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Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

Publié le vendredi 28 décembre 2018 à 01h06min

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Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

C’est dans une allure à la fois de peine perdue et de révolte que Seydou Ouédraogo a décidé de se confier à l’opinion, à travers cette sortie. Avec un pile de dossiers constitués des listes des 500 travailleurs, d’actes de procédures judiciaires et autres, le porte-parole, Seydou Ouédraogo, demande à toute bonne volonté d’aider à les situer sur ce dossier né des travaux de bitumage de la route nationale N°10 (axe Bobo-Dédougou, qui a quasiment duré de 2003 à 2008). Et ce, dans un air d’interpellation de l’avocat, Me Issif Sawadogo, et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE). Contacté à la représentation de la CSE sise au quartier Zone du bois de Ouagadougou, le responsable des lieux dit ne pas être au courant d’un contentieux. Quant à l’avocat, il a reconnu l’existant du dossier, mais soutient qu’il n’a pas encore été vidé.

Lefaso.net : Pouvez-vous retracer l’affaire ?

Seydou Ouédraogo (S.O.) : Tout a commencé lorsque les travailleurs se sont sentis victimes d’une situation. En effet, les travailleurs ont d’abord vu détourner leur « panier » qu’avait envoyé l’entreprise de Dakar. L’argent avait été calculé, envoyé du Sénégal. Mais cet argent a été bloqué par le directeur (directeur des travaux de la CSE), Demba Saw, avec la complicité des délégués (personnel en son temps), Martin Yaméogo et Salif Tarnagda. Cet argent a disparu. C’était déjà en 2007.

Lefaso.net : Pouvez-vous nous situez-nous un peu sur les dates ?

S.O. :
Le contentieux a vraiment démarré en 2008, à la fin du chantier (le chantier a commencé en 2003…, 2004). D’abord, en 2007 a eu lieu le versement du panier dont je parlais. Ensuite, en 2008, à la fin des travaux, ils (les responsables de la CSE, ndlr) ont voulu payer les droits, mais ce n’était pas du goût des travailleurs. Donc, on a engagé l’affaire devant l’Inspection de travail.

Lefaso.net : C’est donc à partir de ce moment que vous vous êtes retrouvé porte-parole des travailleurs (on suppose que l’affaire du « panier » a fait évincer les délégués d’alors suscités !) ?

S.O. : Oui, chacun d’eux (délégués) savait ce qu’il avait fait, ils ont bombé la poitrine et ils sont partis. En 2008, quand il s’est agi de parler des droits (de fin des travaux), ça n’a pas été facile : les travailleurs ont constaté des retenus au nom de la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale, ndlr), mais la cotisation n’a pas été faite. C’est-à-dire qu’on a coupé l’argent des travailleurs, mais à la CNSS, il n’y a rien. Quand on se rend à la CNSS, on dit qu’on n’a pas de cotisations là-bas. Pourtant, sur le bulletin de chacun, la coupure a été faite normalement. Où est donc parti l’argent ?

Lefaso.net : Cette situation à la CNSS concerne tous les travailleurs ?

S.O. :
La plupart en tout cas. Par contre, pour ce qui est de l’IUTS (Impôt unique sur les traitements et salaires, ndlr), tout le monde est concerné. Il y avait aussi un droit lié au transport qui devait être remis aux travailleurs, mais rien de tout cela.

Lefaso.net : C’est quoi au juste, ce « droit de transport » ?

S.O. : Le matin, on se lève à 5h pour aller commencer le travail à 7h. Les deux heures, entre 5h et 7h, c’est ce qu’on a appelé le « transport ». C’est le temps qu’on prend pour quitter nos dortoirs pour aller sur le chantier. C’est prévu que les travailleurs reçoivent ce droit de transport. Là également, ça n’a pas été payé.

Lefaso.net : Le « panier » dont vous parlez, qu’est-ce que c’est ?

S.O. : Nous n’avions pas de temps de repos ; quand on montait matin à 7h, on n’avait que 30 minutes pour juste manger et reprendre le travail. C’est le reste du temps de repos qu’on appelle « panier ».

Lefaso.net : Vous aviez 30 minutes. Normalement, le temps de repos était de combien de minutes ?

