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Massacres de Yirgou : « Plus jamais ça au Burkina », soupire le mouvement Citoyen africain pour la renaissance (CAR)

Publié le mardi 8 janvier 2019 à 00h35min

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Massacres de Yirgou : « Plus jamais ça au Burkina », soupire le mouvement Citoyen africain pour la renaissance (CAR)

Un premier jour de l’an ensanglanté à Yirgou dans la région du Centre-Nord, et tout le Burkina Faso qui est en émoi. 47 personnes massacrées. Les messages de consternation se succèdent, les condamnations fusent de partout. Le mouvement Citoyen africain pour la renaissance (CAR) ne reste pas non plus aphone. Cette organisation de la société civile était face à la presse dans la soirée du 6 janvier 2019. Les responsables ont condamné les actes barbares dignes d’une autre ère, non sans avoir appelé vigoureusement le gouvernement à tout mettre en œuvre pour que les auteurs répondent de leurs actes, et que plus jamais le Burkina ne revive pareils drames.

Le village de Yirgou-Foulbé, dans la province du Sanmatenga, a tristement fait irruption dans l’actualité en ce début d’année. Alors que les Burkinabè des autres contrées se souhaitaient les meilleurs vœux pour 2019, des membres de la communauté peule du village se faisaient massacrer par leurs propres compatriotes. Bilan officiel, 47 morts. Pour le mouvement Citoyen africain pour la renaissance (CAR), ce drame rajoute de la douleur à la douleur.

Les terroristes font presque chaque jour des veuves et des orphelins, font pleurer des mères et des pères. Si à cette équation terroriste non encore résolue par les autorités, l’embrasement communautaire se mêle ; alors, il y a péril en la demeure. « C’est le lieu de condamner avec fermeté ces attaques lâches contre la communauté peule de Yirgou-Foulbé. Nous en appelons également au bon sens de la population. Face aux malheurs que nous vivons, nous n’avons aucun intérêt à être divisés et à nous battre entre nous. Travaillons à enrayer le mal à la source et évitons de verser dans l’amalgame », a lancé le président du CAR, Hervé Ouattara, principal animateur de la conférence de presse.

Pour cette Organisation de la société civile (OSC), ce massacre communautaire, qui n’est d’ailleurs pas le premier, mérite d’être traité cette fois avec rigueur et fermeté. Vite, les autorités doivent situer les responsabilités pour que les auteurs de ces exactions soient punis à la hauteur de leur forfait. « Des sanctions s’imposent pour que plus jamais de telles violences ne se reproduisent », ont clamé les responsables de l’OSC pour qui nul n’est à l’abri.

Hervé Ouattara et ses camarades disent attendre du gouvernement plus d’anticipation sur les problèmes qui couvent dans les différentes contrées du pays et qu’il mettre fin à sa nonchalance qui coûte la vie à des centaines de Burkinabè. Pour eux, un dialogue inclusif entre tous les Burkinabè est plus que jamais nécessaire pour trouver des solutions aux multiples problèmes que vit le pays, surtout sur le plan sécuritaire.

« Le discours que j’attendais, c’était celui de grandes décisions, un discours de fermeté », a répondu le président du CAR à une question relative à la sortie du chef de l’Etat. Pour lui, les simples discours ne suffisent pas. Même les deux guerres avec le Mali n’ont pas fait autant de victimes, a poursuivi Hervé Ouattara, pour qui les autorités ne semblent pas mesurer l’ampleur du phénomène, alors que « nous sommes en train de perdre notre pays ».

Pour les conférenciers, le Burkina Faso est riche de sa diversité, et cela est une valeur qui a tout temps permis au peuple de rester uni et de répondre présent quand la nation avait besoin de tous ses fils. En ces périodes où toutes les intelligences devraient être mises à contribution pour venir à bout du terrorisme, aucune division ne doit être tolérée, foi de Hervé Ouattara.

Mais avant que le gouvernement travaille à réunir tous les Burkinabè sans exclusion pour contrer le terrorisme et ramener la quiétude dans les villes et les campagnes du pays, le CAR suggère que toutes les victimes de la barbarie de Yirgou-Foulbé bénéficient d’un hommage national, comme message à l’appartenance à la même patrie.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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