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Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

Publié le vendredi 30 novembre 2018 à 00h23min

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Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

A l’appel de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), plusieurs milliers de personnes ont battu le pavé ce jeudi, 29 novembre 2018, dans la capitale burkinabè. Cette manifestation, qui s’inscrit dans le cadre de la journée nationale de protestation contre la hausse du prix des hydrocarbures, a mobilisé, aux premiers rangs, de nombreux responsables et représentants de syndicats, civils et politiques.

C’est le 8 novembre 2018 que le gouvernement a annoncé à une augmentation de 75 F CFA du prix du litre à la pompe du super 91 et du gasoil. Cette disposition a suscité de nombreuses réactions hostiles, notamment de la part des organisations de travailleurs et affiliés qui perçoivent en cette hausse, un facteur qui vient réduire encore plus le pouvoir d’achat des populations « déjà confrontées à la vie chère ». D’où cette journée de protestation, annoncée sur toute l’étendue du territoire national, contre cette « mesure brusque, injustifiée et injustifiable, prise dans un contexte extrêmement difficile pour la très grande majorité » des populations burkinabè des villes et campagnes.

La-CCVC-et-des-syndicats-ont-battu-le-pavé-ce-29-novembre

En cette matinée de jeudi, ils étaient donc des milliers de manifestants à répondre à l’appel de la CCVC pour cette marche-meeting qui est partie de la Bourse du travail pour le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures, SONABHY, étant sous tutelle technique de ce ministère).

Là, les organisateurs ont déposé une plateforme au premier responsable du ministère, Harouna Kaboré. Cette plateforme contient sept points : retour aux prix des hydrocarbures d’avant la décision gouvernementale d’augmentation du 8 novembre 2018, relecture de la structure des prix des hydrocarbures (conformément aux conclusions de l’atelier du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures, tenu à Bobo en juillet 2009), audit indépendant de la SONABHY et de la SONABEL (impliquant les structures de lutte contre la corruption), identification et saisie des biens et des fonds détournés par les dignitaires du régime de Blaise Compaoré et la prise sans délai de mesures nécessaires en vue de recouvrer l’ensemble des fonds dissimulés à l’intérieur et/ou à l’extérieur du territoire national, recouvrement effectif et exhaustif des créances de l’Etat dues par tout dignitaire (ministres, députés, directeurs, directeurs généraux, etc., par des opérateurs économiques), audit du secteur minier et relecture (au bénéfice de la nation) des conventions passées avec les sociétés d’exploitation minière et, enfin, arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales.

Remise de la plateforme au ministre Harouna Kaboré (en veste à gauche)

Le ministre Harouna Kaboré « rassure » ses interlocuteurs…

Dans une brève intervention, le patron du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a félicité la CCVC pour la bonne conduite de la marche et souhaité qu’elle s’achève dans le même état d’esprit. « Je vais transmettre, dès aujourd’hui, la plateforme au Premier ministre et j’ai bon espoir que les légitimes revendications qu’elle contient trouveront échos donc auprès du gouvernement. Nous allons donc nous employer à trouver des réponses idoines dans l’intérêt de l’ensemble des populations », a promis Harouna Kaboré pour qui, le combat est le même (syndicats comme gouvernement, ndlr) en ce sens que l’objectif, c’est l’amélioration des conditions de vie des Burkinabè. « Nous nous battons tous pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, des populations en général », a-t-il rassuré.

Après cette articulation, les manifestants ont repris le trajet en passant par l’avenue Kwamé-N’Krumah pour la Bourse du Travail, en passant par la Cathédrale.
Parmi les milliers de marcheurs, Thibaut Nana, figure politique, qui précise être à la marche-meeting pour le peuple et pour apporter son « soutien total » à toutes les organisations qui se sont mobilisées pour « dire non » à la vie chère. L’homme se souvient de ses déboires en 2008 pour une manifestation contre la vie chère.

