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Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

Publié le lundi 24 décembre 2018 à 14h25min

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Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

Ceci est une analyse de l’Union pour le progrès et le changement sur le système de rémunération des salaires dans la fonction publique burkinabè (UPC)

Le Burkina Faso fait aujourd’hui face à une situation de vulnérabilité économique, surtout budgétaire, sans précédent. Au-delà des discours mirobolants et de la bataille des statistiques, la population burkinabè, en l’occurrence la classe moyenne, assiste impuissante, ces derniers temps, à la chute vertigineuse de son pouvoir d’achat (baisse du salaire réel), résultant de la baisse des salaires nets (nouvelles taxes sur les salaires) combinée à l’augmentation des prix des biens et services de première nécessité (hausse du prix du carburant, nouvelles taxes sur les biens).

Quant aux populations rurales (la paysannerie), elles ne savent plus à quel saint se vouer car croulant sous le poids d’une pauvreté endémique devenue particulièrement insupportable depuis l’arrivée de Roch Marc Christian Kaboré et du MPP (Mouvement du Peuple pour le Progrès) au pouvoir.

C’est dans ce contexte de marasme économique et budgétaire, que le Gouvernement envisage une réforme du système de rémunération des salaires dans la fonction publique pour restaurer, disent-ils, l’équité entre les travailleurs et ce, dès janvier 2019. Dans ce débat encore largement ouvert, l’on pourrait légitimement s’interroger ainsi qu’il suit :

- Doit-on s’attendre à une baisse ou à une hausse des salaires des fonctionnaires en 2019, au regard de la situation sus-évoquée ?

- Quelle stratégie dispose le Gouvernement pour ramener le ratio masse salariale sur recettes fiscales, de plus de 55% actuellement à 35% d’ici à 2021 afin de respecter la norme UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) édictée en la matière ?

- Quel niveau d’épargne nationale espérer afin d’assurer un minimum d’investissements afin de limiter le déclassement accéléré de notre pays, sans oublier la nécessité impérieuse d’un investissement conséquent en armements pour doter les FDS (Forces de Défense et de Sécurité) d’équipements adéquats dans le cadre de la lutte implacable contre les forces du mal ?

- Dans ce contexte de montée rapide de la dépense publique et de faible niveau de mobilisation des recettes fiscales, le Burkina Faso pourrait-il faire face au service de la dette ? En d’autres termes, la dette intérieure et extérieure serait-elle soutenable au regard de l’affaissement des fondamentaux économiques du pays ?

Toutes ces questions, et bien d’autres, méritent d’être posées, analysées et comprises à temps par nos braves populations des villes et des campagnes, et cela assortie de stratégies claires, innovantes et résolument centrées sur l’homme, notamment avant les grandes échéances électorales de 2020. Une bonne compréhension de la situation actuelle des finances publiques du Burkina Faso et de la portée des mesures fiscales récentes prises par le Gouvernement peut nous permettre de prévoir le sort qui sera réservé aux travailleurs de la fonction publique dès 2019.

Finances publiques : le pouvoir du MPP a perdu le contrôle

Sous l’impulsion et la gestion des gouvernants actuels, le pouvoir du MPP, le ratio masse salariale sur recettes fiscales a atteint un seuil critique, estimé actuellement à plus de 55%, contre une norme de l’UEMOA fixée à 35%. Si aux dépenses du personnel, on y ajoute les autres dépenses de fonctionnement, notre pays n’a plus de marge de manœuvre pour financer un tant soit peu son développement (santé, éducation, infrastructures, sécurité…). Autrement dit, celui-ci va désormais dépendre presqu’entièrement de la charité et des prêts des autres pays pour financer son avenir. C’est le résultat du manque d’inspiration et de clairvoyance de la part du Gouvernement depuis 2016.

Par ailleurs, il convient de remarquer que le taux de croissance économique de 6% prévu pour 2018 a été revu à la baisse selon le rapport de la dernière mission du FMI (18 au 30 octobre 2018). En outre, le déficit budgétaire de 7,5% du Produit Intérieur Brut (PIB) (soit 7500 milliards de FCFA) observé en 2017 devrait rester élevé à 5% en 2018, selon les dernières prévisions du Gouvernement, contre 3% maximum fixé par les critères de convergence de l’UEMOA. Ce qui explique en partie l’annulation des dépenses publiques de plus de 200 milliards initiée par la dernière loi de finances rectificative de 2018.

