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Poème pour Yirgou : La République à la morgue !

Publié le vendredi 11 janvier 2019 à 20h14min

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Poème pour Yirgou : La République à la morgue !

Honte à toi, coterie de pusillanimes. Tu méconnais le rassemblement des Burkinabè par ton mépris des chemins de la réconciliation. Le Faso est le panier commun qui reçoit nos récoltes, nos joies et peines. As-tu, alors, oublié ton épée sous le lit de ta concubine ?
La fainéantise.

Oh, Yirgou mon égo blessé !

Yirgou, ton supplice est mien.

Yirgou, ton errance est la damnation des nonchalants.

Tenir Seul la barre ne sied pas à la fainéantise.

La virilité est à la responsabilité ce que la fainéantise est à l’attention.

Tenir le gouvernail du Faso, c’est couper la tête de l’hydre.

Tenir le gouvernement de la république, c’est dialoguer. Surtout.

Que de remords ! Que de regrets pour mon peuple de vaillants !

Yirgou, tes pleurs, ton sang, tes cadavres amoncelés.

Honte à l’étalon intègre qui a failli à sauver ta vie et ta liberté.

Yirgou, ô, havre de paix conviviale entre peuples du Faso,
Déjà, hier.

Yirgou, frappé d’atimie pendant que ton gouvernement trinque, avec une nonchalance criminelle. Une ébriété jouissive et ostentatoire !

De la sobriété et de la gouvernance vertueuse et décente. Attendre ?

Yirgou, ton nom épèle, aujourd’hui, les pogroms et l’impotence de ces sous-produits fétides de la génération des étalons virils de 1982.

Que Dieu nous assiste !

La vérité est sa propre preuve tandis que la farce de l’agir renouvèle l’insécurité de la nation.

Elle condamne cette pusillanimité contraposée par ce gouvernement castré et commis à chérir l’inatteignable qu’est la trêve sociale !

Une trêve pour le raccommodage social et le rafistolage sécuritaire ?
Je suis Kougny, Kiparan kouy.

Mon frère du Ganzougou doit manger ce piment pour passer le test de virilité.

Je l’accueille. Mon allié millénaire et perpétuel d’office. Chez moi, il est chez nous, c’est-à-dire chez lui.

Ce poème est le piment de Kougny pour toi aussi, Yirgou, mon supplice, mon amour, mon a-venir caressé. Il n’est ni djihadiste, ni koglwéogo, ni fainéantise et abandon de l’autre à sa détresse.

Chez moi, chez lui, donc chez nous, sur le sol ancestral !

Nous, enfants égaux du Faso, Peuples de l’Intégrité, chérissons la tolérance, l’honneur, la vie et le choix libre de chacun.

Cette bienveillance que nous voulons commune du Faso pour tous ses fils et filles. Notre Serment !

Ta conscience, Yirgou, survivra cette mémoire dolorique.

De tes douleurs, naîtra l’anticipation de la volonté nationale.

De tes lamentations, rejaillira ta dignité, celle de l’étalon qui dort Debout

Pour titiller l’agir grandiose, humer l’air frais de l’aube-liberté.

Tes dirigeants sont dans la corruption, le vil, le veule.

Ils sont l’insouciance, la rapacité et le borborygme !

Partout, ces crapahuteurs de tapis rouge de ce continent, le nôtre.

Les traîtres de l’espoir et de l’émancipation.

L’ascèse personnelle pour l’excellence morale est assassinée.

L’aspiration à la vaillance est advenue une hérésie.

Pleure, ô, pays de l’Intégrité, mien !

Mais les pas de l’intrépide étalon tonnent. Sa vaillance ?

Ensemencer.

Oui le temps vient où cette meute de sycophantes sera offerte par charité à la Douleur nationale.

Ces chiens du peuple. Démosthène avait raison.

La corruption sera éconduite !

Notre modèle personnel est l’intègre. Son heure est arrivée.

Soyons dans la joie et l’allégresse.

Forces vives, patriotes du Faso, l’intégrité n’est point extatique.

Dans le geste quotidien, dans les vécus sociaux, dans la tolérance,

Dans la solidarité fraternelle,

Donnons à boire, manger à l’affamé, au pourchassé, l’étranger, mon frère en route selon notre loi ancestrale de l’hospitalité,

Au nu, à l’exilé, à ce prisonnier-ci, à ce malade-là…laissez-les venir

A l’intègre du Faso. C’est votre voisin. C’est surtout vous.

Comment pouvez-vous l’ignorer ?

Accueillons et protégeons l’autre dont le regard est notre miroir,

Ses tourments, nôtres ; sa fraternité nous établit comme humain. L’humanisme bantou, auréolé, nous l’apprend.

L’étalon intègre est le Juste, le Doux et l’écoutant de la détresse.

Il renverra les oligarchies soi-disant de compétents en goguette dont la connivence avec les puissances d’argent témoigne de nos malheurs. Silence. On pille !

Cette coterie de fainéantise a baissé sa culotte. Sa volonté mauvaise est la calamité du Faso…

Tandis que le minable est le frère jumeau du lamentable.

L’Hymne du Wassolon proclame :

Si tu ne peux protéger le fer pour braver l’ennemi,
Donne ton sabre de guerre aux femmes qui t’Indiqueront le chemin de l’honneur.
Je ne dirai point, ô Faso Fama. Pluriel.

La confiance dans les chefs est générée par les vertus du Peuple souverain, incarnées. Heureusement !

Dans le temps et l’espace, pour la qualité, le lien de représentation, la décence gouvernementale, le sens de l’Etat et l’honneur, les modalités de la volonté bonne, je m’insurge.

Parce que toute autorité est un service et une morale.

Il n’y a donc pas de Bon gouvernement in abstentia.

Servir le bien commun, la république, voilà, notre chemin.
Vaillant Peuple du Faso !

L’étalon intègre de retour démocratique,

Restaure la Concordia Salus.

N’entendez-vous pas son souffle, cette force de la fleur épanouie ?

L’Intégrité est notre vérité destinale.

Accrochons-nous, fermement, à Elle. 2020 est déjà arrivé.

Avec une bienveillance fraternelle parce que pacifique, tranchons.

Aucune bave haineuse djihadiste, koglwéogo ou oligarchique ne soulage.

Les hordes djihadistes, Koglwéogo ou oligarchiques de vengeance sont de la turpitude des nôtres.
Prébendiers de la foi éclairée au profit de leur croyance délirante !

Traitres de la promesse de la République : j’exige l’égalité citoyenne, la prospérité partagée, la justice.

Cette double violence orchestrée, la leur, n’est point le traité de la Paix. C’est une prise d’otage. La Nation prise en otage !

Ce contrefactuel, assis, là, est la trace de la vérité trahie, de l’espoir trahi, du Peuple burkinabè, trahi.

Les Fama disent que nous sommes le mil d’un même panier.

Administrez-nous la preuve, tonne le cordonnier du panier républicain ! Puisque dire n’est pas faire. Assurément.

La Grandeur du Faso se tisse de la justice et de la bienveillance fraternelle. Eprouvons ce réel. Ensemble, bâtissons l’avenir !

Filles et fils du Faso, les temps tanguent. Ces ténèbres à midi !

La fainéantise, cette concubine dans le lit de nos gouvernants pendant que la mort et la division prospèrent.

Notre sécurité est mise à mort. La République à la morgue !
Accomplissons.

Un Supplément d’Ame ! L’Etalon intègre arrive pour le Ditanyé !
Naan lara, an Sara !

Mamadou Djibo Baanè-Badikiranè
Citoyen libre de Kougny, Nayala.

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