« Comme l’histoire retient beaucoup de choses, en 2008, j’ai été le seul à dire non à la vie chère, en organisant une journée ‘ville morte’ qui a été une réussite à 200% sur toute l’étendue du territoire national. La suite, vous l’avez connue : on m’a arrêté et emprisonné pour avoir manifesté sans autorisation. Mais est-ce que quelqu’un qui a faim a besoin d’une autorisation pour se faire entendre ? Je suis-là aujourd’hui pour accompagner des camardes de lutte donc ; parce qu’en 2008, il y a des personnes ici qui m’ont rejoint et la lutte a été une victoire. Je souligne aussi qu’en 2008, j’avais en face ceux qui nous gouvernent aujourd’hui. C’est pour dire qu’en réalité, il n’y a pas de changement ; les grosses têtes qui ont fait régner certaines pratiques au temps de Blaise Compaoré sont celles qui sont également aux affaires aujourd’hui. Il faut donc que la jeunesse, la population de façon générale, trace une ligne rouge pour ces dirigeants, qui sont-là pour eux-mêmes et non pour le peuple. Il faut aller de l’avant, parce que si on recule, nous allons tous mourir », s’est étalé Thibaut Nana.

Pour Abdoul, commerçant, « la vie est devenue plus chère qu’avant, et nous, commerçants, nous ne vendons plus rien, c’est pour aller dormir dans nos boutiques ». Pour ce dernier, il y a comme une sorte de pillage qui ne dit pas son nom. « A la SONABHY, on dit que tout va bien, et trois mois après, on nous dit qu’il y a un manquant. Qui a volé ça ? Les gens ne vont pas piller l’argent de la SONABHY et dire au peuple de rembourser ! On nous dit que si les gens se plaignent, c’est parce que l’argent sale ne circule plus. Mais, qui bouffait cet argent sale-là ? Ce sont eux encore, ce ne sont pas eux qui étaient les ténors de l’ancien régime ? Qui a fêté ses milliards au Burkina ici ? Dans ce pays, aucun ministre, aucun Burkinabè n’a fêté ses milliards. Mais il y a un parmi eux qui a fêté ses milliards ici au Burkina (nous nous passons du nom qu’il a cité, ndlr). Et ils ont le courage de venir nous dire qu’avant, c’est parce que l’argent sale circulait. Qui faisait l’argent sale ici au Burkina ? De toute façon, la lutte continue », crache ce manifestant.

Le ’’général’’ Bassolma-Bazié

Hervé Bandé ne cache pas, lui non plus, son sentiment. « Je suis là pour traduire ma déception et ma frustration » vis-à-vis des mesures prises par le gouvernement. Il s’agit, prend-il en exemples, non seulement de la hausse du prix des hydrocarbures, mais surtout de la retenue à la source de la taxe de résidence. « Pour ceux qui sont allés en banque, ils ont dû constater une coupure de 5 000 F CFA sur leur salaire pour la prétendue taxe de résidence. C’est une coupure illégale et injuste ; parce que dans un couple, la loi dit que si l’époux et l’épouse sont des travailleurs, on ne retient la coupure que sur une personne, pas les deux à la fois. Moi qui vous parle, je suis victime de cette situation où on m’a coupé et coupé chez mon épouse ; ce qui n’est pas normal », confie-t-il. Il explique toutes ces mesures par le fait que le gouvernement est en train de mobiliser des fonds pour battre sa campagne en 2020.

« C’est tout ! Quand on nous dit qu’en 2017, la SONABHY a déclaré un bénéfice de 26 milliards et que, subitement, en 2018, on nous parle de problème de trésorerie…, c’est impensable et inadmissible. Qu’on nous dise où sont passés les 26 milliards ! Je pense qu’un gouvernement qui se veut responsable ne peut pas s’octroyer certains privilèges au détriment de la masse laborieuse. On dit que le pays est pauvre, mais quand on regarde le train de vie de nos dirigeants, c’est désolant, c’est frustrant. Que cette politique nargatrice [sic] du peuple cesse ! », exprime l’agent public.

La CCVC interpelle certains ministres dans leurs attitudes et propos !