S.O. : C’était d’une heure. Mais on nous a donné 30 minutes et les 30 autres minutes devaient être payées comme droits. C’est tout ce cumul qu’on appelle « panier ». Donc, l’entreprise a fait le rappel de tout cela et l’argent est venu du Sénégal jusqu’à Dédougou et les délégués ont informé que l’argent est arrivé, mais que le directeur ne veut pas donner l’argent. Ils (les délégués) ont donc proposé aux travailleurs d’aller en grève pour exiger leur argent.

Lefaso.net : Qui était ce directeur que vous soupçonnez avoir pris l’argent du « panier » ?

S.O. : C’est Demba Sow, c’est lui qui était sur le chantier à Dédougou. Celui qui était à la direction de l’entreprise basée à Ouaga s’appelle Massamba. Ce dernier a dit qu’il n’y a personne au Burkina qui peut le faire quitter son bureau pour aller répondre à une convocation devant la justice. C’est à moi-même il a tenu ces propos, quand l’affaire a été portée devant le tribunal.



Lefaso.net : Donc les délégués vous ont proposé d’aller en grève. Que s’est-il passé ensuite ?


S.O. :
Les gens ont dit qu’à partir du moment où l’argent est là et qu’il ne restait qu’à entrer en possession, ils ne voyaient pas l’opportunité de la grève. Mais on est resté dans cela jusqu’à ce qu’on se rende compte que les gens n’auront pas leur dû. Et jusqu’à ce jour, c’est le statu quo.

Lefaso.net : Et combien de personnes étaient concernées par cette situation de « panier » ?

S.O. :
C’est tous les travailleurs, le nombre dépassait 500. Même quand le dossier s’est retrouvé au cabinet de Me Issif Sawadogo, Me Sirima (collaborateur, ndlr) a demandé d’aller prendre la liste exhaustive des travailleurs. J’ai dit non, parce que si je partais, les responsables de l’entreprise n’allaient pas me donner. Le lendemain, il m’a fait savoir qu’il est parti prendre la liste de tout le monde. Mais il ne m’a pas communiqué le nombre exact.

Lefaso.net : Si on comprend bien, l’on vous doit le « panier », le transport et ce qu’on a coupé comme IUTS et CNSS ?

S.O. :
Exactement cela.

Lefaso.net : A la fin du contrat, quand vous vous êtes rendu compte que les autres dus n’allaient pas être payés, qu’avez-vous entrepris comme démarche ?

S.O. :
Les délégués ont étouffé l’affaire jusqu’à ce que Demba (Saw) parte. Et comme il est parti, on n’avait plus de piste. C’est ainsi que nous avons amené l’affaire à l’Inspection du travail. C’était en août 2008. Là, l’inspection nous demandait même de cotiser pour leurs unités afin qu’ils puissent appeler la CSE.

Lefaso.net : L’Inspection du travail (de Bobo-Dioulasso) vous demandait de cotiser pour qu’elle puisse appeler la direction de la CSE, dites-vous ?

S.O. :
Oui, ils nous le demandaient et on cotisait.

Lefaso.net : Combien de fois avez-vous fait cette cotisation ?


S.O. :
Ça vaut trois fois.



Lefaso.net : C’est combien, la somme moyenne que vous cotisiez ?

S.O. : Je ne me souviens plus, mais c’est beaucoup. Donc, à un moment, il y a eu des embouteillages à l’Inspection du travail. J’étais finalement obligé de leur dire que toute l’affluence à l’inspection est leur faute, parce que je ne voyais pas comment l’inspection va appeler la CSE et elle va refuser de venir répondre. Finalement, l’inspecteur (il n’a pas donné de nom, ndlr) m’a dit que Massamba a reçu du Sénégal un taux qu’il ne peut pas dépasser.

Lefaso.net : Ce « taux » est relatif à quoi ?

S.O. : Vraiment, nous-même n’avons aucune idée. Nous avons simplement dit à l’inspecteur qu’on ne sait pas quelles règles Massamba peut recevoir en violation des lois en vigueur dans notre pays. Nous lui avons demandé de nous expliquer de quelle disposition il s’agit. Il a dit qu’il ne pouvait pas en dire plus, parce que Massamba a reçu des instructions qu’il ne peut pas outrepasser. Nous lui avons dit qu’on ne sait pas quelle est cette instruction qui va en violation des dispositions nationales, jusqu’à aller brimer des travailleurs de leurs droits. C’est suite à cela que nous avons pris le dossier pour le confier à Me Sawadogo (Issif).

