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Gestion intégrée des ressources en eau : L’Agence du Nakanbé valide l’avant-projet de son schéma directeur

Publié le jeudi 22 novembre 2018 à 22h00min

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Gestion intégrée des ressources en eau : L’Agence du Nakanbé valide l’avant-projet de son schéma directeur

C’est la ville de Koudougou, chef-lieu de la région du centre-ouest, province du Boulkiemdé, qui accueille, du 22 au 23 novembre 2018, la 2e session extraordinaire du comité de Bassin de l’agence de l’eau du Nakanbé (AEN). Une session consacrée en effet à la validation de l’avant-projet du schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau (SDAGE).

La cérémonie d’ouverture de la 2e session extraordinaire de l’agence de l’eau du Nakanbé (AEN) consacrée à l’avant-projet du schéma directeur d’aménagement et de la gestion de l’eau (SDAGE) s’est tenue ce jeudi 22 novembre 2018 à Koudougou. A l’ouverture des travaux, le président du comité de Bassin (PCB), Marcel Guiré, a d’abord présenté les caractéristiques du Bassin du Nakanbé. Et selon lui, le Nakanbé présente une superficie estimée à plus de 60 000 Km2, plus de 500 barrages et autres retenues d’eau, une population de plus 8 millions d’habitants avec une densité moyenne de plus 108 habitants/km2.

Des caractéristiques qui font de ce bassin, une zone de forte concentration des activités socio-économiques entrainant une forte pression sur les ressources naturelles et contribuant à la dégradation de la quantité mais aussi de la qualité de l’eau et de l’environnement, a-t-il indiqué. Ce qui constitue, pour lui, l’illustration de l’urgence d’apporter des solutions durables à la gestion des ressources en eau afin d’assurer l’alimentation en eau potable des populations du bassin, promouvoir un développement économique durable dans la zone et améliorer la santé par la diminution des risques.

Une vue des participants de la 2e session extraordinaire du comité du bassin de l’agence de l’eau du Nakanbé

C’est ainsi que la validation, souligne-t-il, de l’avant-projet du SDAGE est un début de solution aux multiples problématiques énoncées ci-dessus, par une gestion optimale et concentrée de la ressource en eau en moyen et long terme dans le respect des équilibres écologiques et économiques.

Et au directeur général de l’agence de l’eau du Nakanbé, Ghislain Kaboré, de préciser que le SDAGE est un document qui permet de mettre en cohérence l’ensemble des interventions des acteurs, d’organiser l’accès à l’eau, d’améliorer les conditions de sa gestion et de sa planification pour une utilisation rationnelle et durable. Et ce schéma directeur, dit-il, a l’avantage de faire en sorte qu’il y ait une cohésion entre les différentes interventions pour que l’eau ne soit plus un handicap au développement mais un facteur de production.

Ghislain Kabore, direcetuer général de l’agence de l’eau du Nakanbé

Pour Ghislain Kaboré, le SDAGE est un document élaboré à partir de quatre problématiques majeures qui renvoient à l’eau pour la sécurité alimentaire, l’accès aux services de base, à sa valorisation et sa bonne gouvernance. Et sa validation est capital pour la gestion des ressources en eau, parce qu’il représente un référentiel pour l’intervention des différents acteurs du domaine, a-t-il noté.

Quant à l’expert de la gestion des ressources en eau, Ketessaoba Ouédraogo, le gouvernement s’est engagé à organiser l’aménagement de son territoire à travers la mise en place du schéma d’aménagement et du développement durable du territoire (SDADDT).
« Et à travers ce document, il a été demandé aux différents secteurs de chaque domaine d’élaborer des documents plus opérationnels qui sont des schémas sectoriels dont le SDAGE est un répondant de ce schéma national au niveau du secteur de l’eau ». Un document élaboré pour dix ans et qui permettra de maitriser et d’améliorer la gestion des ressources en eau au Burkina Faso, a-t-il enseigné.

Keterssaoba Ouédraogo, expert en gestion des ressources en eau

L’état des lieux de la gestion des ressources en eau

Pour Ketessaoba Ouédraogo, la gestion des ressources en eau n’est pas encore maitrisée au Burkina Faso, parce qu’il y a des zones où le taux de couverture a atteint les 40%, d’autres 90%, etc. Des résultats qui, pour lui, montrent que le niveau de mobilisation n’est pas encore suffisant pour harmoniser les différentes couvertures. Et d’ajouter qu’outre ce problème, il y a également la mauvaise utilisation des ressources mises à la disposition des acteurs, etc.
C’est pourquoi, lance-t-il, il faut travailler à ce que tous les acteurs se voient, se parlent et coordonnent leurs activités afin de pouvoir relever les défis de la gestion des ressources en eau.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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