Dans la loi de finances 2019, la masse salariale devrait passer de plus de 700 milliards actuellement à environ 836 milliards FCFA en 2019, selon le Ministre de l’Économie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori.
On voit bien que la mauvaise situation financière du pays n’est pas prête de se stabiliser, ce qui sans doute aura indirectement des répercussions négatives sur le pouvoir d’achat des ménages.

Le régime MPP et la dégringolade du pouvoir d’achat

Nombreux étaient les Burkinabè qui n’arrivaient pas à avoir deux repas par jour sous l’ancien régime. Cette situation s’est rapidement aggravée sous le régime MPP, avec l’arrivée de nouveaux pauvres occasionnés par la démultiplication des situations de précarité économique et la baisse du pouvoir d’achat. Pourtant, « Roch la solution » avait promis monts et merveilles au peuple, avec le fameux PNDES (Plan national de développement économique et social) qui est devenu "l’évangile" des thuriféraires et des laudateurs du gouvernement. À l’arrivée le constat effarant dressé est que « la solution PNDES est devenue la quadrature du cercle des Burkinabè ».

D’abord, il convient de souligner que le pouvoir d’achat de la majeure partie des Burkinabè est dérisoire au regard des salaires nominaux qu’ils perçoivent, comparaison faite avec le cout réel de la vie au Burkina Faso. Nonobstant cela et contre toute attente, le Gouvernement a procédé, en conseil des ministres du jeudi 08 novembre 2018, à une augmentation, sans précédent, de 75 F CFA des prix à la pompe de l’essence et du gasoil, soit respectivement une hausse de 12% et 14% du prix du litre.

En sus de l’augmentation du niveau des prix du carburant et partant des produits et services de première nécessité, sans état d’âme, le Gouvernement a instauré au forceps en novembre dernier, la taxe de résidence aux citoyens des zones aménagées de la ville de Ouagadougou avec plusieurs irrégularités. En effet, trois cas d’erreurs sont constatés comme suit : (1) les personnes imposables qui ont soldé leurs dettes mais qui continuent de subir des retenues à la source par les services des impôts ;

(2) les femmes mariées qui ont été imposées alors qu’elles vivent sous le même toit que leurs époux qui ont déjà apuré leur crédit de taxe de résidence ;

et (3) les fonctionnaires qui vivent dans des zones non-aménagées mais qui ont fait l’objet d’une imposition à la taxe de résidence.

Il faut noter que cette mesure sur la taxe de résidence est appelée à s’étendre progressivement aux autres localités du pays.

Comme si cela ne suffisait pas au regard de la précarité des populations, le Gouvernement envisage dès 2019, d’instaurer de nouvelles taxes. Sont prévues dans ce cadre, la taxe sur les véhicules à moteur dont les tarifs sont fonction de la puissance administrative et de la charge utile des véhicules.

Cette nouvelle taxe s’applique uniquement aux véhicules à quatre roues, parce qu’elle pourrait probablement être récupérée lors des visites techniques des véhicules.

De plus, les maquis et autres endroits de débits de boissons seront dorénavant soumis aux impôts à travers la suppression de la contribution du secteur boisson. Autres mesures prévues, le rehaussement des tarifs des taxes sur les armes, les boissons non alcoolisées, les produits de parfumerie et des cosmétiques, sur le café et le thé. Seront également imposés, des prélèvements sur les billets d’avion de 40.000 francs CFA pour la classe affaires et 20.000 francs CFA pour la classe économique.

Au regard des mesures proposées par le Gouvernement en réponse aux difficultés financières qu’il connait, l’on voit aisément une réduction plus drastique du pouvoir d’achat des ménages dans les mois à venir (plus de baisse des salaires nets et de hausse des prix), eux qui croulent déjà sous le poids des difficultés financières et peinent à maintenir la tête hors de l’eau.

Dans la mesure où c’est la dégradation des finances publiques qui justifie les nouvelles mesures fiscales proposées par le gouvernement, on ne devrait pas s’attendre à une amélioration des salaires réels en 2019.

