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Réseau Aga Khan pour le développement : Le président rencontre les autorités burkinabè

Publié le lundi 1er août 2005 à 08h06min

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Son Altesse le prince Karim Aga Khan, président du Réseau Aga Khan pour le développement (AKDN) a été reçu respectivement par le président du Faso et le Premier ministre, vendredi 29 juillet dernier.

A la faveur d’un séjour de 48h, effectué les 29 et 30 juillet au Burkina, Son Altesse le prince Karim Aga Khan, président du Réseau Aga Khan pour le développement (AKDN), a été reçu par le ministre, Paramanga E. Yonli.

Avec les plus hautes autorités burkinabè, l’Agan Khan a passé en revue les projets du réseau qu’il dirige et évoquer les futurs axes de coopération entre le réseau AKDN et le Burkina Faso. Car, a indiqué son Altesse le prince, peu loquace, "les institutions du réseau sont des piliers du développement".

Le Réseau Aga Khan de développement est actif au Burkina Faso depuis plus de 25 ans, principalement dans le domaine du développement économique.

On retrouve le réseau en effet dans le transport aérien (Air Burkina) et dans l’industrie (SOSUCO, SOPAL, Faso Plast).

Le Réseau Agan Khan de développement est un groupe d’agences de développement privées, non confessionnelles et internationales, créées par son Altesse l’Aga Khan, 49e imam héréditaire des musulmans chi’ites ismailis.

Gabriel SAMA


L’Aga Khan à Ouagadougou : Des micro-crédits pour les populations pauvres

En visite au Burkina Faso, les 29 et 30 juillet 2005, son Altesse le prince Karim Aga Khan a remis au président du Faso, un dossier de demande d’agrément pour des activités de microfinance. Arrivé au Burkina Faso le 29 juillet 2005 aux premières heures de l’après-midi pour un séjour de 48 heures, le prince Karim Aga Khan a été reçu par le président du Faso, puis par le Premier ministre. A la tête d’une délégation forte d’une douzaine de membres, il a remis au second jour de sa visite, un dossier de demande d’agrément de la fondation "Première agence de microfinance".

L’activité consistera à octroyer de micro-crédits aux agriculteurs, éleveurs et aux petites et moyennes entreprises. Elle prendra d’abord corps dans la région de Banfora et est appelée à s’étendre sur toute la partie du pays "au Sud de Ouagadougou", a laissé entendre son Altesse le prince Aga Khan.

A l’horizon 2007, 150 structures de microfinance devraient essaimer dans le pays. "C’est une nouvelle initiative que le Réseau Aga Khan pour le développement (AKDN) prend au Burkina Faso", a ajouté son Altesse, qui dit qu’elle est à but non lucratif et vise à aider les populations les plus appauvries à accéder à des crédits. "Nous allons commencer par une population qui va être de l’ordre de 100 000 personnes et puis nous allons, j’espère, grandir dans le pays.

C’est une activité de développement que nous menons depuis 25 ans dans différents pays, donc une activité que nous connaissons bien", a-t-il lancé.

A ce jour, le Réseau Aga Khan de développement a déjà établi des institutions et des programmes de microfinance dans une quinzaine de pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient. L’AKDN intervient dans des unités industrielles au Burkina Faso telles la Société sucrière de la Comoé, (SOSUCO), Fasoplast, la Société de productions alimentaires (SOPAL) et Air Burkina. C’est ainsi qu’après s’être entretenu avec les plus hautes autorités du pays, il s’est envolé pour Bobo-Dioulasso. Le déplacement dans l’Ouest- Burkina a été mis à profit pour visiter les installations de la SOSUCO à Banfora.

l’AKDN intervient dans une trentaine de pays à travers le monde et dans trois secteurs principaux. Ce sont le développement économique (le Fonds Aga Khan pour le développement économique : AKFED), le développement social (éducation, santé, aménagement et construction ...) et la culture (le trust Aga Khan pour la culture).

Souleymane SAWADOGO


SN-SOSUCO Banfora

Aga Khan rassure sur l’avenir de la société

En séjour au Burkina Faso dans le cadre d’une visite officielle de 48 heures, le prince Karim Aga Khan était vendredi 30 juillet dans la matinée à Bérégadougou au complexe sucrier de la Comoé SN-SOSUCO. Actionnaire principal dans le capital social de cette société avec 52% des actions, son Altesse est allé toucher du doigt les réalités du travail dans ce complexe à travers des échanges et des visites guidées. L’information très attendue a été sans conteste la décision de sauvetage initiée par le prince par l’apport de nouveaux investissements.