Lefaso.net : Donc, il y a eu une procédure devant l’Inspection du travail qui a abouti à un procès-verbal de non-conciliation !

S.O. : Oui, on ne s’est pas entendu à l’Inspection du travail. Avec le procès-verbal, nous sommes allés voir Me Issif Sawadogo.

Lefaso.net : Et comment Me Sawadogo a accueilli votre dossier ?


S.O. :
Il nous a simplement dit que lorsqu’il a pris connaissance des bulletins de salaire, il s’est rendu compte qu’on nous doit. Il dit que ce n’est pas une affaire de jugement, que c’est notre droit. Je lui ai donc demandé s’il allait pouvoir nous aider, il a dit que ce n’est même pas un problème. Nous ne savions même que c’est une affaire qui allait prendre toute cette allure de temps.

Lefaso.net : Et quelle est la situation du dossier à ce jour ?

S.O. :
C’est le statu quo. Me Sawadogo nous avait dit que le calcul est fini, donc qu’il n’y avait plus rien à faire. On attendait seulement les paiements. Il m’a même envoyé ici à Ouagadougou pour venir voir un huissier de justice, pour lui remettre le dossier pour aller déposer à la CSE. Il a dit que c’est l’huissier de justice qui doit prendre l’argent (l’huissier s’appelle Sawadogo). Après, il m’a dit d’appeler tout le monde de venir prendre son argent. J’ai donc informé tous les travailleurs.

Lefaso.net : Ensuite ?

S.O. : Le jour du rendez-vous, ce n’était pas du tout agréable. On s’est rendu compte que notre dossier n’était pas à la justice. C’est une foule de travailleurs qui s’est retrouvée ce jour-là à la justice, ils (les travailleurs) étaient venus de partout parce que certains étaient déjà au Mali, en Côte d’Ivoire, etc. Comme il nous avait dit que c’était pour entrer en possession de nos droits, les gens sont venus.

Donc, on était au palais et les juges passaient les affaires, jusqu’au dernier dossier du jour. Nous n’avons pas entendu le nôtre. Les juges ont demandé à la fin qui n’a pas entendu l’appel de son dossier. J’ai levé ma main. Ils ont demandé ensuite l’objet de l’affaire, j’ai expliqué et ils ont dit qu’ils n’ont pas ce dossier à leur niveau. On est donc sorti pour appeler Me Sawadogo.

Les gens ont commencé à se déchaîner, je n’avais aucune réponse pour ces centaines de personnes. Je l’ai (l’avocat Sawadogo) appelé pour lui dire de venir (il n’était pas au palais). Au palais, ils ont fini par nous envoyer des agents de sécurité pour nous dire de libérer la cour. Les gens ont dit qu’ils ne bougent pas tant que Me Sawadogo ne vient pas.

Lefaso.net : Quand Me Sawadogo vous a dit d’appeler les travailleurs, a-t-il précisé que c’était pour venir prendre l’argent ?

S.O. :
Pas de précisons. Puisque, lorsqu’il m’a demandé d’appeler les travailleurs, je lui ai dit de me communiquer les droits de chaque travailleur (sur la base des calculs), de sorte que je puisse informer chacun (parce que certains étaient très loin, qu’ils sachent ce qu’ils ont à gagner en venant). Mais je n’ai pas eu accès à la liste, il m’a simplement dit que tout est à la justice. Donc, on n’était finalement informé de rien.

Lefaso.net : Donc, jusqu’à ce jour, personne ne sait ce qu’il gagne comme droits ?


S.O. :
Pas du tout. On est dans le flou.

Lefaso.net : Quelle était le contrat entre vous et Me Sawadogo (les d’honoraires) ?

S.O. :
Il a dit que comme nous sommes nombreux, il va gérer le dossier et à la fin retenir un pourcentage. Il a dit qu’il va retenir sur chacun, la somme de 50 000 F CFA. A cette somme, s’ajoute 10% de la somme totale. C’est ainsi qu’on s’est attendu. Depuis 2008, les gens ont voulu organiser des marches à Bobo-Dioulasso, j’ai convaincu les travailleurs parce que ça pouvait tourner à la dérive.

