Le délégué général des élèves en fin de cycle, Sanou Kévin a été le premier intervenant au cours de la cérémonie. Celui-ci a indiqué que l’année académique 2004-2005 s’est bien déroulée, avec notamment l’homologation à temps des thèmes de mémoires, l’appui apporté par la direction de l’ENAM aux différentes activités des élèves, la tenue de conférences..."

"Si le tableau est reluisant, il n’en demeure pas moins que des difficultés subsistent" ; et au délégué général de décrier le nombre insuffisant du personnel d’encadrement pédagogique et, selon ses propres termes, l’indisponibilité au moment voulu, de certains vacataires qui influe sur l’exécution des programmes d’enseignement. En outre, il a relevé l’insuffisance de la documentation à la bibliothèque de l’ENAM ; une documentation qui ne serait pas "adaptée à l’évolution de la science administrative"...

Dans son adresse, le directeur général de l’ENAM Tall Moctar,est revenu sur la réputation de son Ecole, au plan sous-régional notamment. En témoigne le nombre élevé d’élèves d’autres pays africains qui s’y inscrivent chaque année, pour diverses formations. Créée depuis 1965, l’ENAM compte aujourd’hui 1320 élèves de différentes nationalités.

Aussi, la cérémonie officielle de sortie de promotion a été l’occasion pour lui, de pointer lui aussi, du doigt le problème "d’indisponibilité et de défaillance de certains enseignants vacataires" ; un casse-tête que lui et ses collaborateurs ont tenté au mieux, de juguler au cours de l’année écoulée. Ainsi, et comme solution, la disponibilité sera un des critères pour le choix des enseignants vacataires, indique-t-on.

Un déficit criard d’enseignants permanents

Sur un total de 145 enseignants intervenant à l’ENAM, l’on en compte seulement 16 permanents. Ce qui fera dire à Tall Moctar que le règlement de la question du statut du personnel enseignant reste encore posé.

Le parrain de la promotion, Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale, a exhorté ses filleuls à être à l’écoute des populations, afin de les servir et non pas se servir d’elles, inspirer confiance et bénéficier de l’adhésion de tous autour des différents objectifs poursuivis par leurs administrations respectives ; tout comme il leur a été recommandé d’avoir un comportement conforme à l’éthique.

La cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Ernest Paramanga Yonli qui avait à ses côtés, entres autres personnalités politiques et administratives, Lassané Savadogo, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat.

Philippe BAMA
Sidwaya