Emmanuel est de l’arrondissement N°7 de Ouagadougou, commerçant et responsable d’une organisation de la société civile. En plus de l’augmentation du prix des hydrocarbures, il dit avoir gros sur le cœur en ce qui concerne la gestion des lotissements et du logement, de façon générale. « On nous a mis dans le comité de règlement du passif foncier, mais nous n’avons aucun mot à dire. Nous avons fait beaucoup de propositions, parce que nous connaissons mieux le terrain, mais on ne nous écoute pas. On ne peut pas se fier seulement à ce qui est dit sur papiers pour épurer cette question des lotissements, ce n’est pas possible. L’une des propositions que nous avons faites, a été de stopper l’action de ces nombreuses sociétés immobilières. De la façon dont ces dirigeants bradent les terres à travers les sociétés immobilières-là, si les devanciers avaient fait la même chose, est-ce qu’eux allaient trouver aujourd’hui une portion de terre au Burkina ? Le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat nous met dans des commissions sans qu’on ait droit de parole. Les sociétés immobilières qui prolifèrent aujourd’hui sont créées par les dirigeants eux-mêmes. Mais Dieu est vérité et la vérité triomphera. Nos dirigeants nous regardent aujourd’hui de haut, mais Dieu saura rendre justice », se lâche-t-il dans un ton de colère.

Après plus d’une heure de périple, c’est le retour à la Bourse du travail. Deux interventions vont y être livrées. Dans cette dynamique, le vice-président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré, va d’abord constater que le gouvernement « joue au sourd-muet » face aux appels incessants des populations. « Le gouvernement préfère assommer les Burkinabè » par les taxes et impôts, alors que de grosses entreprises privées, notamment les compagnies d’exploitation minière, pillent les richesses et bénéficient en plus de « largesses fiscales scandaleuses, injustifiées et injustifiables ».

Il relève ensuite que le gouvernement appelle les populations à un effort de guerre pendant qu’il effectue des dépenses de luxe en achat des véhicules et en créant des institutions « inutiles et budgétivores pour placer des copains et des courtisans ».

Le vice-président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré

Pour M. Zougmoré, « ce » gouvernement oublie que le Burkina est déjà en guerre ; en guerre contre la faim, le chômage, l’impunité, la corruption, etc. « Sur ces différents fronts, nous attendons du gouvernement, un effort de guerre, notamment par la réduction des salaires des ministres payés à coûts de millions, en annulation des privilèges en eau, électricité, véhicules de luxe, etc., dont bénéficie ce gouvernement », dénonce-t-il.

« Vous l’aurez sans doute observé, surtout ces derniers temps, certains membres du gouvernement, irrespectueux dans leurs attitude et propos, méprisent et insultent le bas peuple ; parce qu’ils sont aujourd’hui au pouvoir. Qu’ils fassent attention et se ressaisissent… », fustige le vice-président de la CCVC, rappelant que le pouvoir, c’est le peuple, qui l’a démontré en 2014.
« Notre détermination à nous battre est sans faille », lance Chrysogone Zougmoré, avant de céder le pupitre à celui-là qui est affectueusement appelé ici « le général », Bassolma Bazié.

Le secrétaire général de la CGT-B a, d’entrée de jeu, rappelé que les revendications qui ont été déposées auprès du gouvernement ne sont pas seulement des préoccupations des travailleurs ; ce sont des revendications populaires, légitimes, prenant en compte l’ensemble des aspirations de toutes les couches du peuple burkinabè.

Il a ensuite félicité l’ensemble des secrétaires généraux « qui ont avec courage et lucidité, abnégation et détermination » ont apposé leur signature sur le préavis de grève. « Nous avons vu, à travers les réseaux sociaux, des responsables qui estiment qu’ils ont assez bu, qu’ils ont assez mangé, de sorte à faire des notes réquisitionnant la gendarmerie pour nous intimider. Mais, à leur endroit, nous disons de se rappeler que présentement à Ouaga 2000, il y a des gens qui ont appliqué des mots d’ordre ou des instructions à tue-tête et qui sont actuellement les seuls à répondre », dégaine Bassolma Bazié contre cette circulaire du 28 novembre 2018, signée du ministre de la Sécurité pour « réquisition particulière » de gendarmes pour le « maintien de l’ordre dans le cadre de la marche de la coalition contre la vie chère ».

