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Justice transitionnelle : Les Organisations de la société civile connaissent mieux leur rôle

Publié le vendredi 21 décembre 2018 à 00h50min

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Justice transitionnelle : Les Organisations de la société civile connaissent mieux leur rôle

Le Haut-conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a organisé, les 17 et 18 décembre 2018 à Ouagadougou, une formation sur la justice transitionnelle au profit des Organisations de la société civile. Objectif : leur expliquer leur rôle et demander leur adhésion au processus de réconciliation en cours. Les participants ont reconnu la nécessité d’œuvrer à un retour à la paix et à l’entente entre les Burkinabè et se sont engagés à y contribuer.

Les secousses politiques ont fini par porter un coup à la cohésion au Burkina Faso. Des crimes de sang non-élucidés, des frustrations, des cas d’injustice, les maux qui divisent les Burkinabè sont légion. Dans l’optique de ramener la cohésion nationale grâce à une réconciliation entre fils et filles du Burkina Faso, le Haut-conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a vu le jour sous la Transition. Depuis sa création, l’institution a reçu sur sa table 5 065 dossiers auxquels elle doit apporter des réponses.

Conscient que la réalisation de cette mission requiert l’adhésion et la compréhension de tous les acteurs, l’équipe de Léandre Bassolé a initié deux jours de formation au profit des Organisations de la société civile (OSC). La deuxième, après celle initiée à l’attention des journalistes. « La mission qui nous a été assignée est inclusive et doit toucher tout le Burkina. Elle nous commande de faire en sorte que tous les segments de la population burkinabè puissent être sensibilisés au sens profond de la réconciliation. Car lorsqu’on parle de réconciliation, de cohésion, nous devons nous assurer que tous les concepts sont compris de la même manière à quelque niveau que vous vous trouviez. Que vous soyez au village, en ville, scolarisé ou pas, nous devons nous assurer que tous ont en commun cette valeur partagée que signifie la réconciliation. C’est seulement à ce prix que nous pourrons avoir une réconciliation apaisée, pérenne, parce qu’elle aura associé tous les Burkinabè au processus », a indiqué Léandre Bassolé, président du HCRUN.

Les acteurs prêts à accompagner le processus

Pour aller à la réconciliation, le HCRUN prône la Justice transitionnelle. Au cours de la formation avec les OSC, il a surtout été question des piliers de la justice transitionnelle, des modalités opérationnelles d’une commission de réconciliation, de la responsabilité sociale des OSC dans l’accompagnement des processus de réconciliation, du mandat et des missions du HCRUN. La Justice transitionnelle, selon ses chantres, est basée sur quatre axes que sont la vérité, la justice, les mesures de réparation et les garanties de non-répétition.

Après ces deux jours d’apprentissage, les participants ont reconnu la nécessité de participer au processus de réconciliation et se sont engagés à le faire. « Nous représentons la Ligue islamique pour la paix au Faso. Nous partageons les mêmes objectifs que le HCRUN car nous voulons aussi la paix et la cohésion au Burkina. Car la barbarie ne relève pas de l’islam. Lorsque des musulmans se saluent, chacun souhaite la paix à l’autre. Ce qui signifie que le prophète Mohamed (PSL) recherchait la paix. Ses adeptes aussi. Le musulman est celui-là qui recherche la paix. Certains ont une femme, pourtant nous épousons jusqu’à quatre femmes. En temps de guerre ou de crise, il est plus facile à celui qui a une femme de fuir qu’à celui qui a quatre épouses et des enfants. Nous avons donc intérêt à ce qu’il y ait la paix au Burkina », a souligné Cheick Issac Soré, membre de la Ligue islamique pour la paix au Faso.

Tout comme lui, Pascal Zaïda a également reconnu la nécessité de la réconciliation. Même s’il affirme avoir déjà pardonné à ceux qui lui ont causé du tort, il demande néanmoins que la justice soit équitable pour tous. « Le problème est qu’on a l’impression qu’il existe des vainqueurs dirigés contre les autres. Il faut juste voir le traitement des OSC », a-t-il indiqué. Les participants ont en tout cas marqué leur adhésion au processus en cours.

JTB
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Vos commentaires

  • Le 21 décembre 2018 à 11:41, par Sanon gaoussou En réponse à : Justice transitionnelle : Les Organisations de la société civile connaissent mieux leur rôle

    Pourquoi on ne fait un gouvernement transitionnel comme on prône l’idée d’une justice de cet ordre ? Pendant que nous y sommes on peut tout faire en transitionnel. Des gens profitent de l’ignorance ou de l’impuissance des autres pour se tailler une part de lion ou endeuiller des familles et a un moment donné vous parlez de soi-disant justice transitionnelle alors que vous, vous avez vécu avec vos parents jusqu’à leur disparition mais pas précoce

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