Lefaso.net : Revenons à ce jour où vous vous êtes retrouvés à la justice, que s’est-il passé après  ?

S.O. :
Ce jour-là, nous sommes restés devant la porte (du palais de justice) pour attendre Me Sawadogo. Il est arrivé et a expliqué aux gens que c’est aujourd’hui le dossier devait passer, mais qu’à la justice, ils se sont trompés pour mettre ça au 7 septembre. La situation a commencé à dégénérer, j’ai travaillé pour éviter qu’on arrive vraiment au pire, au regard du nombre de personnes et de l’atmosphère. Les gens ont voulu comprendre à quel niveau se trouve le blocage.

Lefaso.net : Et depuis lors ?

S.O. :
Quand il a donné la date du 7 septembre, j’ai demandé pardon aux gens et leur ai demandé de répartir pour revenir à cette date. Effectivement, le 7 septembre, la justice a appelé le dossier, mais l’avocat Sawadogo n’est pas venu (il a envoyé un de ses secrétaires, un certain Zerbo). Quand le dossier a été appelé, le juge m’a appelé aussi et je me suis présenté. Je pensais que l’envoyé de maître allait aussi se présenter, mais il ne l’a pas fait.

Le juge m’a ensuite dit qu’il allait me remettre une convocation pour la CSE. J’ai dit que je ne pouvais pas prendre, parce qu’on a un avocat. On ne comprenait plus rien, pour un dossier qui était censé avoir clos tous les calculs et qui attendait que les gens entrent en possession de leur dû. Je suis allé au cabinet de l’avocat pour lui expliquer et il m’a dit qu’il fallait que je prenne la convocation. Je lui ai fait comprendre que je ne pouvais pas prendre la convocation pour la CSE, pour des questions de principes. Il a donc dit qu’il irait chercher lui-même.

A la troisième programmation du dossier, ni la CSE ni l’avocat ne se sont présentés à la justice. C’était seulement des accompagnants et moi. Ça a été reporté de nouveau. Nous sommes restés comme cela. Il y a eu plusieurs autres comparutions du dossier et à chaque fois, c’est soit l’avocat qui demande un report, soit il ne vient pas. A un moment, on apprend que l’avocat est en France.

Lefaso.net :
A quand remonte votre dernière rencontre avec Me Sawadogo ?

S.O. :
Je ne me souviens plus de la date précise.

Lefaso.net : Quels ont été vos derniers propos avec Me Sawadogo ?


S.O. :
Il nous a simplement dit qu’il partait en France, mais que de rester à l’écoute de la justice. Il m’a dit qu’arrivé en France, il va m’appeler pour que je sache qu’il y est vraiment. Sincèrement, rien n’était clair dans cette affaire.

Lefaso.net : Mais depuis lors, vous n’avez plus eu de contact avec lu
i ?

S.O. :
Non, il ne m’a pas appelé. Moi non plus.

Lefaso.net : Pourquoi ne l’avez-vous plus contacté pour avoir les nouvelles ?

S.O. :
Je ne sais plus ce que je devais lui dire.

Lefaso.net : Êtes-vous réparti au palais ?

S.O. : Non, jusqu’à ce jour, nous ne sommes plus répartis.

Lefaso.net : Selon vous, qu’est-ce qui fait blocage au dossier ?

S.O. : Nous pensons que le problème se trouve entre les mains de l’avocat, Me Sawadogo. C’est à ce niveau que se trouve le blocage. Soit, qu’il enlève ce qui doit lui revenir et paie les gens (si l’argent a été réellement payé par l’entreprise), soit il appelle les travailleurs pour leur faire le point exact du dossier et dire à quel niveau se trouve le blocage. Si le problème se trouve au niveau de la CSE, qu’il le dise clairement, parce que l’entreprise est arrivée ici au Burkina par l’aval de l’Etat qui doit s’assurer que l’entreprise est en règle vis-à-vis de la législation nationale.

Lefaso.net : Avez-vous rencontré, à un moment donné, des responsables de la CSE ?