A événement exceptionnel, dispositif particulier. La SN-SOSUCO a reçu pour la première fois le principal bailleur de fonds : le prince milliardaire Karim Aga Khan. Le personnel de la société s’est fortement mobilisé pour réserver à l’hôte un accueil digne de la légendaire hospitalité burkinabè. Tapis rouge, haie d’honneur et acclamations, c’est dans une ambiance chaleureuse que son Altesse et sa forte délégation ainsi que les autorités burkinabè qui l’accompagnaient ont été accueillis peu après 12 heures à l’entrée de l’usine. Au rang des officiels burkinabè, on notait le ministre du Commerce et de la Promotion de l’entreprise Benoît Ouattara, Dianguinaba Barro, vice-président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat ainsi que les autorités administratives et politiques de la région des Cascades. Initialement prévue pour trois heures, c’est finalement deux heures qui seront consacrées à cette sortie. C’est donc au pas de charge que les visites guidées et échanges ont eu lieu. Aussitôt après les salutations d’usage, la délégation a été conviée à une présentation par diaporama de la SN-SOSUCO dans tous ses démembrements (activités agricoles industrielles et commerciales) La SN-SOSUCO est un maillon d’importance de l’économie burkinabè. On le savait déjà mais les différents exposés ont permis de mieux s’imprégner de son rôle économique et social sur l’échiquier national. Implantée à Bérégadougou sur un périmètre estimé à 10 000 hectares, à 15 kilomètres de Banfora de part et d’autre sur l’axe Banfora Bobo-Dioulasso, la société a vu le jour en 1965 d’abord sous l’appellation de "Société d’études sucrières de la Haute-Volta" (SE.SU.HV ) avant de connaître plusieurs évolutions. La SN-SOSUCO se place aujourd’hui au rang du premier employeur au Burkina après l’Etat avec 3000 emplois en pleine campagne de production de sucre. La production annuelle de sucre est de 35 tonnes pour un marché national estimé en besoin entre 50 à 60 000 tonnes.

Depuis 1998, la société est aux mains du privé avec un capital de plus de 6 milliards de F CFA. Le groupe IPS/West Africa (Industrial promotion services), un démembrement du Réseau AGA Khan de développement en est l’actionnaire majoritaire avec 52% du capital social par l’entremise d’une holding dénommée "Sucre participation". La SN-SOSUCO à l’instar de nombreuses unités industrielles du Burkina Faso n’a pas su s’adapter au nouveau contexte du libéralisme économique. Après donc les années de prospérité, la SN-SOSUCO a vécu ces dernières années, une période de turbulence. Les plus pessimistes n’écartaient pas l’éventualité d’une fermeture pure et simple de la société. Aux dires du directeur de ce complexe, M. Jean Lubrani, la SN-SOSUCO est actuellement en convalescence. "Elle a perdu beaucoup d’argent ces deux dernières années", a-t-il confié. La visite de son Altesse se présente donc comme un geste d’encouragement au personnel, une invite à poursuivre les efforts consentis mais aussi visant à les rassurer sur le maintien de leur outil de travail. "Les travailleurs de la SN-SOSUCO vous assurent leur soutien pour sauvegarder et développer leur outil de travail", pouvait-on lire également sur une banderole.

En tout cas, le prince Karim Aga Kan s’est dit confiant à refaire la santé de cette société avec le concours de tous les acteurs. Mais a-t-il averti, "Nous ne devons pas nous arrêter à la mise en état du complexe mais viser plus loin". Par ailleurs, le directeur général du complexe a confié plus tard à la presse que le prince a pris des engagements financiers immédiats et à long terme. Ce qui, bien entendu, met du baume au cœur des travailleurs.

Après une visite guidée dans les plantations de canne à sucre aux environs de Fabédougou dans le périmètre sucrier, la délégation a été reçue également au Centre médical de la SN-SOSUCO. Le prince Karim Aga Khan a quitté Bérégadougou aux environs de 14 heures. Il laisse derrière lui une lueur d’espoir pour les nombreux travailleurs qui jusque-là vivaient dans une psychose de perte d’emplois.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 12 février 2007 à 10:30, par MANGIN, Philippe - Henri, Ingénieur DECP En réponse à : > Réseau Aga Khan pour le développement : Le président rencontre les autorités burkinabè

    Monsieur le Président, Monsieur le Directeur Général, Messieurs bonjour

    Depuis l’année dernière nous souhaitons collaborer avec FASOPLAST pour la confection de boîtiers de lampes solaires sur une conception allemande : Solarproject : contact Monsieur Eberhard MOHR, courriel : MorhrEU@aol.com.
    Le montage s’effectuera à Bandiagara en Pays Dogon / Mali
    Merci de vous mettre directement en relation avec lui.
    Quant au signataire de la présente il sera à Ouagadougou le 10 avril prochain ( Départ pour le Mali du 26.02 au 9.04.)
    Si nécessaire je peux faire un voyage au mois de mars à votre rencontre.
    Dans cette attente, je vous prie de croire en l’expression de mes salutations amicales,
    P.H.Mangin pour Monsieur E.Mohr

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