« Tous ceux qui ont signé un papier en estimant qu’ils attendent la liste des grévistes avant le 3 décembre n’ont qu’à bien s’asseoir et recevoir leurs listes, nous les attendons au tournant pour savoir ce qu’ils vont en faire », avise-t-il avant de conclure : « Nous avons dit que le peuple burkinabè sait être patient, il sait être magnanime, mais quand on le pousse jusqu’au bout, il montre également qu’il sait pousser jusqu’au bout ».

OL
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Vos commentaires

  • Le 30 novembre 2018 à 06:03, par sagesse En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    Babylone c’est le système et non la personne (Blaise ou Rock).
    La lutte continue.

  • Le 30 novembre 2018 à 08:06, par Vraiment En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    Il y a des gens qui parlent au hasard. C’est mieux de rester dans les revendications populaires (contre la vie chère) sinon, si ce sont les intimidations, j’ai l’impression que les syndicats veulent diriger à la place du pouvoir. Alors, créer votre parti et allons pour 2020 !!!!!!!!!!!!
    Vous voulez qu’on saisisse les biens des anciens dignitaires du régime COMPAORE sans preuves, ils vont attaquer à l’international qui va leur donner raison, c’est vous encore qui allez dire que c’est de l’amateurisme.
    Tout ce que je sais, c’est que nous n’avons pas les moyens des politiques dont vous parler.
    Comparaison pour comparaison, j’attends que les syndicats renoncent à leurs subventions de l’Etat avant de demander aux ministres de clochardiser. Il y a beaucoup de sacrifices qui sont faits parle pouvoir en place pour réduire le train de vie de l’Etat mais, l’Etat, ce n’est pas seulement les ministres !!!!!!!!!!!!!!! C’est toi BASSOLMa qui n’enseigne plus, protégé par les textes impérialistes de l’occident que tu combats (parce que tu es SG CGTB, avec les Norbert et cie) tout en ayant un salaire ; c’est le Petit Traoré de l’UGEB qui fait 3 ans dans la même classe à l’UO ; ce sont des anciens cadres qui ne viennent plus au boulot parce qu’ils ne sont plus responsabilisés, eux qui n’attendent pas être commandés, que vous syndicat défendrez en cas de sanctions...
    Vous voulez qu’on fasse quoi même ?

  • Le 30 novembre 2018 à 08:16, par HUG En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    Pouvoir du MPP et acolytes, avez vous vu la mobilisation ? Au ministre qui tiennent des propos irrespectueux comme nous ne sommes pas comme les citoyens lamda avez vous vu la mobilisation ? Continuez seulement. Monsieur KOUANDA hier sur BF1 à treize heures sur un plateau d’émission a dit qu’il faut que le peuple mouille le maillot pour le pâys, que le peuple se sacrifie pour le pays ; il a pris l’exemple de Thomas SANKARA, monsieur KOUANDA savez vous que vos enfants, connaissances et autre vous suivent à la télé ? Le savez vous. Monsieur KOUANDA si vous êtes en cours d’argument laissez thomas SANKARA dormir en paix. Dites moi monsieur KOUANDA pensez que si SANKARA vivait il allait violé un décret de 2008 existant en matière de rémunération des ministres pour octroyer des sommes faramineuses à certains ministres (les fameux oiseaux rares). Sont - ils plus intelligents que les burkinabés ? Eux ne pouvaient pas se sacrifier aussi pour le pays en respectant le décret de 2008 ? Pensez vous que si SANKARA vivait il allait créer des institutions budgétivores juste pour récompenser des amis et autres ? monsieur KOUANDA pensez vous que si SANKARA vivait il allait payer des V8 et des talismans dans le contexte actuel ? MONSIEUR kOUANDA, Thomas SANKARA avait quel voiture ? Comment vivait-il ? Donc monsieur kouanda quand on n’a pas d’argument solides on ne vient pas s’asseoir dans un débat pour parler de la sorte . SANKARA est à l’extrême opposé de nos dirigeants actuels. c’est le jour et la nuit noire .

  • Le 30 novembre 2018 à 09:37, par luc En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    Je comprend maintenant à travers certains propos et comportements que Le syndicalisme de certaines personnes s’est métamorphosé en politique politicienne.
    Allons donc sur le terrain de la politique pour en découdre avec le pouvoir actuel.