Réforme du système de rémunération des fonctionnaires de l’État : le piège du gouvernement

Il faut dire que lorsque les citoyens ne maitrisent pas les rouages de la politique économique, les pouvoirs publics peuvent donner l’impression d’augmenter les salaires des travailleurs en provoquant une hausse des prix d’un taux supérieur au taux d’augmentation du salaire nominal. Les personnes non-avisées seront alors tentées de ne retenir que la hausse des salaires (la quantité de monnaie dont on dispose) et de ne plus voir la hausse, plus importante, des prix. Alors qu’ils subissent en réalité une baisse de pouvoir d’achat. C’est ce qu’on appelle l’illusion monétaire en économie.

C’est par ce stratagème que le gouvernement va tenter d’avoir les Burkinabè et faire passer ses réformes antisociales. En effet, en faisant baisser les salaires nominaux par les taxes multiformes et en augmentant les prix des biens et services de première nécessité, la réforme sur le système de rémunération des salaires peut consister à ramener tout simplement le salaire réel (le pouvoir d’achat) à son niveau initial, voire plus bas. Déjà, avec les taxes prélevées et celles en cours, une hausse de 5% des salaires (à titre d’hypothèse) risque de ne pas couvrir le manque à gagner du fonctionnaire. Sans compter la hausse du prix du carburant de 12-14% qui risque de créer une inflation de la même envergure.

Si les choses restent en l’état, la réforme sur le système de rémunération des salaires serait tout simplement une opération technique sans incidence positive sur le pouvoir d’achat des travailleurs.

Dans la mesure où les couches populaires sont aussi durement touchées par la cherté de la vie, il est nécessaire que des mesures de revalorisation de leur pouvoir d’achat soient prises. Cela n’est pas gagné ; en cause : l’absence d’anticipation et de réflexion stratégique impliquant tous les acteurs économiques de notre pays.
Au regard de ces éléments d’analyse, il convient de se convaincre que le Gouvernement est appelé à gérer ses propres contradictions en 2019.

Il s’agit notamment de réussir l’objectif déclaré d’équité dans la fonction publique en réduisant les écarts de rémunérations tout en évitant de causer de nouvelles frustrations. Par exemple, résoudre ce problème par une revalorisation demanderait une hausse importante des salaires nominaux pour les uns, au regard des écarts criards induits par les statuts particuliers des autres. À ce niveau, même une hausse de 20% des salaires nominaux de ceux qui sont en bas de l’échelle des rémunérations ne saurait à elle seule être suffisante pour résoudre l’équation.

Ensuite, la réduction du ratio masse salariale sur recettes fiscales de 55% à 35% ou moins, d’ici à 2021, exige soit une diminution des salaires, soit une augmentation des recettes, soit encore ces deux mesures à la fois. Mais, vu que l’augmentation des recettes ne peut se faire immédiatement et dépend de beaucoup de facteurs, le plus sûr pour le Gouvernement serait peut-être de tenter une réduction des salaires. Mais comment coupler cette mesure avec une trêve sociale ? Enfin, les mesures fiscales proposées par le gouvernement ont un effet dévastateur sur le pourvoir d’achat des ménages, surtout les couches défavorisées du Burkina Faso, le contraire de ce qui était recherché.

L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) pense que le peuple burkinabè devrait rester vigilant et éviter d’être pris au piège de l’illusion monétaire que concocte le régime MPP, surtout en cette année 2019 à la veille des élections. Le Gouvernement cherche actuellement à amener les travailleurs à applaudir lorsque les mesures de la réforme du système de rémunération seront annoncées.

En réalité, cette partie représente la face apparente de la manœuvre. Pour la face cachée, elle va consister à augmenter les salaires nominaux d’un taux inférieur ou égal au taux de prélèvement sur les salaires (taxes de résidence) et des autres taxes instituées auquel on ajoute le taux d’inflation. Au total, l’opération va aboutir à une diminution des salaires réels (pourvoir d’achat) des travailleurs, ou à leur stagnation dans le meilleur des cas.

L’UPC constate que le régime MPP a une vision étriquée de la politique budgétaire. En voulant gérer la masse salariale des fonctionnaires du pays sans vision globale, le Gouvernement crée plus de problèmes aux Burkinabè et rend leur vie davantage difficile. En effet, les Burkinabè aux revenus modestes (les couches populaires), et même la classe moyenne, vont dans les faits devoir payer plus cher pour leurs biens et services.

