Certains aliments, du fait de leurs altérations et de leur mauvaise conservation, sont responsables de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). Il s’agit le plus souvent des intoxications digestives de quelques heures, après incubation courte (1 à 16 heures), dues au transit intestinal de toxines produites par certains germes et/ou des germes eux-mêmes.

Il s’agit des germes tels que Escherichia coli, Bacillus cereus, Listeria monocytogenes, Clostridium perfringens, Clostridium botulinum (ASR), Listeria monocytogenes, Staphyloccus aureus et Salmonella spp.

Soucieux de la santé des consommateurs, il saisit l’occasion de la fête du nouvel an pour prodiguer des conseils utiles aux consommateurs, afin qu’ils adoptent des comportements rigoureux lors des achats de produits alimentaires. Il s’agit entre autres :

  des légumes frais (crudités) : ils doivent être bien lavées avant d’être consommées ;
  les boissons alcoolisées : il faut s’assurer qu’elles ne sont pas frelatées et susceptibles de contenir des alcools supérieurs ; il faut surtout en consommer avec modération ;
  les boissons sucrées : il faut les consommer avec modération. Les personnes diabétiques doivent les éviter ;

  la viande et les poissons : s’assurer qu’ils ne sont pas avariés (odeur, goût, etc.) ;
  le riz et les céréales : s’assurer qu’ils ne sont pas atteints de moisissure ou qu’ils n’ont pas d’odeur particulière. Cela permet de minimiser les risques d’intoxications aux aflatoxines ou aux résidus de pesticides ;
  les huiles : il faut s’assurer qu’elles ne comportent pas d’éléments étrangers ; prêter attention au goût, à l’odeur ou à la couleur ;

  des yaourts et des produits alimentaires vendus en conserves.
En effet, les conserves (sardines, tomates, pâtes d’arachides, confitures, compotes…) peuvent également être des sources d’intoxication. Pour ce faire, il faudra absolument prendre des précautions minimales comme :

1. Etiquetage

Vérifier qu’il renseigne sur la date de production, la date de péremption lisible, le numéro de lot et l’adresse du fabricant. L’étiquetage doit être lisible et non surchargé.

2. Aspect physique de la conserve

Vérifier que la surface n’est ni bombée, ni présentant des traces de rouille ou de fuite du contenu à l’extérieur.

3. Conditions ambiantes de stockage (humidité, température…)
S’assurer que ces conditions sont en adéquation éventuellement avec les consignes données par le fabricant.

4. Environnement immédiat du produit

Apprécier le rangement du produit : rangement adéquat, éloigné des produits toxiques (détergents par exemple), des toilettes et des poubelles.
En ce qui concerne les yaourts spécialement, en plus des précautions ci-dessus mentionnées, vérifier s’ils sont stockés dans un environnement froid, s’il ne présente pas d’aspect bombé ou de fuite de liquide et/ou des bulles d’air et enfin, s’ils ne dégagent pas d’odeur suspecte.

Le Laboratoire national de santé publique, conformément aux missions à lui confiées, informe les citoyens sur cet état de fait et appelle les consommateurs à prendre les mesures de précautions nécessaires, en vue d’éviter toute intoxication pouvant conduire à la mort.

Le LNSP invite les opérateurs économiques à faire preuve de civisme et de sagesse en ne mettant à la disposition des clients que des produits sains et propres à la consommation. Il invite les consommateurs à prendre le soin de toujours lire les consignes ou mentions inscrites sur les emballages des produits.

Le LNSP sait compter sur la bonne foi des opérateurs économiques et sur la vigilance des consommateurs afin que cette période de réjouissance ne soit entachée de cauchemar ou de malheur.

Le Directeur général du Laboratoire national de santé publique souhaite à tous les Burkinabè une bonne fête et bonne année 2019.

Service Marketing et Communication du Laboratoire national de santé publique