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Programme conjoint aide et action : La sécurité alimentaire au menu

Publié le jeudi 28 juillet 2005 à 07h37min

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Le Programme conjoint Aide et action organise du 26 au 28 juillet 2005 à Ouagadougou un atélier national de réflexion et de mobilisation de la Société civile pour une sécurité alimentaire durable par l’éducation.

Mobiliser les Organisations de la société civile (OSC) en faveur d’une sécurité alimentaire véritable et durable au Burkina Faso, tel est l’objectif global recherché par l’atelier de réflexion et de mobilisation de la Société civile en vue d’atteindre une sécurité alimentaire durable. De ce fait, durant 72 heures, du 26 au 28 juillet, les participants venus du Niger, du Ghana et du Burkina vont réfléchir et échanger sur la situation alimentaire au Burkina Faso, définir une stratégie sous régionale et internationale.

En outre, ils tableront sur les problèmes liés à l’alimentation en vue de voir comment participer au renforcement des capacités des OSC afin d’engager le dialogue avec l’Etat dans l’adoption des politiques nationales et internationales.

Au sortir de cet atelier dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le conseiller technique du MEBA, Jean-Paul Bazié, les OSC seront outillées d’armes nécessaires pour négocier avec les gouvernants. M. Bazié a souligné à l’occasion que "la sécurité alimentaire pour nous, c’est l’assurance du pain quotidien pour tous selon les normes requises de quantité et de qualité sans crainte du futur".

Se référant aux thèmes, le représentant du ministre a dit qu’à y regarder de près, les problèmes de la sécurité alimentaire se posent dans les mêmes termes que ceux de l’éducation : accès, qualité, gestion et renforcement des capacités. Pour lui, "l’accès à la sécurité alimentaire comme l’accès à l’éducation pose la problématique des cantines scolaires endogènes, celle de la disponibilité quotidienne des vivres en abondance pour chaque élève mais aussi pour tout citoyen".

En vue d’atteindre une sécurité alimentaire durable au Faso, M. Bazié pense que la planification est une clé de répartition pour éviter une cohabitation malsaine entre l’abondance et la pénurie, la capacité de production et de stockage mais aussi d’anticipation des aléas divers sont nécessaires. Cela implique selon lui, la définition des normes, un suivi-évaluation de l’impact des aliments sur la nutrition-santé des populations, le contrôle du respect des normes, des aliments convenables à la consommation des conditions d’hygiène.

Orienter les politiques publiques

M. Bazié a relevé la place importante de la société civile dans le dialogue politique. Pour le conseiller technique du ministre, "La société civile a un rôle à jouer dans le dialogue politique pour influencer l’action du parlement et contribuer à orienter les politiques publiques".

Ce, dans le sens de la prise en compte et de la satisfaction des droits fondamentaux dont la sécurité alimentaire. Il a laissé entendre qu’il n’y a pas d’éducation de qualité sans sécurité alimentaire. Pour le responsable du programme Aide et action Adjimon Affo Koffi, la structure qu’il dirige est chargée de l’exécution du projet qui définit un plan stratégique en vue d’atteindre la sécurité alimentaire. Ce projet couvre la période 2004-2008.

Le but de ce projet selon M. Koffi, est de renforcer la capacité de la société civile dans les pays du Sud en vue d’engager un dialogue et influencer sur les questions de la sécurité alimentaire d’un réseau d’acteurs de la société civile incluant les ONG, des institutions académiques, les consommateurs, les associations de producteurs, des femmes tous ayant en leur sein des personnes vivant avec la faim ou dont la vie est menacée par cette calamité.

Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)
Sidwaya

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