Propositions de solutions

Pour atteindre son objectif, en plus d’élargir l’assiette fiscale en créant de nouveaux impôts, le gouvernement devrait vigoureusement et parallèlement prendre des mesures d’amélioration du système actuel. Il devrait en particulier mettre l’accent sur la réduction les niches fiscales et sur la lutte contre la fraude fiscale par la mise en place d’un véritable dispositif de contrôle fiscal et rendre plus opérationnels les agents de recouvrement.

Le Gouvernement gagnerait plus de recettes avec les sociétés minières qui bénéficient de faveurs fiscales exorbitantes (taux d’imposition relativement faible) et des exonérations fiscales qu’avec les maquis et les bars qui risquent de fermer à tour de bras et mettre dans la rue leurs employés. À titre d’information, les exonérations fiscales sont estimées en moyenne à plus de 100 milliards de FCFA par an, ces dernières années.

Une rationalisation des dépenses publiques reste une partie importante de la solution, la moins coûteuse, pour accroître la marge de manœuvre financière du Gouvernement. Il est difficile de convaincre les Burkinabè aujourd’hui que les caisses de l’État sont vides, lorsque les citoyens observent tous les jours, un train de vie effréné des gouvernants (voitures de luxe, délégations pléthoriques pour les missions hors du pays, pré-campagnes déguisées aux frais de la princesse, locations intempestives et irrationnelles d’immeubles appartenant à des barons du régime pour des services d’État, nombre pléthorique de portefeuilles ministériels, etc.).

Et que dire des institutions budgétivores, sans valeur ajoutée au développement du pays, créées pour caser des amis, des parents et connaissances ? À cet égard, le Haut Représentant du Chef de l’État, le Haut Conseil pour la Réconciliation Nationale, le Conseil Économique et Social, le Médiateur du Faso, pour ne citer que celles-là pourraient être supprimées, à l’instar du rejet du Sénat par les Burkinabè.

Toujours dans le sens de rationaliser les dépenses publiques et au regard des difficultés financières que connaissent certaines sociétés d’État, beaucoup plus liées à la mauvaise gestion, notamment la SONABHY, l’UPC invite instamment le gouvernement à engager des réflexions avec les compétences nationales afin de limiter l’hémorragie financière des sociétés d’État et prendre les mesures idoines qui s’imposent.

La vérité est qu’aujourd’hui, la gestion sans vision du pouvoir par le MPP et ses alliés a conduit notre pays dans des incertitudes économiques que le gouvernement veut faire supporter par le pauvre citoyen désemparé.

Pour le Bureau Politique National
Le Secrétariat chargé de l’Economie, du
Développement et de la Planification

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Vos commentaires

  • Le 24 décembre 2018 à 15:19, par HUG En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    Quand on lit attentivement l’analyse du ce parti,on demeure interrogatif sur la stratégie que le pouvoir du MPP et acolytes veulent mettre en place pour plusieurs raisons :
    - A quoi sert une augmentation de salaire si une multitude de taxes voit le jour ?
    - les biens et produits qui seront taxés ne visent -ils pas une catégorie de personnes ?
    - les non fonctionnaires ne seront ils pas plus les affectés ?
    - les fonctionnaires poids léger ne seront ils pas les plus affectés ?
    Les fonctionnaires seront dechantés car rien ne sert d’augmenter les salaires tout en créant une multitude de taxes.
    On ne fait du nouveau avec du vieux car ceux qui nous dirigent aujourd’hui ont été les artisans du défunt pouvoir pendant plus de deux décennies.
    Quant Laurensso a remplacé DOS santos en Angola qu’a t-il fait ? Il a mis fin aux mauvaises pratiques et a opérer une rupture totale avec la manière de faire de son prédécesseur. Chez nous on a mis de coté le décret de 2008 concernant la rémunération des ministres et autres pour octroyer des salaires faramineuses à certaines personnes. Dans ce cas, il y a eu une rupture mais cette rupture est -elle positive ou négative ?

    • Le 24 décembre 2018 à 22:47, par Cool En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

      Avant tout propos, je tiens à féliciter le rédacteur de cette analyse sur la situation économique au Burkina.
      Il suffit d’avoir un oeil économique pour comprendre ce qui se passe réellement au sein de notre gouvernement. Le gouvernement est souffre d’un marasme économique, l’augmentation du prix carburant, le prélèvement de la taxe de résidence et les futures taxes annoncées sont autant de preuves qui demontrent ce marasme économique. Revoir les salaires en 2019 à la veille de 2020 ne pourrait être qu’augmenter les salaires en créant une illusion monétaire. Les profanes en politiques économiques pourront saluer cette mesure qui ne serait rien d’autre d’une illusion. Les taxes qui seront appliqués sur les produits et biens rendraient la vie très chère au Burkina, et cette augmentation n’aurait aucun incident sur la vie des fonctionnaires.

