Initiées par le Programme de soutien aux initiatives culturelles décentralisées (PSIC) et réalisés par le Réseau d’appui aux mutuelles de santé au Burkina Faso (RAMS-BF) les résultats de l’étude sur la mutuelle de santé des artistes ont été livrés aux intéressés le 26 juillet dernier pour validation.

Cette étude présentée par Amina Bila du RAMS-BF, a déterminé la forme d’assurance maladie appropriée aux artistes en dégageant leurs besoins prioritaires de santé et en déterminant la capacité contributive pour prendre en charge leurs frais de santé.

Un artiste qui voudrait adhérer à la mutuelle doit cotiser 2500 F CFA par mois pour lui et trois membres de sa famille. Pour un ménage de plus de quatre personnes l’artiste doit ajouter 600 F CFA par individu. Les frais médicaux sont assurés à 80% par la mutuelle et à 20% par l’artiste. L’étude a préconisé que la mutuelle soit gérée par une cellule technique comme le BBDA.

Un comité de gestion mis en place comportera deux artistes par filière (danse, cinéma, musique, théâtre). Aussi pour permettre à la mutuelle de fonctionner il faut plus de cent (100) adhérants et une période d’observation de trois (3) mois avant de bénéficier des soins. Cette mutuelle compte signer une convention avec douze (12) formations sanitaires de la ville de Ouagadougou (CSPS, CM, CMA). Elle envisage le recrutement d’un medecin-conseil pour vérifier les prestations médicales qui seront prescrites par les formations sanitaires.

Pour Adama Kaboré assistant au PSIC, le besoin d’une mutuelle de santé est né du forum national de l’artiste organisé à Bobo-Dioulasso en 2004. Ainsi, le PSIC a commandité cette étude pour avoir une idée sur la réalité du travail des artistes, de leur vie quotidienne afin de les aider à mettre sur pied une mutuelle de santé viable.

Boureima SANGA
Sidwaya