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Transformation laitière : Quel impact pour les ménages pastoraux

Publié le lundi 24 décembre 2018 à 17h00min

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Transformation laitière : Quel impact pour les ménages pastoraux

Dans le but de mettre à jour des preuves sur l’impact socioéconomique de la transformation laitière sur les ménages pastoraux, APESS et PASMEP ont instruit des investigations auprès d’unités de transformation laitière. A travers un atelier, ladite étude a été restituée aux 2 structures et les partenaires le 20 décembre 2018.

Le Burkina Faso fait partie des pays bénéficiaires du programme de plaidoyer collaboratif basé sur les évidences, dénommé « Voix pour le changement ». Il est mis en œuvre par la SNV et vise à influencer les politiques et leurs décisions dans trois domaines thématiques (Sécurité alimentaire et nutritionnelle, Energie renouvelable et Résilience pastorale). Pour ce qui est la résilience pastorale, c’est l’APESS (l’Association pour la promotion de l’élevage au sahel et en savane) et la PASMEP (Plate-forme d’actions pour la sécurisation des ménages pastoraux) qui la pilotent.

Ainsi, ces 2 structures ont commandité une enquête sur l’impact socioéconomique de la transformation laitière sur les ménages pastoraux. Celle-ci a été menée auprès de 7 unités (à Tambolo, Bitou, Fada, Dori et Banfora) pour qu’in fine, l’APESS et la PASMEP puissent mettre à jour des données actualisées qui pourront être utiles dans le cadre des activités de plaidoyer.

Le consultant chargé de l’étude, Mohamed Ouédraogo

Le consultant, Mohamed Ouédraogo du cabinet Sud conseils a expliqué que son investigation a montré que la transformation laitière génère des revenus à tous les ménages pastoraux. En outre, il a souligné que les produits qui résultent de la transformation du lait sont essentiellement du yaourt, du lait pasteurisé, et dans une moindre mesure le gapal et le dèguè. « Les activités sont réalisées par des individus et des groupements féminins. En transformant le lait, ils arrivent à générer des revenus qui leur permettent de résoudre des difficultés au niveau de leur ménage. Il ressort que certaines femmes gagnent mensuellement plus que le SMIG au Burkina (50 000F) ».

Selon le consultant, il y a un certain nombre de mesures qui doivent être prises pour améliorer les choses ; c’est de faire en sorte que le lait local soit compétitif en réduisant les taxes sur les importations des équipements, en renforçant les capacités des femmes qui interviennent dans la chaine de transformation surtout sur la maitrise du marché. « Les difficultés que rencontrent les laiteries sont la disposition de l’énergie, étant donné que le lait est un produit très périssable, ensuite, il y a qu’en saison sèche, la matière première n’est pas très disponible ». Selon lui, si on ne consomme pas le local, il ne sert à rien de faire quoi que ce soit.

René Millogo de PASMEP et Oumarou Modibo d’APESS sont convaincus que la transformation du lait local peut booster le bien être des ménages pastoraux

Pour René Millogo, coordonnateur de la PASMEP, il était de bon ton pour sa structure faire de ressortir l’importance de la transformation laitière, les impacts positifs et surtout sur les femmes. « Plus le politique va investir dans les unités de transformations, mieux les populations vont se sentir du point de vu socioéconomique ». C’est ce qui lui a fait dire que la vision autour de la thématique Résilience pastorale est d’insister sur le fait qu’il y a des raisons d’appuyer ces petites laiteries afin qu’elles migrent vers les statuts de structures à taille moyenne.

Kader Traoré

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Vos commentaires

  • Le 24 décembre 2018 à 23:38, par jeunedame seret En réponse à : Transformation laitière : Quel impact pour les ménages pastoraux

    Les premiers mots du titre m’ont vraiment capté l’attention, Kader. Mais, du lait ou de la bouillie dans les calebasses ? Je ne suis pas d’accord avec ce décor de toutes les calebasses ; la 2eme surtout. Découvrez-la ; ce ne sont pas des objets SIAO. On veut voir du lait coulé. Chers responsables de ce grand projet, ne vous rendez pas la vie infernale. Ne donnez pas l’impression d’avoir un sentiment moins bien, moins beau, moins intelligent. Imposez vos exploits, attirez les regards et esprits, charmez les consommateurs. Ne laissez pas les journalistes parler de tout ce projet sans images illustratives, frappantes, confiantes et alors revendiquant. Il faut que ceux qui ne pourront pas vous lire dans cet article vous retiennent au moins quelque chose à vue d’oeil ; et qu’ils deviennent votre engagement et idéal dans ce projet lait. OH...MY GOD ! Consommons le lait burkinabe

  • Le 25 décembre 2018 à 09:26, par Peuple Insurgé En réponse à : Transformation laitière : Quel impact pour les ménages pastoraux

    Aucune production nationale ne se développera si le gouvernement ne prend pas des mesures de protection, de soutien intelligentes. Désolé les gars, vous ne pouvez pas être financés par les impôts de Nestlé et Danone (qui exportent chez nous du lait subventionné) et rêver développer le lait ici. La filière lait est très juteuse, mais il faut une vision politique, un courage politique, un engagement patriotique. Sinon vous (apess, pasmep) ne serez que des cadres africains payés par des impôts des multinationales laitières pour maintenir les éleveurs au stade de subsistance, consciemment ou inconsciemment.

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