S.O. :
Non, puisqu’ils sont tous retournés au Sénégal. C’est ces temps-ci qu’ils ont eu un contrat au Burkina et ils sont revenus. En plus, nous pensons que tout est entre les mains de Me Sawadogo. Je réitère ma demande à Me Sawadogo et aux bonnes volontés de nous aider à recouvrer nos droits. Chacun des travailleurs a plusieurs centaines de mille retenus quelque part, pendant que les gens souffrent avec leur famille.

Regardez toutes ces centaines de personnes qui souffrent. J’ai dit aux travailleurs que s’ils rencontrent les responsables de la CSE qui les invitaient à prendre du café, de ne pas hésiter à y aller, car ce qui nous arrive n’est pas la faute de l’entreprise. Ce sont nos propres frères qui sont à la base de cette situation.

N.B. : L’entretien a été réalisé en langue nationale mooré

Par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net


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Vos commentaires

  • Le 28 décembre 2018 à 02:30, par salou En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

    Merci Oumar L. Ouédraogo pour avoir réalisé cet entretien. Les travailleurs doivent rentrer dans leur droit avec dédommagement. il y aurait beaucoup d’abus de la société mais aussi de l’avocat qui manque de transparence. VIVEMVENT QUE JUSTICE SOIT RENDUE.

  • Le 28 décembre 2018 à 08:33, par mr inquiet En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

    La partie qui m’étonne vraiment c’est dire que "l’inspection nous demandait de cotiser pour leurs unités"si cela est vrai ,c’est inquiétant

  • Le 28 décembre 2018 à 10:21, par X9 En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

    C’est avec peine et larmes aux yeux que j’ai terminé cette interview et je m’en voudrais d’abord de ne pas féliciter le journaliste pour ce combat pour la défense de 500 personnes avec leurs familles. Ceci dit, il faut que l’entreprise et l’avocat répondent. En plus d’eux, nous attendons également que soit entendu tous ceux qui étaient à l’inspection de travail à l’époque des faits. Vraiment, les mots me manquent. Que les gens sont sanguinaires ! Je demande en urgence à Bassolma Bazié et à son écurie de se saisir de ce dossier, faites-le s’il vous plaît. Ce serait une justice de retablie et des familles sauvées. Que Dieu vous, chers ex-travailleurs.

  • Le 28 décembre 2018 à 12:08, par Jerkilo En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

    L’avocat semble jouer un double jeu. Il n’est pas clair avec ses clients. Au contraire c’est un exemple-type des avocats qui avaient été sanctionnés par l’Ordre des avocats pour fautes professionnelles graves. Je suggère au représentant des ex-travailleurs de la CSE d’aller exposer leur problème au siège de l’Ordre des avocats du Burkina. Dans tout ça, même si les travailleurs rentraient dans leur dû, c’est l’avocat qui va prendre près de la moitié :
    - 10.000 frs x 500 travailleurs = 5.000.000 frs ;
    - 50.0000 frs x500 travailleurs = 25.000.000 frs
    Total = 30.000.000 frs + 35% du total de la somme due.
    Les pauvres travailleurs déflatés ou licenciés n’empocheront que des miettes. C’EST AHURISSANT LE COMPORTEMENT DE CET AVOCAT.

    • Le 29 décembre 2018 à 15:34, par Rien que la Vérité En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

      Cher jericko voyez-vous l’on ne peut rester indifférent à de telles actes à répétition du dît avocat.
      Monsieur les plaignants je pleurs votre sort et j’ai mal. mais que puis-je faire ?
      Tu parle de d’avocats sanctionné ?
      Allez y vous renseigné sur le passif de ce cabinet& associé qui n’ont fait que faire des pleurs de la veuve et des orphelins dans la rétribution de leurs dû, qui ne fait que tourné à longueur de temps ses pauvres travailleurs et personnes âgées qui pullulent à longueur de journée en vaines attentes à ce cabinet.
      Qui d’ailleurs n’hésite même pas à négocié à ce faire payé les honoraires et frais de pseudo dossier via transfert money.
      DE GRACE RESTITUER S’IL Y’A LIEU LE DÛ DE CES PAUVRES TRAVAILLEURS qui certainement vous déchargera un peu de vos nombreuses casseroles.
      A BASSOLMA BAZIE et le syndicat d’aller aux informations et d’être regardant sur le cas de ses pauvres gens.

