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PSIC : une étude pour illuminer les scènes

Publié le vendredi 29 juillet 2005 à 09h05min

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Le secteur des arts vivants n’est aucunement à l’abri des problèmes que connaît le monde de la culture. Pour trouver des pistes de solutions durables à ceux-ci, le Programme de soutien aux initiatives culturelles décentralisées (PSIC) a commandité une étude. La restitution de ladite étude a eu lieu le mercredi 27 juillet 2005 à 9 h, dans la salle de conférences de la CGP.

Absence de cadre de concertation des acteurs du secteur, rendant difficile l’intervention des partenaires et le développement de synergies d’actions ; amateurisme de la majorité des acteurs culturels, qui augmente le taux de mortalité des projets et initiatives, empêchant le développement d’une industrie culturelle...ce sont là, entre autres, des handicaps qui gênent l’essor du domaine des arts vivants.

Le PSIC, conformément à ses missions, a alors décidé de réaliser une étude pour appréhender les potentiels, l’état de développement, les difficultés et les besoins du monde des arts vivants. L’étude, qui a été confiée au cabinet BERCOF, s’est fait sur la base d’une collecte d’informations auprès des acteurs et partenaires de la filière des arts vivants et comporte quatre grandes parties :

Objectifs, démarche méthodologique, contraintes et limites de l’étude ;
Etat des lieux du potentiel des arts vivants ;
Etat du développement du secteur des arts vivants ;
Propositions pour une relance des arts vivants.

Il ne fait aucun doute que les arts vivants, aujourd’hui au Burkina Faso, connaissent un dynamisme notable, bien qu’il y ait un manque de données quantitatives pour montrer leur contribution au développement économique du pays.

Les arts vivants logés à la même enseigne

Théâtre, musique, danse...sont les domaines sur lesquels BERCOF a axé son diagnostic. Dans ces différents secteurs des arts vivants, les groupes, associations et structures de production foisonnent ; reste que le constat fait remarquer une prédominance de l’amateurisme des acteurs, bien qu’animés de bonne volonté.

La réticence et l’indisponibilité de certains acteurs à se prêter aux questions des enquêteurs ; la méfiance qui s’est manifestée par le refus de fournir des données quantitatives sur les activités et les finances ; le manque de documentations et d’archives chez certains acteurs... en disent long.

En dépit des difficultés de parcours, l’étude a permis de dégager des pistes, pour une meilleure structuration et organisation du milieu des arts vivants. On retiendra que les besoins des acteurs se résument en la promotion de circuits de distribution, la création d’un marché national, l’ouverture sur le marché extérieur.

Toujours, pour une meilleure orientation des politiques culturelles, l’étude propose le renforcement des capacités des acteurs, le respect de la réglementation en vigueur et l’adoption de textes sur le statut de l’artiste, l’accès aux financements, la construction et la réhabilitation des infrastructures culturelles.

L’étude, de façon globale, révèle l’existence de nombreux atouts dans le domaine des arts vivants, malgré des contraintes d’ordres institutionnel, organisationnel, matériel et financier. Des pistes et stratégies ont donc été dégagées, mais dont la mise en œuvre commande l’instauration d’un cadre de concertation.

D. Evariste Ouédraogo
L’Observateur

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