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Bilan de la campagne agricole 2018-2019 : En principe, cette année, il y aura à manger pour tous

Publié le lundi 31 décembre 2018 à 00h35min

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Bilan de la campagne agricole 2018-2019 : En principe, cette année, il y aura à manger pour tous

Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a animé une conférence de presse ce vendredi 28 décembre 2018, au sein de son cabinet à Ouagadougou. Comme plat de résistance, le bilan prévisionnel de la campagne agricole 2018-2019.

En principe, cette année il y aura plus à manger pour tous que la saison écoulée. C’est en substance le message que le ministre Jacob Ouédraogo a livré lors de cette conférence de presse qu’il a animée dans son cabinet. Pour cette campagne agricole 2018-2019, la production céréalière prévisionnelle nationale est estimée à 4 953 257 tonnes, soit une hausse de 21,91% et 11,77% respectivement par rapport à la campagne écoulée 2017-2018 et à la moyenne des cinq dernières campagnes.

Cette production céréalière estimée à près de cinq millions de tonnes est composée de 1 055 752 tonnes de mil (hausse de 27,47%), 1 784 696 tonnes de maïs (hausse de 16,39%), 1 357 469 tonnes de sorgho blanc (hausse exceptionnelle de 35,04%), 408 323 tonnes de sorgho rouge (hausse de 13,21%), 334 744 tonnes de riz (hausse de 2,82%) et 12 273 tonnes de fonio (hausse de 21,90%). Cette production rapportée aux besoins de consommation céréalière, il se dégage un excédent brut de 4 097 tonnes, selon le ministre.

Plus de céréales, moins de coton

Pour ce qui est des autres cultures vivrières, la production est estimée à 937 448 tonnes, selon le ministre Jacob Ouédraogo. Soit une augmentation respective de 30,67% et 25,10% par rapport à la dernière campagne et à la moyenne des cinq dernières campagnes. Dans le détail, le pays des Hommes intègres a produit 39 604 tonnes d’igname (baisse de 15,26%), 62 300 tonnes de patates (hausse de 6,04%), 778 089 tonnes de niébé (hausse exceptionnelle de 38,99%).

Ce qui n’a pas marché en cette campagne agricole concerne les cultures de rente estimées à 1 180 150 tonnes, soit une baisse de 13,29% par rapport à la campagne écoulée et de 16, 74% pour la moyenne des cinq dernières années. Ainsi, l’on se retrouve avec 603 090 tonnes de coton (baisse de 28,57%). Toute chose qui peut s’expliquer par la crise qui a secoué la filière coton et qui a poussé certains producteurs de coton à dire « non » à la culture de l’or blanc cette année.

Si les 302 161 tonnes d’arachides marquent une baisse de production de 9,62% par rapport à la campagne écoulée, il n’en demeure pas moins que cette année le sésame et le soja ont bien donné. La production est respectivement de 245 185 tonnes, soit une hausse de 49,70% et de 29 714 tonnes, soit une hausse de 60,61% par rapport à la campagne 2017-2018.

17 provinces déficitaires

Pour le ministre en charge de l’Agriculture, ces résultats satisfaisants se justifient par la bonne pluviométrie et les moyens que le gouvernement a mis à la disposition des producteurs. Cela, en subventionnant 16 000 tonnes d’engrais, 8 155 tonnes de semences améliorées, 1 150 000 boutures de manioc et de patate, 27 400 unités d’équipements agricoles, 10 500 animaux de trait, 20 000 litres de pesticides. Cette subvention est d’un coût global de 16 milliards de francs CFA. Ces efforts resteront soutenus malgré la bonne saison, car dans le fond, 17 provinces dont le Kadiogo, le Boulgou, la Gnagna sont déficitaires.

Cette conférence de presse a été l’occasion pour le ministre de dresser également le bilan de la mise en œuvre du Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables (PRSPV) et de livrer les conclusions de l’Assemblée générale du Conseil national de sécurité alimentaire (AG/CNSA). Ce Plan, d’un coût total de plus de 81,491 milliards de francs CFA, a été élaboré pour répondre au déficit céréalier de la campagne agricole 2017-2018. Il est composé d’actions d’assistance alimentaire (52,818 milliards de francs CFA), d’appui à la résilience (5,950 milliards de francs CFA) et de soutien à la nutrition (2,818 milliards de francs CFA). De manière globale, le plan a donc été financé à hauteur de plus de 61,630 milliards de francs CFA (84% de taux d’exécution physique), ce qui a permis de toucher plus de 2,878 millions de personnes.

Journée mondiale des légumineuses au Faso, le 10 février 2019

L’Assemblée générale du Conseil national de sécurité alimentaire (AG/CNSA) s’est tenue le 6 décembre 2018. Pour la mise en œuvre de la Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNSAN) adoptée par le gouvernement le 4 avril 2018, le Plan d’actions 2018-2020 a été estimé lors de cette assemblée générale à 2 297, 86 milliards de francs CFA. Cela, pour répondre efficacement aux besoins.
Le ministre Jacob Ouédraogo a également, au cours de la conférence de presse, donné l’information que le Burkina abritera, le 10 février 2019, la première édition de la Journée mondiale des légumineuses.

Cela suite à son institutionnalisation, chaque 10 février, par l’adoption d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies le 20 décembre 2018. Déjà le pays des Hommes intègres avait célébré, en février 2018 à Kombané (Yatenga), une Journée des légumineuses, sous le patronage du Président du Faso Roch Kaboré, en présence du directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, et du président de la Confédération mondiale des légumineuse, Huseyin Arslan.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
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