  • Le 30 novembre 2018 à 10:08, par garkou En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    Mon frère quelle mobilisation ? Le jour qu’on aura des puits de pétrole, je vous assure que le CARBURANT sera gratuit. Bande de faux syndicalistes.
    Si il y a une mauvaise saison de pluie, on ene peut pas augmenter les produits. Si le carburant augmente à l’international, nous on baisse les prix, et ce sont les memes qui veulent augmentation de salaire

  • Le 30 novembre 2018 à 10:58, par Indjaba En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    L’aigreur née en 2015 et consécutive à la victoire de RMCK ne faiblit pas. 2020 semble trop loin pour certains. Mais bon patience quand même car le candidat que basolmaN et Chrysostome ont voté en 2015 et qui n’avait pas gagné, gagnera un jour inchaala.

  • Le 30 novembre 2018 à 12:14, par le sage En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    LES FRERE SI NOUS AIMONS BIEN NOTRE PATRIE COMPRENONS LA SITUATION ACTUELLE DE NOTRE PAYS ET METTONS BALLE A TERRE POUR CONSTRUIRE CE BEAU PAYS QUI VIENT DE LOIN.

  • Le 30 novembre 2018 à 12:22, par SANDY En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    la gouvernance actuelle est pleine d’amateurisme. Face à un problème il analyser les causes avant d’agir. Selon le degré de maîtrise des causes, on met en place des actions curatives, correctives ou préventives. Très souvent les actions préventives sont la meilleure option. Pour le problème actuel, il suffit de développer , diversifier et moderniser les transports en commun. C’est possible avec les PPP, car certains pays l’ont déjà expérimente. Les gens utiliseront de moins en moins les véhicules personnels et on réalisera non seulement des économies d’échelle qui seront affectées à d’autres secteur d’activités, mais on préservera également notre environnement. D’ailleurs nous n’avions pas d’autres choix, car nous ne produisons pas le pétrole. Au Sénégal par exemple où je vis actuellement, même les universitaires se déplacent le plus souvent en bus. Vraiment !!!

    • Le 30 novembre 2018 à 17:22, par Nobga En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

      C’est bien comme proposition mais inadaptée à la culture burkinabé. Le burkinabè préfère son vélo, sa moto ou son véhicule pourri que le transport en commun. Voyez comment les enfants vont à l’école et vous serez édifié. Pourquoi la SOTRACO peine à survivre !

    • Le 1er décembre 2018 à 08:53, par Serge Donald En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

      Mon cher, cette idée je l’ai pensé à plusieurs reprises dans ma petite tête. Heureusement que vous vivez au Sénégal. Demandez à un Burkinabé qui peut s’acheter une simple moto de prendre le bus et voyez la réponse qu’il vous enverra à la figure. Nous voulons vivre au delà de nos moyens et ce qui est étonnant, nous ne savons que nous plaindre.
      Que ce gouvernement décide de développer les transports en commun, vous verez les mêmes langues sortir des propos intolérables à leur égard. Ce peuple à besoin d’être éduquer sans quoi, nous n’irons nulle part.

  • Le 30 novembre 2018 à 12:24, par Indjaba En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    Ils dénoncent les salaires et avantages des ministres qui cumulés ne valent pas 2 milliards l’année mais ils sont muets sur 55 milliards de FC. Balsolma bazie et zogmore sont des vertueux de chez les vertueux.

