Vingt ans qu’elle sert la nation burkinabè dont 17 ans passés à la Radiodiffusion télévision du Burkina. Kadi Sanogo voit, en ce jour, son mérite reconnu par la nation. Elle est faite chevalier de l’Ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication, avec agrafe radiodiffusion-presse écrite. Une décoration qui sonne comme une reconnaissance pour le travail abattu durant toutes ces années, mais également comme une invite à redoubler d’efforts.

Zoumana Ouonogo est, lui, en service au Conseil supérieur de la communication (CSC). Il a été fait officier de l’Ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication, avec agrafe radiodiffusion-presse écrite, après 28 ans de service.

Comme eux, ils sont six officiers et 25 chevaliers de l’Ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication à recevoir leurs médailles cet après-midi du mercredi 26 décembre 2018.

Pour le ministre de la Communication et des relations avec le parlement, Remis Fulgance Dandjinou, distinguer ces hommes de médias, c’est reconnaître le rôle incontournable de la presse dans la construction d’une démocratie de qualité au Burkina Faso. « L’un des acteurs premiers de cette qualité, c’est la presse. Elle permet d’avoir une information conséquente, de confronter les opinions, de créer le débat démocratique. Les personnes qui ont été décorées sont du public et du privé. Ce sont des personnes qui, à leur poste de service, secrétaire, chauffeur… permettent à cette presse de fonctionner. Donc c’est véritablement un sentiment de reconnaissance à l’endroit de ces personnes qui rendent possible cette vision positive du Burkina, qui permettent aux Burkinabè de s’exprimer, d’être informés », a déclaré le ministre Dandjinou.

Zoumana Ouonogo invite les jeunes journalistes à se culliver.

Et c’est pourquoi il souligne que tout doit être mis en œuvre pour que la presse continue de jouer son rôle et pour favoriser « l’émergence d’une opinion forte, d’une opinion diverse dans ses points de vue, d’une opinion qui a conscience que le Burkina est la seule chose qu’on a en partage et sur lequel on doit s’accorder. »

Cultiver la solidarité…

Zoumana Ouonogo, avant d’être régulateur au CSC, a été pendant de nombreuses années journaliste. En cette qualité, il n’a pas omis de donner quelques conseils à la jeune génération de journalistes. Il les a ainsi invités à cultiver la solidarité dans les rédactions et à ne surtout pas négliger la culture générale. « Vous avez plus de chance que nous à notre temps. Vous avez Internet, vous cliquez et n’importe quelle information, vous pouvez l’avoir. Donc cultivez-vous et utilisez les TIC pour aller plus loin. Vous pouvez mieux faire, parce que c’est plus facile d’être journaliste maintenant qu’avant », a-t-il déclaré en guise de conseil.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net