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Bala Alassane Sakandé à propos du Drame de Yirgou : « Ce qui s’est passé n’honore pas le Burkina. Pas du tout »

Publié le lundi 14 janvier 2019 à 23h40min

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Bala Alassane Sakandé à propos du Drame de Yirgou : « Ce qui s’est passé n’honore pas le Burkina. Pas du tout »

C’est en forte délégation que l’Assemblée nationale est arrivée dans la journée de samedi, 12 janvier 2019 dans la commune rurale de Barsalgho. Alassane Bala Sakandé et la vingtaine de députés se sont rendus sur le site d’accueil des populations situé dans le chef-lieu de la commune et à Yirgou, théâtre des violences.

Le président de l’Assemblée nationale a, dès l’entame, rassuré les populations qu’elles ont à leurs côtés, dans cette épreuve, tout le peuple burkinabè. « Il n’y a pas cette localité (province, ndlr) qui n’est pas représentée à l’Assemblée nationale. C’est dire donc que c’est tout le peuple qui est ici présent à vos côtés », a compati Bala Alassane Sakandé.

Pour ce déplacement, la représentation nationale a joint l’acte à la parole, en y remettant (aux populations du camp de réfugiés à Barsalgho et de Yirgou) 100 tonnes de vivres et la somme de cinq millions de francs CFA. A ces dons se sont ajoutés les nombreux sacs de lait remis à titre personnel par le président de l’Assemblée nationale à ses parents à plaisanterie que sont les Peulhs.

Une vingtaine de députés ont constitué la délégation. Ici, Daniel Rasmané Sawadogo (en tenue Kaki), élu de la province du Sanmatenga (province d’où relève la commune de Barsalgho).

« Normalement, c’est le Peulh qui devait donner du lait au Yarga. Mais après le geste de l’Assemblée nationale, j’ai estimé que je pouvais ajouter du lait ; parce que je sais que vous n’avez pas vos vaches ici, à côté de vous », a-t-il titillé dans un éclat de rires et d’applaudissements de ses interlocuteurs.

Dans le vif du sujet, Bala Alassane Sakandé n’a pas fait dans la langue de bois. « Ce qui s’est passé à Yirgou n’honore pas le Burkina. Pas du tout. Nous pensons que nous devons prendre résolument des mesures pour que plus jamais ça n’arrive au Burkina Faso. (…). Le Burkina Faso n’appartient pas aux Mossés. Il n’appartient pas aux Gourounsis. Il n’appartient pas aux Bissas… Le Burkina Faso appartient à nous tous…, à toutes les ethnies. Une vie est une vie. Aucune ethnie ne dépasse une autre », a-t-il lancé.

Après avoir également reçu l’âne qu’il leur a offert pour leur permettre de retourner vite dans leur village, les Peulhs, par leur représentant, se sont montré reconnaissants au donateur, Bala Alassane Sakandé, en ces termes : « Tu vaux mieux que ta tante ».

Un élan encourageant …

Il invite, chacun à son niveau, à travailler à ce qu’une telle situation ne se reproduise plus sur le sol burkinabè. « Nos aïeux ont tenu ce pays dans la paix. Nos parents également. Nous devions travailler de sorte à ce que cette paix, cette solidarité, ce vivre-ensemble, nous puissions les préserver, parce que c’est le socle du Burkina et c’est notre richesse également. Donc, pour rien au monde, nous ne pouvons marchander ce vivre-ensemble au Burkina », revisite Bala Alassane Sakandé.

« Aujourd’hui, quand nous sommes partis à Yirgou, nous avons vu un chef de village qui travaille à aider certaines communautés à reconstruire leur habitat. Nous avons écouté aussi les Forces de défense et de sécurité sur place, qui ont fait le déplacement de Kelbo où là-bas également, les populations se sont remises ensemble pour veiller à ce que les habitas soient reconstruits et organisé des offices funéraires et religieux en la mémoire des décédés. C’est dire que quelque part, il y a une reconstruction qui se fait », magnifie le président de l’Assemblée nationale.

La délégation a saisi sa présence pour appeler à l’apaisement des cœurs et à des actions de solidarité des Burkinabè envers les populations touchées par ces drames.

A la date du 12 janvier, les responsables au niveau du site ont fait état de 1 006 réfugiés et selon le gouverneur du Centre-Nord, le nombre de morts était de 56.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

OL
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