  • Le 24 décembre 2018 à 15:55, par COB En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    Cadres de l’UPC, vous voulez quoi au juste ? Vous êtes que de simples prophètes de malheur pour le Burkina Faso ? Vous vivez dans quel pays et sur quelle planète. Je vous jure que je ne suis d’aucun parti politique. Mais UPC...
    Je m’excuse ! Je suis peut-être incapable de vous comprendre.

    • Le 24 décembre 2018 à 18:25, par Treve d’emotion et de sentimentalisme En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

      Vous etes trop dans l’emotion cher ami...Est ce que ceux qui avaient predit des le 15 ocotbre 1987 qu’avec Blaise le Burkina ne s’en sortira pas etaient des prophetes du malheur ? Est ce que quand Norbert Zongo disait que pseronne n’aura une avenir dans un pays qui n’a pas un etait un prophete du mal ? Aimer son pays ce n.est pas seulement dire que tout bien ou que tout ira bien c’est aussi dire ce qu on pense a temps pour que si existe des solution pour eviter le pire qu’elles soient prises.

    • Le 31 décembre 2018 à 16:10, par Zitai En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

      Alors souviens-toi pour toujours que dans le doute, il est "préférable de fermer sa bouche et passer pour un con que d’insister comme tu viens de le faire et ne plus laisser de doutes là dessus.
      Quelle megd.

  • Le 24 décembre 2018 à 15:55, par AMADOU En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    Belle analyse avec des propositions claires et concrètes . Sans aucun doute un coup ko. Rock à son tour ira féliciter Zéphyrin .

  • Le 24 décembre 2018 à 16:05, par Burkinbila En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    UPC VOUS PASSEZ VOTRE TEMPS A CRITIQUER. ON VOUS ATTENDS AU POURVOIR ÇA SERAI PIRE.

  • Le 24 décembre 2018 à 16:46, par armel En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    heureusement que l upc n arrivera JAMAIS au pouvoir dans ce pays.Ce parti n a jamais reconnu la justesse d un acte posé par notre gouvernement.il voit des pièges partout.Il est vrai que vous sentez déjà la victoire encore de son Excellence RMCK au 1/4 De tour en 2020 mais tout de même. Avec votre maire voyou (arrond 7) condamné pour fraudes aux concours ,il est certain que vous ne dirigerez JAMAIS un jour le Faso,et c est tant mieux

    • Le 24 décembre 2018 à 18:30, par Treve d’emotion et de sentimentalisme En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

      On peut se faire elir au quart de tour et echouer aussi ! Au Burkina des gens ont ete mieux elu que Roch mais on sait tous comment cela a fini....vous gagnez l’elections parce que vous avez plus de moyens, que vous etes plus ruse, que savez plus mentir et intriguer que les autres sans oublier que la majorite na pas toujours raison !L’UPC est coherent : ils estiment pouvoir faire mieux que le pouvoir actuel (vous pouvez etre ou ne pas d accord) donc ce n est pas eu de chanter les louanges du MPP ils ont bcp de gens et de media pour cela...Ravi de savoir que vous avez des talents de charlantants qui vous permettent de savoir qui sera et qui ne sera jamais elu au Burkina. Contraierement a vous moi je pense que cest le peuple qui decidera comme il a toujours fait et comme cela est prevu dans une democratie...

