Assisté de certains membres de son gouvernement, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a insisté sur l’importance des mouvements sociaux pour le développement d’un pays. Ainsi, il a pris l’exemple du soulèvement populaire du 3 janvier 1966.

« La présente cérémonie, comme vous vous en doutez, s’inscrit dans la perspective de la tenue prochaine de la session annuelle du cadre permanent de concertation gouvernement/organisations syndicales de travailleurs, qui sera consacrée à l’examen des doléances des travailleurs au titre de l’année 2017 ». Ce sont en ces termes que le chef du gouvernement a justifié l’audience du jour.

Dans la matrice des réponses que le gouvernement soumet à l’appréciation des responsables syndicaux, Paul Kaba Thiéba a indiqué qu’en plus des 41 points des doléances de 2017, le document contient la mise en œuvre des cinq points résiduels pour 2015 et 17 engagements pour 2016. « L’état de mise en œuvre de ces engagements est pour la plupart en cours d’exécution, avec quelques engagements permanents dont la mise en œuvre se fera avec le temps », a-t-il promis.

Les ministres de la Fonction publique, éducation nationale et de la Communication présents à l’audience

Du côté des responsables syndicaux, l’heure est à l’examen de ces réponses. Selon le président du mois de l’Union d’action syndicale (UAS), Paul Kaboré, les syndicats vont se prononcer « rapidement ».
En ce qui concerne le prochain dialogue entre gouvernement et les organisations syndicales, le Premier ministre a fait savoir que tout va dépendre des négociations après réception des appréciations de l’UAS. Dans la foulée, il a souhaité que ce dialogue puisse se tenir avant la fin de ce mois.

Vers une trêve sociale ?

Au cours de cette audience, le chef du gouvernement a rappelé le message de nouvel an du président du Faso, dans lequel il a appelé à une trêve sociale. Ainsi, il a invité à un sursaut patriotique.

Paul Kaboré, président du mois de la centrale syndicale

Face à cette invitation, l’UAS déclare que la balle est plutôt dans le camp du gouvernement, sinon « personne n’est contre une trêve sociale ». Pour Paul Kaboré, si le gouvernement leur donne un canevas et s’il honore tous ses engagements, les organisations syndicales vont se rapprocher.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net