 04:15, par Verite En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
Les parents de l’enfant se sont mal comportés mais le maître aussi devait comprendre. Une enfant qui aperçoit sa mère et cours vers elle n’ai pas un acte aussi grave de sorte à demander à l’enfant de se mettre à genoux devant sa mère. Le maître aurait du sensibiliser d’abord surtout que l’enfant ne vient pas à l’école et dit qu’il a peur de lui.
Aussi le Papa de l’enfant ne devrait pas venir a l’école avec une machette pour se battre. C’est vraiment un acte condamnable. Pour cela il doit être puni pour donner l’example.
Enfin mes chers Enseignants ayez vraiment la maintrise en tout temps et en tout lieu.
Le 1er février 2019 à 14:00, par Karpas En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
Cher ami,sachez que l’incivisible exponentielle aujourd’hui au Burkina Faso puise ses racines dans l’indiscipline des tout petits à l’ecole et dans la rue,et cette indiscipline est née du non respect des règles de discipline depuis l’ecole et les familles. L’ecole comme toute societe qui se veut etre garante du vivre ensemble et dans l’harmonie a ses regles ou lois à respecter scrupuleusement. A l’ecole,une fois en classe il est interdit à l’enfant de sortir sans la permission.Le non respect de la loi est passible de peine ou de punition !Pas de sentiments ou de complaisance dans l’application de la loi. Doit-on cultiver l’impunité à la base ? Non !L’enseignant a appliqué la Loi.Toute Loi doit etre appliquée dans toute sa rigueur. C’est dur mais c’est la Loi !La Loi c’est la Loi cher ami.
Le 1er février 2019 à 15:01, par Nanidalo En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
On parle de quoi là ? un enfant de la maternelle ? Au CE2 on ne sait pas encore ce que c’est la discipline en classe ?
Le 1er février 2019 à 16:37, par Le financier En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
S’il vous plait arrêtez de raconter du n’importe quoi sur la toile. Est ce qu’un enfant a le droit de sortir de la classe sans demander l’autorisation du maitre, je dis NON. Après on est etonné aujourdhui de ce qu’est devenu notre jeunesse.
Mais je comprends cet enfant, le comportement du père en dit long sur l’education qu’il peut recevoir de tels parents.
2. Le 1er février 2019 à 07:03, par Noumou En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
Qu’est ce que ce régime de RMCK attend pour frapper fort dans le tas de ces imbéciles au Burkina Faso qui n’ont plus rien à faire que d’agresser des enseignants ? Des soient disant "familles aisées" qui pourrissent leurs enfants au point de vouloir continuer cette pourriture dans les école et d’agresser quiconque cherche à la corriger. RMCK, je suis très décus de votre gouvernance. La pays se delabre petiti à petit, au vu de tous, mais vous êtes là à tourner en rond avec vos boubous... Reveillez-vous, reveillez-vous ...
3. Le 1er février 2019 à 07:08, par lily En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
Que les excuses des familles cedent la place a la cour de justice. Les Burkinabe ont besoin d une education par l application des lois pour enfin murir.
4. Le 1er février 2019 à 07:41, par HUG En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
Voyez vous cela n’est pas fortuit. Une hypothèse à ne pas écarter : un raz de bol des parents d’élève suite à la crise que connait l’éducation. Mais en toute chose la violence n’est pas la solution d’un problème, elle est même un problème.
5. Le 1er février 2019 à 07:42, par Angamiri En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
Des excuses, rien que des excuses ne nous mènerons à rien. Toute personne coupable de violences de quelques ordres que ce soit sur un enseignant sans donner la mort doit être jugé et condamner au minimum à une peine d’emprisonnement avec surcis d’au moins 5 ans. Cela calmera les ardeurs des parents d’élèves les lus fougueux.
6. Le 1er février 2019 à 08:31, par Kidrh En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
Hier c’était a Bobo aujourd’hui Ouaga. Il faut une loi pour assurer la sécurité des enseignants. Par exemple un parent qui agresse un enseignant dans l’enceinte de l’école devrait voir son enfant exclus de tout le système d’enseignement du pays.
C’est inconcevable au nord et a l’est ce sont les terroristes dans le reste du pays ce sont les parents d’élèves.
7. Le 1er février 2019 à 09:21, par Un Burkinabê En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
La solution reste la sécurisation des enceintes scolaires. Ces parents d’élèves agresseurs de maîtres de Ouaga et Bobo pourraient peut être utiles au Sahel et à l’Est s’ils utilisent la même hargne contre les terroristes qui violent les courts d’écoles.
8. Le 1er février 2019 à 11:39, par ABOUBAKR En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
Il n’y a pas d’individu à part qui devient fonctionnaire et précisément enseignant tout burkinabé peut l’être.Aujourd’hui c’est lui demain ça peut être moi, toi ou ces élèves qui nous observent.Selon un proverbe congolais si un pêcheur vend ses poissons dans son village il va en manger la sauce un jour.L’Homme a de la valeur qu’avec d’autres hommes frères et sœurs on a le même objectif, développer notre FASO et transmettre un héritage glorieux à nos enfants.Vive le Faso.La patrie ou la mort nous vaincrons.