  • Le 24 décembre 2018 à 19:01, par Hamed En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    L’exercice intellectuel est bien mené et la proposition de solutions à la fin de l’analyse est galant même si parfois populiste. Le contexte difficile que traverse notre pays sur le plan sécuritaire est tel que même si c’est l’UPC qui était aux commandes il aurait eu les memes difficultés notamment les respect des critères de convergences , et allait avoir recours aux mêmes solutions du MPP. Jamais le front social n à été autant tumultueux au Burkina que sous l’ere MPP. Les uns et les autres ont cru profiter du vent démocratique et de liberté qui souffle sur notre pays, pour obtenir ce qu ils n ont pu obtenir sous le précédent régime . La masse salariale s’est envolée et n’est plus soutenable pendant que les besoins d investissement dans la sécurité ont flambes car nous n avons pas le choix , il nous faut ramener la sécurité dans le pays pour relever son attractivité et rassurer les investisseurs. L’equation Est très difficile à résoudre . Cependant gardons confiance restons integres et surtout priorisons nos investissements et mettons un moratoire sur un certains nombre de choses notamment les recrutements à la fonction publique . Il faut un changement de paradigmes pour que tous ceux à l’universite Actuellement pensent à sortir créer leur propre business que de rêver à un concours de la fonction publique . Et puisque objectivement nous n avons plus les ressources budgétaires pour investir et créer de la richesse, il faut mettre l’accent sur l’efficacite et l’efficience des projets de développement à travers de meilleurs dispositifs de suivi aux niveaux sectoriels et aussi national . Pendant que nous travaillons à investir pour la sécurité du pays il serait dommage si les dons et prêts contractés par le pays auprès des institutions, ne sont pas rigoureusement suivi pour assurer que les investissements qui y sont prévus sont créateurs de richesses et aussi d’emplois.

  • Le 24 décembre 2018 à 19:05, par huuuuuumm En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    Mr de l’UPC, il parait que la constitution qui sera soumise au peuple l’ année prochaine est un document consensuel de l’ensemble des acteurs du pays dont l’UPC en tant que leader du CFOP. Les institutions dont vous prônez la suppression sont constitutionnalisées par ce document consensuel. faut-il modifier la constitution avant son adoption ? Pourquoi avoir consenti que ses institutions soient dans la constitution ? On a aussi suivi vos représentants qui ont rejeté les tentatives du président de la CNI pour réduire les couts des élections par des reformes. On ne vous a jamais entendu demander au front social de temporiser leur demande aux vues des indicateurs que vous pressentez. C’est malhonnête de penser que seul le gouvernement est responsable et seul peut faire face aux défis actuels de lutte contre le terrorisme et autres sans la contribution des citoyens.

  • Le 24 décembre 2018 à 19:13, par jeunedame seret En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    Beau travail intellectuel. Vous avez critiqué clairement et proposé des alternatives crédibles. Je ne fais pas politique, mais j’admire ceux qui démontrent leur professionnalisme, leadership et gestion. Gens de UPC, j’aimerais vous voir remplacer MPP, pour le meilleur. Car, il y a quand même des hommes intelligents à vos côtés.

  • Le 24 décembre 2018 à 21:06, par SAS En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    Mais ça pu calmer au moins la fonde sociale non ? Messieurs de l’UPC, nuancer un peu. Quand on vous lit, on sent déjà la position : peindre tout en noir.

  • Le 24 décembre 2018 à 21:57, par Sorbonne En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    J’ai aimé les propositions faites par L’UPC à savoir la suppression de certaines institutions inutiles et budgetivores telles que suscitées. Mais quand à l’instauration de certaines taxes par le gouvernement telles que la taxe sur les véhicules à 4 roues ou sur les débits de boissons c’est très bien. Si vous roulez en véhicule et vous êtes incapable de payer 7000F par an comme taxe cela s’appelle la mauvaise foi. Les débits de boissons n’ont jamais développé un pays, en payant les taxes s’il faut qu’ils ferment tous alors bon débarras, ils nous créent plus de problèmes qu’ils n’en resorbent. Néanmoins ma conclusion est toujours le même :où va tous ces sous messieurs les gouvernants ? Vous ne pourrez plus motiver les burkinabé que sur la base de leur intérêt visible et palpable.

  • Le 24 décembre 2018 à 23:54, par no comment En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    ça sent du RABI ou BOUDA machin YAMEOGO. Je sais pas trop mais s’il devrait avoir une alternance, j’aimerais voir comment l’UPC va s’y prendre. Que de malédictions à prohétiser à l’encontre du MPP qui essaye tant bien que mal à relencer le dynamisme fiscal. les efforts sont à renforcer la sécurité et la defense et la loi budgétaire en a esquissé. DIEU benisse le BF

  • Le 25 décembre 2018 à 01:00, par KNZ En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    L’UPC a fait une analyse très pertinente.Vraiment MPP a perdu le contrôle du pays. Sécurité ?Misère grandissante de la population chaque jour. Notre pauvre pays a été confié à des gens qui n’étaient pas faits pour ca. C’est vraiment la catastrophe, nous nous dirigeons tout droit dans le mur.Quelle désillusion ? quel gachis ? nous nous sommes battus en 2014 pour mieux souffrir. Pauvres de nous. Seul le bon Dieu pourra nous sauver. Courage à nous.

