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Etats généraux du tourisme burkinabè : Des débats francs et constructifs pour relancer le secteur

Publié le mardi 18 décembre 2018 à 00h48min

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Etats généraux du tourisme burkinabè : Des débats francs et constructifs  pour relancer le secteur

Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, a présidé, ce lundi 17 décembre 2018 à Manga, dans la commune rurale de Nobéré, région du Centre-Sud, la cérémonie d’ouverture des états généraux du tourisme burkinabè. Pendant deux jours, du 17 au 18 décembre, les différents acteurs du secteur du tourisme échangeront sur les propositions de réforme du secteur en vue de sa relance. A cet effet, il s’agira pour eux de débattre des problématiques majeures du développement du tourisme au Burkina Faso, d’identifier les difficultés actuelles des opérateurs privés du secteur, les principales contraintes, définir une stratégie de résilience face à la menace sécuritaire, formuler des recommandations, etc.

Le Burkina Faso enregistre, depuis 2015, une baisse continue des arrivées de touristes, passant de 274 330 en 2010 à 153 400 en 2017, soit une baisse de 44% sur la période. Un ralentissement dû en grande partie aux difficultés endogènes et exogènes que connaît le secteur, parmi lesquelles figurent la menace sécuritaire, le coût exorbitant des facteurs de production, le faible professionnalisme des acteurs, etc. C’est donc l’occasion pour les acteurs du domaine de mener des débats francs et constructifs afin de faire des propositions réalistes et réalisables pour promouvoir le secteur du tourisme, a souligné le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango.

Le ministre en charge du tourisme, Abdoul Karim Sango, appelle tous les acteurs à jouer leur partition pour la relance du secteur

Car, dit-il, le secteur du tourisme burkinabè traverse un certain nombre de problèmes, or il est suffisamment établi que son potentiel touristique et culturel peut constituer un avantage capable d’apporter assez de ressources pour le développement du pays. Et de noter que l’an dernier, les statistiques ont montré en effet que le secteur du tourisme a fait une recette de 660 mille milliards de F CFA dans le monde avec une part très faible pour l’Afrique et encore très faible pour le Burkina Faso.

« C’est pourquoi il ne faut pas se voiler la face, il faut se dire la vérité car le secteur du tourisme est très mal organisé au Burkina Faso et si dans 100 ans nous avons ce même niveau d’organisation, le secteur ne va plus rien représenter », a-t-il précisé. Et le président de la Fédération des organisations patronales de l’hôtellerie et du tourisme, Célestin Zoungrana, d’appuyer en montrant qu’au-delà la mauvaise organisation institutionnelle du secteur, il y a également la dégradation de la faune qui expose les animaux au braconnage, le manque de structures de formation, le financement insuffisant et inadéquat, la pression fiscale, l’insuffisance des moyens de promotion, etc. Et il est important pour les acteurs réunis dans le cadre de ces états généraux, de trouver des solutions à ces différents problèmes, a-t-il fait savoir.

Joseph Zoungrana, maire de la commune de Nobéré

Potentialités touristiques de la région du Centre-Sud

Le maire de la commune de Nobéré, Joseph Zoungrana, hôte de ces états généraux, a, quant à lui, présenté les potentialités touristiques de sa région. Des potentialités qui renvoient aux sites touristiques tels que Tiébélé, les manifestations culturelles, les concessions de chasse pour le tourisme cynégétique, etc. Toutefois, explique-t-il, de nombreux facteurs limitent l’essor des activités touristiques dans la région. « Ce sont, entre autres, l’absence d’une politique de promotion, la méconnaissance des potentialités touristiques et l’insuffisance d’aménagements des sites touristiques de la région ».

Célestin Zoungrana, président de la fédération des organisations patronales de l’hotellerie et du tourisme


Assumer sa responsabilité

Pour le ministre en charge du Tourisme, « si l’on veut réellement apporter un changement dans ce secteur, il va falloir qu’à tous les niveaux, gouvernement, opérateurs privés et citoyens, chacun assume sa responsabilité et joue son rôle dans le travail ».[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 décembre 2018 à 08:45, par CHAPPUT En réponse à : Etats généraux du tourisme burkinabè : Des débats francs et constructifs pour relancer le secteur

    Depuis 2005 nous nous rendons régulièrement au Burkina Faso, nous n’avons pas pu visiter le Nord : raison sécurité, nous devions au mois de novembre aller à l’est , pas possible : raison sécurité. C’est peut-être dans ce domaine qu’il va falloir agir car tout le reste restera vain.

  • Le 18 décembre 2018 à 09:18, par DURAND Didier En réponse à : Etats généraux du tourisme burkinabè : Des débats francs et constructifs pour relancer le secteur

    Je fréquente le Burkina Faso depuis plus de 15 ans. Je pense humblement que tant que la mesure sécuritaire ne sera pas résolue, il ne peut y avoir de solution réaliste. En particuler dans le secteur du tourisme cynégétique et de vision dans la région de Fada à Pama.Votre premier problème est l’éradication des terroristes de tous poils. Dieu répare le Burkina Faso !!!!!

  • Le 19 décembre 2018 à 11:28, par Neekre En réponse à : Etats généraux du tourisme burkinabè : Des débats francs et constructifs pour relancer le secteur

    J’enfonce la porte deja ouverte par Chapput et Durand. Je pense que vous auriez pu faire l’economie de cette "reflexion" car même sans reflechir, nous savons tous que le problème securitaire plombe tout . y compris le tourisme.
    Même moi qui suis un national, je ne m’aventurerai pas aujpourdhui à l’est ou au nord pour du tourisme. Soyons logique et realiste. Quand on dit que les autorités n’ont pas encore pris la mesure de la chose en ce qui concerne la menace securitaire, c’est au vu de tous ces constats.
    Alors, redoublons d’efforts

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