Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
Si l’année 2018 a été émaillée de crises au sein du système éducatif, 2019 ne semble pas bien s’annoncer. Et pour cause, les élèves se sont une fois de plus mobilisés, ce jeudi 24 janvier 2019 à Ouagadougou, pour réclamer la reprise des évaluations dans tous les établissements publics du Burkina et le respect du protocole d’accord signé entre le gouvernement et la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE).
Ils étaient des centaines, les élèves de la ville de Ouagadougou, à prendre d’assaut le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, dans la matinée du jeudi du 24 janvier 2019. Difficile de se frayer un chemin pour rallier le centre-ville. Venus des différents lycées et collèges de la capitale (Lycée Bambata, Marien-N’Gouabi, Mixte de Goughin, LTAC, Song-Taaba, Hamilcar Cabral, Lycée technique national, etc.), sifflets à la bouche et pancartes en main, ils scandaient, entre autres « On veut nos copies, on veut des évaluations ! ».
Après près d’une heure passée devant le bâtiment abritant le ministère en charge de l’Education nationale, ils ont été reçus par le Secrétaire général (SG) du ministère, Khalifa Traoré. La délégation des élèves avait à sa tête le coordonnateur général de l’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO), Dramane Sankara.
- Dramane Sankara, Coordonnateur général de l’AESO
Pour ce dernier, c’est un message oral que son association est venue transmettre au ministère par rapport à leurs attentes. Et de prévenir le Premier ministre : « Nous ne sommes pas prêts à recevoir quelqu’un qui viendra dire qu’il vient d’arriver (…), qu’il ne connaît pas la crise qui prévaut au sein du système éducatif. Nous voulons un ministre qui viendra nous dire que la question des évaluations et de l’application du protocole d’accord sera résolue ».
« Cela fait deux mois que la crise dure »
Selon l’AESO, la mobilisation de ce matin vise aussi à montrer le mécontentement des élèves face à la non-application du protocole d’accord entre le gouvernement et la CNSE (Coordination nationale des syndicats de l’éducation). « Cela fait deux mois que la crise dure, deux mois qu’il n’y a pas eu d’évaluations, deux mois que nous n’avons pas eu de premier trimestre alors que nous sommes entrés dans le deuxième trimestre. Et nous réclamons vivement que, dans les meilleurs délais, les évaluations puissent reprendre afin d’éviter une année blanche », réclame Dramane Sankara.
- Khalifa Traoré, SG du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation
Selon lui, l’AESO aurait bien voulu transmettre le message par écrit mais « comme le bateau est actuellement sans capitaine », elle a décidé de le transmettre oralement au secrétaire général. « Et nous souhaitons que quand il (le ministre en charge de l’Education) sera nommé, il soit mis au courant de ce qui s’est passé », a demandé le coordonnateur de l’AESO.
Le SG du ministère, Khalifa Traoré, a, quant à lui, pris note du message, tout en regrettant qu’il ne soit pas écrit. « On aurait souhaité que le message soit écrit, parce que d’ici-là qu’on dise que j’ai déformé le message (…). Je pense avoir puisé l’essentiel de votre message et il sera transmis à qui de droit », rassure Khalifa Traoré.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 24 janvier 2019 à 23:04, par Koala En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
L union fait la force.nous reculons jamais tant que le problème n’est pas résolue
2. Le 25 janvier 2019 à 10:05, par HUG En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
Quand l’Etat est faible nous périssons et quand il est fort, il nous écrase disait un penseur sinon au nom de quoi vous demander la satisfaction revendicatives des enseignants. Chers élèves vous ne devriez pas être partial car le gouvernements a beaucoup fait de concession aux enseignants.
Le 25 janvier 2019 à 11:07, par RD En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
De quelles concessions tu parles ? Va voir dans les conditions dans lesquelles on donne cours, avec des infrastructures défaillantes. L’éducation et la santé devraient être prioritaires dans le plan d’actions du gouvernement. Même s’il y a des mesures qui sont prises, c’est déjà bien. On est conscients que tout ne se réglera pas un clin d’œil. Mais il faut déjà commencer par respecter ses engagements déjà pris !
Le 25 janvier 2019 à 15:28, par shalom En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
Et la bonification d’échelon pour tout le personnel du MENA ? Le problème, c’est votre nombre. Votre ministère et celui de la santé sont les 2 qui consomment l’essentiel du budget de l’Etat. Quand on fait 1000 FCFA d’augmentation par enseignant, cela se ressent sur le budget. Soyons raisonnables !
3. Le 25 janvier 2019 à 10:32, par le pays va mieux En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
Je suis en partie d’accord avec le mouvement. Ce ne sont pas aux élèves d’exiger la mise en oeuvre du protocole d’accord. La reprise des évaluations, je suis tout à fait d’accord. Il y a de l’exagération dans tout cela. Je peux dire que les enfants sont les seuls bénéficiaires du régime Roch. Augmentation dlndemnité de suggestion, de logement, bonification exceptionnelle d’échelon. On dirait que ce sont les seuls travailleurs du pays. Les autres travailleurs en ont besoin.
