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Santé au Burkina : Le Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires inauguré

Publié le mercredi 19 décembre 2018 à 01h28min

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Santé au Burkina : Le  Centre des opérations de réponse aux  urgences sanitaires inauguré

Le Burkina Faso dispose désormais d’un Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS). Bâti sur l’ex-siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le CORUS a vu le jour grâce à l’appui du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique. L’inauguration dudit centre est intervenue ce mardi 18 décembre 2018, en présence du ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda.

Un bâtiment principal avec seize bureaux, une salle de veille épidémiologique, une salle de réunion dédiée au Comité national de gestion des épidémies, un générateur et un château d’eau, une infrastructure informatique avec une connexion internet de 5 Go. Les infrastructures et équipements du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), selon le Dr Hervé Hien, directeur de l’Institut national de santé publique (INSP), structure dont relève ledit centre, répondent aux normes internationales d’un centre des opérations d’urgence.

Conformément à son slogan, « Anticiper et contrôler les épidémies et risques sanitaires », le CORUS, défini comme un instrument important dans la préparation collective et la réponse aux différentes menaces sanitaires, s’est donné pour mission d’ assurer la veille stratégique des évènements de santé publique (pas exclusivement les maladies à potentiel épidémique, mais inclut tout évènement de santé publique) et la coordination des investigations nécessaires pour tout évènement susceptible de mener à une crise sanitaire.

Cette entité dédiée à la gestion des crises sanitaires, selon le Dr Hervé Hien, doit également préparer les modalités opérationnelles de riposte (y compris aux niveaux des régions et districts sanitaires) et coordonner les activités de riposte face aux crises de santé publique. Aussi, il doit contribuer aux efforts de coopération internationale, à l’animation des plateformes nationales multisectorielles (telles que le comité « Une seule santé ») et fournir en temps réel, les informations fiables, documents et analyses pour informer les prises de décisions.

Et pour être opérationnel, le CORUS dispose de personnels formés aux urgences sanitaires et s’est doté d’un plan stratégique 2018-2023. Sa vision à l’horizon 2023 étant d’« assurer le leadership dans la préparation collective, la coordination et la gestion des opérations liées aux risques et urgences sanitaires au Burkina Faso ».

La crise d’Ebola a constitué un moment décisif

Ces dernières années, les flambées épidémiques importantes, selon le ministre de la Santé, Nicolas Méda, ont conduit à une prise de conscience internationale de la nécessité de renforcer les systèmes nationaux et internationaux de gestion des risques sanitaires. C’est le cas de la crise d’Ebola débutée en fin 2013. Selon l’OMS, 28 000 cas et plus de 11 300 décès ont été enregistrés entre décembre 2013 et janvier 2016.

En outre, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine sur le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme tenue en juillet 2013, a exprimé l’urgence de mettre en place un organisme spécialisé pour aider les Etats membres de l’Union africaine à renforcer leurs systèmes de santé pour faire face aux situations d’urgence. Mais au Burkina Faso, l’idée de mise en place d’une telle structure date de plusieurs années.

« L’historique de la création d’un Institut national de santé publique remonte à une vingtaine d’années où il y eut plusieurs tentatives vaines de mise en place de l’INSP, d’abord en 1998 , puis en 2014 » a, rappelé le directeur de l’INSP Hervé Hien, soulignant qu’ en 2015, un comité de préfiguration de création d’un INSP, dirigé par le Pr Nicolas Méda, a été mis en place. Cette institution, qui a vu le jour trois ans plus tard, soit en juillet 2018, résulte de la fusion absorption de trois centres de recherche et de l’ajout de structures telles que le CORUS, l’ONS et le LCR.

L’Institut national de santé publique a quatre piliers que sont les départements des centres de recherche pour la santé, le département de laboratoire central de référence, le centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires et l’observatoire de santé de la population.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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