Job Booster est une initiative de quatre Organisations de la société civile, à savoir Woord en daad, l’AEAD (Association évangélique d’appui au développement), le CREDO (Christian relief and development organization) et le SPONG (Secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales (SPONG). Ce consortium d’ONG a fait le constat que la plupart des jeunes qui sortent des établissements d’enseignement technique et professionnel n’arrivent pas à accéder à un emploi et sont en proie au chômage. Après une dizaine d’années de réflexion, le groupe d’ONG a mis en œuvre le projet Job Booster dont l’objectif est de réduire la pauvreté à travers l’amélioration de l’accès des jeunes à un emploi décent.

En rencontrant les acteurs du secteur privé ce 19 décembre 2018, Job Booster entend bâtir une passerelle avec eux, afin de favoriser l’accès des jeunes à l’emploi, contribuant ainsi à la lutte contre le chômage et, partant, à la lutte contre la pauvreté. Pour Didier Lompo, chef de service renforcement des capacités des entreprises à la Maison de l’entreprise, Job Booster est une opportunité que les chefs d’entreprise devraient saisir pour le renforcement des capacités de leurs collaborateurs. A l’en croire, c’est conscient de cela que la Maison de l’entreprise et Job Booster ont signé une convention en octobre dernier. Cette première sortie avec le secteur privé constitue véritablement une rentrée pour le projet.

Selon Barthélémy Kaboré, chef du projet Job Booster, la philosophie de l’initiative, qui constitue aussi son innovation, est qu’il part du « besoin du secteur privé pour comprendre ses besoins en matière d’emploi, aider le secteur privé à satisfaire ce besoin à travers le recrutement des jeunes, leur formation pour qu’à l’issue, tous les bénéficiaires soient directement employés ou aient les capacités de créer leurs propres entreprises pour créer des emplois ». Sans le secteur privé, il est impossible de réussir ce projet, reconnaît Barthélémy Kaboré, justifiant ainsi la démarche du jour.

Les objectifs de Job Booster peuvent se décliner en quatre axes spécifiques, il s’agit « d’établir un dialogue efficace entre toutes les parties prenantes pour le suivi et l’influence des politiques publiques favorables à l’employabilité des jeunes ; d’améliorer la qualité et la pertinence de 41 centres de formation professionnelle dans trois régions du pays, à savoir les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun, le Nord ; d’améliorer l’accès des jeunes (dont au moins 50% de filles) vivant en milieu rural et urbain, à une formation professionnelle, entrepreneuriale et morale de qualité ; de soutenir les jeunes formés à l’accès à l’auto-emploi ou à l’emploi pour un revenu durable.

Ainsi, à l’horizon 2022, Job Booster souhaite que 20 833 jeunes aient accès à une formation professionnelle de qualité, que 15 000 jeunes accèdent à un emploi. A cette échéance, le projet compte soutenir 41 centres de formation technique et professionnelle. Aussi, si les décisions politiques favorables à l’employabilité des jeunes sont appliquées d’ici à 2022, Job Booster en serait comblé.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net