Cela fait trois ans que le Burkina Faso est emprunt à une vague d’attaques terroristes contre son peuple. Ces événements sont si tristes qu’ils seront assurément inscrits sur les pages sombres des annales de l’histoire du pays.

Dans l’optique de faire face à « ces bandits de grand chemin », un groupe de jeunes de l’espace G5 Sahel a décidé, à l’instar des chefs d’Etat, d’avoir une plus grande implication qui va leur permettre d’adopter « un plus significatif dans la campagne de protection des populations ». Ce sont en termes que le président de l’association « Engagé pour le G5 Sahel » en abrégé E-G5-Sahel, Aboubakar Gansoré, a justifié la création de cette nouvelle association.

De l’avis des initiateurs, E-G5-Sahel se fixe plusieurs objectifs. Il s’agit de promouvoir la paix et la sécurité pour le développement durable dans l’espace G5 Sahel, encourager et accompagner les efforts des pays membres dans la lutte contre le terrorisme et l’islamisme violent et, enfin, créer un cadre de concertation pour les populations et la jeunesse en particulier.

Le présiduim

Pour ce faire, l’association a un plan d’actions. Selon le président de cette association, Aboubakar Gansoré, E-G5-Sahel va mener une série de formations des responsables de l’association à la prévention de l’extrémisme violent dans l’espace G5 Sahel, notamment au Burkina Faso. « Nous avons également en projet de réunir les jeunes leaders des différents pays membres du G5 Sahel à réfléchir sur les voies et moyens pour lutter contre le terrorisme », a-t-il ajouté.

« Notre guerre, c’est l’information… »

A en croire les membres du bureau du E-G5-Sahel, la question du terrorisme n’est pas « l’affaire d’une personne ». C’est pourquoi ils appellent le peuple burkinabè à « demeurer toujours dans le courage et la persévérance pour que règnent la paix et la prospérité ». Quant à la jeunesse, d’une manière particulière, Aboubakar Gansoré en appelle à une prise de conscience pour un soutien sans faille en termes de renseignement et d’assistance psychologique aux Forces de l’ordre et de défense.

Questionnés sur les moyens de leur politique, les responsables de E-G5-Sahel ont affiché leur ferme volonté. « Nous n’avons pas les moyens pour faire la guerre. Notre guerre, c’est l’information, la sensibilisation sur le terrain », a affirmé Aboubakar Gansoré.

Aboubakar Gansoré, président de E-G5-Sahel

L’association E-G5-Sahel réfute toute main invisible derrière cette initiative : « Il n’y a personne devant ou derrière ».

Il faut rappeler que l’association Engagé pour le G5 Sahel a été créée le mardi 11 décembre 2018, au cours d’une assemblée générale, à Ouagadougou. Le bureau exécutif est composé de quinze membres.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net