  • Le 28 décembre 2018 à 15:29, par HUG En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

    AH mon pays, 500 personnes qui ont certainement une famille à gérer. Voyez vous lorsque la justice ne sera pas une vrai justice mon pays fabriquera des Hommes misérables. Ou est le médiateur du Faso et autres institutions ? Il faut être solitaire de ces messieurs si toute fois ils ont raison.

  • Le 28 décembre 2018 à 22:01, par Cheikh En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

    Vraiment hein ! Si d’un côté ou de l’autre l’efficacité était assurée, ce dossier conviendrait mieux aujourd’hui au "Médiateur du Faso" ou au "HCRUN" ! Mais hélas, là-bas aussi, trop de paroles rien pour gagner du temps !

  • Le 30 décembre 2018 à 09:22, par Bihi En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

    Il faut que cette affaire soit prise très très au sérieux. 500 personnes et enfants et femmes dans cet état, c’est aussi très dans un contexte de recrutement de terroristes. J’en appelle au président du Faso etaux structures compétentes de l’État à aider ces gens. J’invite l’entreprise sénégalaise CSE à clarifier rapidement l’affaire. Nous attendons aussi l’avocat.

  • Le 30 décembre 2018 à 11:00, par Yoda En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

    Ça fait pitié vraiment et espérons que le problème va trouver une solution, sinon c’est grave. Je serai heureux de voir les défenseurs des droits humains se saisir du dossier.

  • Le 30 décembre 2018 à 17:13, par Dibi En réponse à : Ex-travailleurs de la route Dédougou-Bobo : Les yeux désespérément rivés sur l’avocat Issif Sawadogo et la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE)

    C’est honteux ! Cette affaire en dit long sur l’Etat néocolonial pourri qu’est devenu le Burkina-Faso. Il en dit long sur sa justice, sur ses institutions et les éléments pourris qui les animent (avocats, juges, huissiers, greffiers, ...). Il en dit long sur ces hommes sans loi ni foi ou culture de justice propre à nos sociétés historiques. Il en dit long sur ces éléments occidentalisés illettrés et aveugles de conscience que sont devenus nombre de ces éléments aux affaires dans les tribunaux et jusqu’au ministère du travail et des affaires dites sociales ; des vrais irresponsables , délinquants et criminels à coiffer au poteau. Comment dans un pays digne de ce nom, on peut à ce point piétiner le droit des faibles de la classe ouvrière ? Et ce devant l’indifférence des syndicats et de tous ces gens qui se revendiquent idéologiquement de cette même classe ouvrière laissée à l’abandon devant les affres de l’exploitation que lui fait subir la bourgeoisie compradore sénégalo-burkinabè. Comment peut on accepter dans l’indifférence que des responsables incultes et illettrées méprisent à ce point, dans l’impunité la plus absolue, les droits élémentaires du travail de la classe ouvrière de notre peuple ?
    Un Etat digne de ce nom devrait rayer de ses tribunaux et barreaux de justice de tels délinquants et criminels qui s’amusent avec la vie et les droits des travailleurs en toute impunité et arrogance.
    Dans cette affaire nous en tirons plusieurs enseignements :
    - 1- le pays n’est plus tenu et il y manque des hommes et des femmes responsables et dignes de ce noms capables d’accompagner des luttes pour une vraie justice qui respecte les droits des petites gens que sont les paysans, les ouvriers et les petits fonctionnaires.
    - 2- le pays connait une démission générale des consciences quant au respect responsable des gens loin de tout mépris et arrogance qui les pousseraient dans des actions de défiance vis à vis des institutions et de l’Etat ; c’est ce à quoi on pense devant le traitement anti-popilaire et néocoloniale de cette affaire.
    Je dis à Mr Seydou Ouédraogo on vous soutient dans votre combat juste !
    Ne lâchez pas le morceau même devant l’indifférence réactionnaire des institutions de justice du régime R.C. Kaboré. ; tout comme celle des coquilles politiques vides que sont les forces dites de l’opposition à ce régime néocolonial qui tient le Burkina-Faso.
    Na an lara, an sara !
    La Patrie ou la mort !

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