  • Le 25 décembre 2018 à 06:54, par ZAMPALIGRÉ Issa En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    Discours de politiciens. Vous ne voyez dans toutes les actions du gouvernement que des pièges. Au lieu de ces critiques à n’en pas finir mettez-vous en action. 2020 est déjà là et les populations ont besoin du concret.

  • Le 25 décembre 2018 à 09:43, par the upright En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    Très sérieuse analyse de la situation économique du pays. Ce qui me réconforte plus, ce sont les propositions de solutions. Il est bien de critiquer, mais encore mieux de proposer des solutions, ce qui a été fait. Ensemble, on n’est jamais seul !,

  • Le 25 décembre 2018 à 14:55, par Gorko En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    Plus de salaires, plus de taxes, moins de fraudes fiscales, moins de gabegies, c’est bien pour le pays. En effet, l’argent va à nouveau circuler dans le pays mais, ça ne sera pas comme au temps de Blaise : ça ne sera pas de l’argent sale. Les Burkinabè seront bien payés, ils payeront leurs taxes, et les services sociaux fonctionneront. Donc, notre nouveau rôle, c’est de nous liguer contre la corruption et les missions onéreuses du gouvernement : ça, c’est notre rôle. Et si on ne peut pas s’unir pour combattre ces maux, alors ne demandons pas aux dirigeants d’être des anges.

  • Le 25 décembre 2018 à 18:59, par NIMI Boubacar En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    Analyse et propositions de solutions pertinentes, il appartient aux dirigeants actuels d’être courageux, et d’en puiser des idées qui pourraient les aider dans leur gouvernance. Le peuple ne veut qu’un bien-être social. Il faut revoir le secteur minier dans toutes ses aspects. Si l’on ne prend garde, ce secteur risque de compromettre dangereusement l’avenir des générations futures. Le développement, le bien-être social à mon sens, n’est pas forcement lié à l’emmagasinement d’argent, à une augmentation du pouvoir d’achat surtout dans notre contexte. Il consiste surtout à créer des conditions favorables au développement endogène (Concept du Savant KY ZERBO Joseph) en mettant l’accent sur nos valeurs socio-culturelles, la promotion d’un véritable patriotisme à travers l’éducation de la population (cas des résultats positive de 83-86 ). Tout se fonde sur une gouvernance vertueuse.

  • Le 12 janvier 2019 à 06:33, par Bebeto En réponse à : Réforme des salaires : Attention au piège du Gouvernement

    Vous n’êtes pas capables de gérer la cohésion de votre petit parti l’UPC qui part en lambeau, ce n’est pas le BF que vous allez pouvoir gérer. Prouvez nous que vous êtes capables de bien gérer votre UPC, avant de demander la confiance des Burkinabè.
    Messieurs de l’UPC, retenez ceci :
    "Le porc est très mal placé pour donner des leçons d’hygiène aux autres animaux".
    Vous n’êtes que des bavards, des intellectuels confus et incompétents, déconnectés des réalités sociologiques du BF, c’est pourquoi le pouvoir vous a filé entre les doigts en 2015, à la chute de l’ex dictateur Compaoré Blaise. Votre avènement au pouvoir restera toujours comme l’horizon qui est une ligne de mire. Même en vous alliant de ce qui reste du CDP, cela ne va rien changer. Nous comprenons que plus l’échéance de 2020 s’approche, plus vos angoisses grandiront et plus vous péteraient des plombs chauds ; parce que vous êtes bels et bien conscients de votre défaite future cuisante qui sera pire que celle de 2015. Ce qui va vous arriver en 2020 va vous clouer au sol à vie, de par le vote massif des Burkinabè. Que Dieu nous donne longue vie, en 2020, vous marcherez " à queue leu leu", la queue entre les jambes, Zeph en tête. Jusque là vous ne comprenez pas que la politique ne se résume pas a l’animation permanente de conférences de presse à Ouagadougou.
    Aucun. match de football sérieux ne se joue en 90 mn, mais en 90 mn plus les arrêt de jeu et éventuellement les prolongations.

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