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Marche de protestation à Bobo-Dioulasso : « Nous sommes en train d’aller vers le divorce qui est un précurseur des révolutions » (Bakary Millogo de la CCVC)

Publié le vendredi 30 novembre 2018 à 00h20min

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Marche de protestation à Bobo-Dioulasso : « Nous sommes en train d’aller vers le divorce qui est un précurseur des révolutions » (Bakary Millogo de la CCVC)

A l’occasion de la journée nationale de protestation contre l’augmentation du prix des hydrocarbures, ce jeudi 29 novembre 2018, les organisations membres de la CCVC (Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés) dans la région des Hauts-Bassins ont organisé une marche, à Bobo-Dioulasso. La manifestation s’est achevée par la remise d’une plateforme revendicative au secrétaire général du gouvernorat, Sayouba Sawadogo.

La Coordination régionale des Hauts-Bassins de la CCVC a organisé une marche de protestation, ce jeudi 29 novembre 2018 à Bobo-Dioulasso, pour dire non à l’augmentation du prix des hydrocarbures.

Bakary Millogo Coordonnateur CCVC Hauts Bassins

Dans leur plateforme revendicative, la CCVC et les treize organisations signataires (CGTB, SYNATB, ODJ, REN-LAC, SYNAFI…) exigent du gouvernement la satisfaction de huit points de revendication dont « le retour aux anciens prix des hydrocarbures, l’audit indépendant de la SONABHY et de la SONABEL, l’identification et la saisie des biens et fonds détournés par les dignitaires du régime de Blaise Compaoré, le recouvrement effectif et exhaustif des créances de l’Etat, l’audit du secteur minier ».

Selon Bakary Millogo, coordonnateur régional de la CCVC, si cette plateforme aborde plusieurs préoccupations, c’est pour la simple raison que la question du carburant est une matière essentielle dans l’économie d’un pays et de ce point de vue, d’autres questions s’y greffent.

Et de poursuivre : « Les arguments donnés sur le prix du baril ne tiennent pas la route parce qu’au moment où le baril était à son haut niveau, 130 dollars, le super par exemple se vendait à 730 francs au Burkina. Aujourd’hui, au moment où le gouvernement prenait cette décision, on était à 61, 67 dollars le baril. Si on fait la comparaison par une règle de trois, le super devrait être vendu aujourd’hui à 406 francs et avec ça, le gouvernement a 264 francs de bénéfice ».

Sayouba Sawadogo Secrétaire Général Gouvernorat Hauts Bassins

Pour M. Millogo, « la mobilisation de cette matinée montre que notre peuple ne veut plus ça et nous sommes en train d’aller vers le divorce qui est un précurseur des révolutions. Notre mobilisation est l’expression d’une colère car nous ne voulons plus être gouvernés comme avant et la prochaine fois, on montera d’un cran ».[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

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