9. Le 1er février 2019 à 12:08, par trobeau En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
En effet ces actes sont condamnable.pourtant ,ce n’est nullement lié à autre chose que d’entendre parler des maîtres qui maltraitent les enfant d’une manière si cruelle que lenfant refuse d’aller à l’école.un certain Mr KIEMBE à frappé un de nos camrade jusqu’à il chie...d’aucun raconte qu’avant nous en cp1 ce même Mr a frappé un élevé jusqu’à evanouissement...quand la violence dont est victime ton enfant ,il revient totalement blessé par son maître à chaque foi et que tu le constate ,la cause des absence est lié à quoi ?la maltraitance de nos enfant partit chercher le savoir.je remarque récemment la peur qui se lit sur le visage de ma fille elle même quand elle prend son chemin d’école, mais je la dit que nous somme tous passé par cette étape.les maîtres doivent aussi comprendre que l’amour parental qu’ils vouent eux même à leur enfants, ils ne doivent pas bastonner jusqu’à....je ne sais même plus.en effet les actes du parents sont vraiment condamnable.ce Mr devait laisser l’enfant dans les bras de sa maman et après son départ il pouvais faire ce qu’il voulais.mais la à mettre l’enfant a genoux et confirmer pourquoi l’enfant a peur du maître,vous connaissez certaines femmes...cher maîtres et parents d’élèves,concertons nous pour développer l’éducation et non la violence parents contre maître et maître contre élevé car le Burkina à plus de problème à régler que cela
10. Le 1er février 2019 à 12:39, par Très intrigué En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
La réaction du père est disproportionnée et il faut le dire. Les enseignants sont là pour former et éduquer les leaders de demain. De tels agissements d’un parent d’élève ne peuvent être tolérés.
Mais il y a un proverbe qui dit et je cite : quand on parle au chien, il faut aussi parler à l’os.
Ce n’est pas la première fois qu’on entend dire qu’un élève à peur de son enseignant. Certains sont parfois traumatisés à l’idée d’aller en classe. Je peux l’affirmer parce que j’en ai été témoin. Des élèves d’une classe de CP1 qui avait fait trois années de maternelle dans une école après quelques semaines refusaient d’entrer en classe par peur de leur maître. Les parents se sont retrouver un après midi devant l’école en train de rassurer leurs enfants pour que ces derniers entrent en classe. Certains trouvaient la situation cocasse. Moi j’ai essayé de comprendre et l’un des enfants a répondu que le maitre avait un gros bâton avec lequel il avait frappé certains et qu’il menaçait de frapper d’autres jusqu’à ce qu’ils chient dans leur caleçon. l’idée même de se retrouver devant le maître terrorisait ces enfants là. A votre avis comment ces derniers peuvent-ils apprendre ?
On m’a aussi rapporté le cas de cet élève du primaire (CM1) qui s’est fait insulté par son maître a tel point que l’enfant tout en pleur a balancé les mêmes injures à son enseignant. l’enseignant aurait répliqué qu’il allait frapper le petit même en présence de ses parents. Imaginé un élève du cm1 qui en pleur réplique aux injures de son enseignant. S’il est malpoli pour un enfant d’insulter son enseignant, imaginez un seul instant le degré de révolte qui a pu animer cet enfant à tel point que celui-ci en pleur réplique aux injures de son maître.
Certains enseignants il faut le dire font consciencieusement leur travail. Mais d’autres sont à blâmer. Beaucoup on rit en voyant les vidéo d’enfants qui avaient des difficultés à prononcer certains mots dictés par leurs enseignants et qui se retrouvaient balancé sur le net. On en a ri. Mais cela représente une humiliation publique d’un enfant du fait d’une personne ayant autorité.
Parents, éduquons nos enfants. Enseignants, prenez la relève. Que chacun fasse sa part.
11. Le 1er février 2019 à 16:45, par Batin En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
C’est un comportement de ce genre là qu’on appelle aussi du néocolonialisme. Je dis néocolonialisme parce que c’est l’extérieur, le nord précisément qui nous oblige à parler au hasard de droits d’enfants et de ces droits insensés qui font déjà des dégâts au nord qu’on nous déverse à travers les organismes internationaux, sortent aussi des comportements à la limite irréfléchis comme ceux de ce parent d’élève qui montre non seulement sa bassesse mais celle d’un grand nombre de parents d’élèves au Burkina hélas. Un enfant qui n’obéit pas est un monstre que l’on élève. Les occidentaux eux-mêmes se cherchent. Et nous, au lieu de rétablir nos valeurs africaines, nous voulons soutenir des idées moyenâgeuses.
Nous devons ouvrir les yeux.
Si nous faisons de nos enfants des dieux, non seulement nous n’arriverons même pas au développement, mais nous serons pour toujours la risée du monde.
Partout où sont des africains et notamment des Burkinabés dans les pays occidentaux, nous sommes des personnes de qualité, mais l’éducation que ces personnes de qualité là ont reçues et qui font notre fierté est une éducation où elles ont été fouétées à l’école et à la maison.
Je n’encourage guère la méchanceté à l’école (il ya d’ailleurs des peines réservées aux enseignants qui exagèrent). Mais mettre le droit des enfants, droits qui nous ont été imposés du dehors, soutenus par un amour parental aveugle, nous allons parvenir à des niveaux aussi bas qu’indésirables.
Mais bref, je suis tellement désolé :
Mon papa m’a frappé
Ma maman m’a frappé
Mes maitres d’école m’ont frappé (sans que mes parents disent mot).
Mais aujourd’hui ceux que j’aime le plus au monde sont : mon papa, ma maman, mes maîtres d’écoles primaires.
Courage chers enseignants. Je prie pour vous.
12. Le 1er février 2019 à 19:17, par Cheikh En réponse à : Agression d’un enseignant à l’école Kwamé-N’Krumah : Le coupable est aux arrêts
Humm tout se tient à présent. D’abord à Bobo, ensuite à Ouaga. Vraiment rien de gratuit hein !