4. Le 25 janvier 2019 à 11:57, par Bebeto En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
Élèves de l’AESO, dites aux enseignants de reprendre les évaluations en négociants. Nulle part au monde, on ne peut gagner tout du coup et tout de suite. En avance par étape et de façon graduelle. Les enseignants continuent de percevoir normalement leur salaire, donc qu’il reprenne les évaluations en néhoviant , autrement vous risquez d’être les dindons de la farce. Parce que si le gouvernement accepte actuellement les quelques points qui restent, demain ce sont les autres corps qui vont demander aussi leur reclassement en catégorie P. Et ces autres corps seront dans leur droit, puisque c’est l’État leur employeur. Donc les points de litiges sont très délicats à donner une suite favorable. Ils ont eu des points qui ont été satisfait, s’ils reprennent les cours en négociant. Je vous dit, ce qui se jour actuellement c’est la survie financière du BF. Une concession démagogique du gouvernement et ce sera une faillite financière du BF. Ne soyez pas des acteurs, mêmes inconscients de la faillite financière du BF, parce que vous les élèves, vous serez les premières victimes. Vous voyez ce qui s’est passé en Grèce, les différents gouvernements de gauche comme de droite étaient obligés de baisser les salaires des fonctionnaires de plus de 50%, parce que le budget de leur Etat ne pouvait pas supporter le gros poids des salaires. Personne ne peut donner ce qu’il n’ a pas, sinon, il organise lui même sa propre faillite financière. Donc inconsciemment ne dites pas au gouvernement d’organiser la faillite financière du BF, sous prétexte qu’il y a un protocole.
Bosser bien chers élèves et bon courage à vous.
5. Le 25 janvier 2019 à 12:47, par DIANDA ABDOUL GOUDOUS En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
salut ! cher(e) élèves,il faut que l’etat prend ses responsabilités et tourne sa main vers nous,à vous les dirigeants,pensez-vous que c’est de cette manière que vous allez nous eduqués pour qu’on gouverne et faire progresser le pays à vous de voir.merci le KING ONE DE PASSAGE !
6. Le 25 janvier 2019 à 22:46, par gohoga En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
La solution c’est de couper les salaires des grévistes. Les grèves n’ont jamais développé un pays. Au contraire dans le pays le syndicat est fort, le pays est mort. Ils ont travaillé comme ça pendant les 27ans de Blaise COMPAORE. Le problème de régime, ce qu’il a exagérément peur de syndicat. Si SANKARA a réussi, c’est en partie le licenciement des enseignants grévistes en 1984.
7. Le 26 janvier 2019 à 16:28, par Dao Adama En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
bonsoir,
Au regard de tous ce qui se passe, je me demande comment le Burkina arrive toujours à joindre les 2 bouts.
Chapeau à ce pays ou tous les secteurs sont en crise et qui tient toujours debout.
Chacun n’a qu’à mettre de l’eau dans son vin sinon à la fin on en sortira tous perdants
Chers enseignants vous avez subi plus d’irregularité que ce qui se passe, n’hypotequez pas l’avenir de vos frères, fils et soeurs.
8. Le 26 janvier 2019 à 23:18, par El kerro En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
A ma point de vue ils n’ont qu’a diminué salaire de tous les grevistes et ajouté les autres ... On dirais qu’ils ne sont pas au courent de leur salaire.
9. Le 27 janvier 2019 à 13:57, par Nikiema En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
Xalut ! A Tout Et A Tous. D’abord On Prie A Ce Que La Paix Et La Santé S’explosent Dant Tt Le Territoire Burkinabè. On Espère A Ce Que Le Premier Ministr Fai Face A Ns Pour La Resolut@ Du Problème Qi Engagent A La Non Evaluation .Ns Elèves On Ne Pe Pa Etudier Sans Evaluation . Ns Voulons A Ce Qu’on Donne La Prioriter A Nos Enseignants D’évaluer En Leur Fournissant Les Besoins .On Ne Peu Etre Fonctionnair Sans Etr Elève .Si Ya Elève Ces Que Ya Enseignant . Tan Qu’il N’ya Pa Resolution Ns Resterons Des Grèvistes .
10. Le 28 janvier 2019 à 10:33, par somdakouma adama En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
bjr j solicite seulement de resoudre le probleme sinon comen alon nous faire.
11. Le 31 janvier 2019 à 10:17, par boudson En réponse à : Ouagadougou : Des milliers d’élèves dans la rue pour réclamer des évaluations
BJR ENSEMBLE MAIN DANS LA MAIN SAUVONS NOTRE SYSTÈME ÉDUCATIF QUI A DU PLOMB DANS L ’AILE.C ’EST
L’ AFFAIRE DE TOUS ET NON DU GOUVERNEMENT SEUL.