  • Le 30 novembre 2018 à 13:53, par sheiky En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    Les gens se trompent de combat ou alors la politique se cache derrière tout au Faso. Suivez seulement les français avec leurs maillots jaunes. On n’est pas sur le même terrain. Tout le monde sait que le travailleur français est le plus gâté dans le monde. Eux-mêmes le reconnaissent. Je suis personnellement touché par la hausse du carburant, mais je pense que la réaction n’est pas la bonne. Il faut plutôt chercher des gages de bonne utilisation de nos maigres ressources. Traquer les fautes de manière factuelle. En plus, chacun devra en toute responsabilité gérer l’impact de cette hausse dans ces habitudes. Quand on voit le nombre de grosses cylindrées aujourd’hui, on se demande si on est vraiment un pays pauvre. La majorité des cylindrées viennent maintenant des USA ou du Canada.. qui ne connaissent pas la cherté du prix des carburants et ou les voitures font fi des règles élémentaires en matière d’économie de carburant. V6, V8... (j’évite de citer les noms des véhicules) et on veut se plaindre de l’augmentation des prix. Les occidentaux qui sont dans les plans carbone partout déversent leurs déchets chez nous, on les achète inconsciemment et on fait même de la concurrence maintenant pour qui aura la plus grosse voiture, pour tuer nos pays sans le savoir. Pendant que eux ils cherchent à tendre vers le 2L/100, nous on fonce vers les 15L/100
    La Sonabhy ne peut que bien se porter sur le papier. J’aimerai voir ses statistiques d’importation sur les 5 dernières années.

  • Le 30 novembre 2018 à 17:28, par SID PAYELE En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    l’heure est grave au BURKINA vous voyez le bas peuple souffre sous le poids de la pauvréte. vous (basolmaN et Chrysostome) qui as beneficie de l’ insurrection burkinabé. c’est les fonctionnaires n’oubliez pas les autres commercants ;artisans ; paysans ; informel....... qu’est ce que vous aviez fait pour eux.
    vous voyez les gilets jaunes en France. tot ou tard ce pheno viendra au burkina. on a remarquer que l’Etat ( gouvernement ,les fonctionnairres ) vivent tandis que les autres vivotent. je passais

  • Le 30 novembre 2018 à 18:35, par Sheikhy En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    Les gens doivent aussi se renseigner avant de parler en public. Je respecte anonymement Bassolma pour son engagement officiel. Mais il faut faire la part des choses. Avant, on disait des commerçants qu’il ne faut pas confondre recettes et bénéfices. Ce veut dire que le résultat peut être bénéficiaire mais ne pas être suivi par une entrée d’argent. En clair, la Sonabhy constate la subvention due par l’Etat dans son rapport financier , mais ne l’a pas encaissée. L’Etat ne pouvant pas payer fait augmenter le prix pour permettre à la Sonabhy de se faire du cash. La question qui vaille est de se demander si l’état est prêt à diminuer les taxes pour absorber l’augmentation.
    C’est un point de vue technique qui peut être discuté

  • Le 30 novembre 2018 à 20:41, par sidbala En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    A tous les organisateurs de la marche du 29 novembre 2018 toutes les félicitations pour ce succès combien remarquable.
    Vous avez en face de vous des gens qui sont sens pitié sans état d’âme.
    De la manière qu’ils ont accédé au pouvoir en dit long.
    C’est vous qui aviez organise le changement et ils venus vous récupérer ça à la fin.
    Il vous reviens cette fois ci d’être très vigilant et il faudra intensifier les marches de protestations et les grèves de façons a ce que l’intensité finisse par les convaincre de notre détermination et du sérieux de nos revendications.
    Parce qu’aujourd’hui tous les burkinabè de bon sens ont compris que ces délinquants ne sont pas venus au pouvoir pour vraiment apporter un changement mais juste pour protéger ce qu’il ont pu voler sous l’ancien régime.
    Chers tous mobilisons pour bouter ces vampires du pouvoir.
    Maintenant tout est pire qu’avant non seulement ils n’apportent rien au pays et ils prennent le peu qui reste.
    Malheur aux affameurs du peuple. Ils iront tous enfer.

  • Le 30 novembre 2018 à 20:43, par gohoga En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    Sheikhy, Bonsoir Je te dis qu’ils ne veulent pas discuter, ils veulent dénigrer./ Cet aussi une option de nos syndicalistes-politiciens.

  • Le 1er décembre 2018 à 07:25, par yanamar En réponse à : Journée de protestation de la CCVC : « Notre détermination à nous battre est sans faille » (Chrysogone Zougmoré)

    Restez là à supporter le gouvernement , nous allons continuer la lutte et sont sûre de notre victoire .Ce que le gouvernement a oublié , il ya Des grêves des enseignants et des agents de santé qui sont en cours ,attendez janvier 2019.

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