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Réconciliation et unité nationale : Des Organisations de la société civile outillées sur le concept de justice transitionnelle

Publié le mardi 18 décembre 2018 à 00h52min

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Réconciliation et unité nationale : Des Organisations de la société civile outillées sur le concept de justice transitionnelle

Ce lundi 17 décembre 2018 s’est ouvert, à Ouagadougou, un atelier de formation des Organisations de la société civile (OSC) à la justice transitionnelle. Un atelier initié par le Haut-conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) et financé par le Fonds de consolidation de la paix, à travers le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

5 065, c’est le nombre de dossiers pour lesquels le Haut-conseil pour la réconciliation et l’unité national (HCRUN) a été saisi et auxquels il doit apporter une réponse. Pour réussir sa mission, le HCRUN fédère autour de lui différents acteurs, dont les OSC, jugés incontournables pour la réussite du processus de réconciliation nationale. En effet, a laissé entendre Léandre Bassolé, président du HCRUN, les OSC, en tant qu’actrices apolitiques et plus averties des réalités sociales, jouent un rôle primordial dans la lutte contre l’impunité, mais également dans la consolidation de la paix et la réconciliation. Elles méritent à ce titre d’être aux côtés du HCRUN dans la recherche de la cohésion nationale.

Léandre Bassolé, président du HCRUN

Et dans ce processus de réconciliation nationale, le HCRUN s’est engagé dans la justice transitionnelle qui s’articule autour de quatre axes que sont la vérité, la justice, les mesures de réparation et les garanties de non-répétition. Un concept qui n’est pas toujours bien compris et qui prête souvent à polémique. C’est donc pour une meilleure implication des OSC, et pour accorder les violons en termes de compréhension du concept de justice transitionnelle, qu’a été initié cet atelier de formation au profit d’une cinquantaine d’OSC.

« La centralité de la victime étant au cœur du processus de justice transitionnelle considérée comme un ensemble de mécanismes judiciaires et non-judiciaires pour traiter les violations des droits de l’homme, un partenariat stratégique entre le HCRUN et les organisations de la société civile nous parait indispensable », a laissé entendre Opia Mensah Kuma, représentant résident par intérim du PNUD sur l’importance du présent atelier.

Opia Mensah Kuma, représentant résident par intérim du PNUD

Propos partagés par Siméon Sawadogo, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, qui estime qu’il est nécessaire que les OSC, en tant que composantes importantes de la société, comprennent les défis et les enjeux de la justice transitionnelle, pour la réussite de la mission du HCRUN.

Cette formation permettra ainsi aux leaders des OSC de s’approprier davantage les missions et le fonctionnement du HCRUN et aussi d’être outillés sur la justice transitionnelle en lien avec les missions du HCRUN. Plusieurs thèmes seront abordés au cours de ces deux jours de formation : les piliers de la justice transitionnelle, les modalités opérationnelles d’une commission de réconciliation, la responsabilité sociale des OSC dans l’accompagnement des processus de réconciliation et le mandat et les missions du HCRUN que la justice transitionnelle doit favoriser.

Au sortir donc de la formation, les leaders d’OSC devraient être capables de discerner les piliers de la justice transitionnelle et être ainsi à même d’accompagner efficacement le processus de réconciliation nationale.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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