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Chambre consulaire : Un Conseil des sages pour prévenir les bisbilles entre gens d’affaires

Publié le lundi 17 décembre 2018 à 00h48min

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Chambre consulaire : Un Conseil des sages pour prévenir les bisbilles entre gens d’affaires

La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a organisé une cérémonie officielle d’installation du Conseil des Sages, des membres d’honneur et des chargés de mission du secteur privé. Cette cérémonie, qui sonne le rassemblement après les élections consulaires de novembre 2016, a été présidée par le Premier ministre Paul Kaba Thieba, ce jeudi 13 décembre 2018 à Ouagadougou.

En novembre 2016, le pays des Hommes intègres connaissait des élections consulaires d’un autre genre. De par le passé, le choix du premier responsable de la Chambre consulaire se faisait autour d’un consensus. Ce qui ne fut pas le cas en 2016. Conscient que seuls le dialogue et la cohésion des hommes et femmes d’affaires peut entraîner une bonne marche de l’économie nationale, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Savadogo dit « Kadhafi », a promis rassembler. Lors de son investiture, il a marqué son ambition de travailler pour un renouveau consulaire et une véritable réconciliation des acteurs du secteur privé.

Avant de décliner les missions du Conseil des sages, « Kadhafi » a, par une minute de silence, rendu hommage à tous les devanciers, toutes les personnes qui ont contribué à construire un secteur viable au Burkina. Certains de ces illustres disparus faisaient partie du Conseil des sages installés ce jour. Il s’agit de Patounezambo Ouédraogo et de Birahima Nacoulma. Pour lui, en plus des raisons déjà évoquées, le Conseil des sages servira à la prévention, à la veille et à la gestion des différentes crises qui surviendraient entre les acteurs du privé et qui risqueraient de fragiliser le climat des affaires.

Le Conseil des sages a été créé le 6 juin 2017 par décision du bureau consulaire. Il a essentiellement pour missions de faciliter le développement harmonieux du secteur privé par des conseils avisés ; donner des avis et des conseils sur des sujets stratégiques concernant l’institution consulaire et le secteur privé ; connaître des conflits et des tensions dans la communauté des affaires et concilier les positions pour la préservation de la concorde entre les acteurs de l’économie ; prendre toute initiative suggestive susceptible de concourir à la bonne marche de l’institution.

Au nom du Conseil des sages, des membres d’honneur et des chargés de mission, Benoit Ouattara a remercié le Premier ministre ainsi que les autres personnalités pour leur présence à cette cérémonie. Il a renouvelé leur disponibilité à travailler pour la cohésion et l’unité de tous les acteurs du secteur privé burkinabè. Pour le chef du gouvernement Paul Kaba Thiéba, il est évident que rien de constructif ne peut se faire dans la division et les querelles. Chose que les opérateurs économiques burkinabè ont tous comprise, d’où cette idée de mettre en place cet organe consultatif de concertation, de réflexion, de conseil et de proposition d’actions en faveur du monde des affaires.

Il a salué la clairvoyance et l’esprit d’anticipation du président Mahamadi Savadogo et des membres du bureau consulaire qui ont inscrit le renouveau consulaire et la réconciliation des acteurs du secteur privé comme une priorité de leur mandature 2016-2021. « Monsieur le président, je vous félicite et vous réitère l’engagement de mon gouvernement à accompagner le secteur privé dans sa volonté de restructuration », a-t-il laissé entendre. Selon le Premier ministre, depuis l’installation du bureau consulaire en novembre à ce jour, l’on a pu noter d’importantes réalisations qui rassurent le gouvernement sur la vision du développement des entreprises.

A cet effet, il a félicité les hommes d’affaires pour l’organisation, en mars 2017, du forum sur les Partenariats public-privé ; la tenue, en février 2018, de la 5e édition du forum Africallia ; le symposium national sur l’industrie organisé en avril dernier ; et, plus récemment, la tenue à Bobo-Dioulasso de la première rencontre nationale Etat-secteur privé. « Toutes ces instances de réflexion et de partage d’expériences sont la matérialisation du dynamisme du secteur privé dont le rôle et la place sont reconnus de premier choix dans la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), a-t-il souligné.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 décembre 2018 à 09:46, par Substance Grise En réponse à : Chambre consulaire : Un Conseil des sages pour prévenir les bisbilles entre gens d’affaires

    Si la CCIBF veut réellement aider au developpement du secteur privé local : ses
    premiers responsables devraient être trés vigilents pour qu’elle ne soit pas un instrument des sociétés francaises qui n’acceptent pas la concurrence ;
    Tout le monde sais comment Bolloré évolue dans les pays africains dits francophones à travers les chambres de commerce en utilisant des hommes d’affaires prete noms en accointance avec les hommes politiques et des agents publics de l’administration. D’où cette concurrence déloyale empechant particulierement la jeunesse d’évoluer dans le privé.
    Acceptons changer les mentalités comme le Président du Faso le dit chaque fois

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