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Journée mondiale de l’alimentation : Atteindre la « faim zéro » au Burkina, à l’horizon 2030

Publié le dimanche 18 novembre 2018 à 22h00min

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Journée mondiale de l’alimentation : Atteindre la « faim zéro » au Burkina, à l’horizon 2030

Chaque 16 octobre est commémorée la Journée mondiale de l’alimentation. Cette année, c’est la commune de Pabré, dans la province du Kadiogo, région du Centre, qui a abrité en différé ladite commémoration, ce vendredi 16 novembre 2018.

« Agir dans l’avenir, la faim zéro est possible en 2030 ». C’est sous ce thème que le Burkina Faso a commémoré en différé la 38e Journée mondiale de l’alimentation (JMA) dans la commune de Pabré. Selon les statistiques, 815 millions de personnes souffraient de sous-alimentation chronique, dont 60% de femmes en 2016. 80% de ces femmes vivent en milieu rural et dépendent exclusivement de l’agriculture. Pour la gestion de la malnutrition, l’économie mondiale dépense chaque année 3 500 milliards de dollars.

Pendant que certains n’ont pas à manger, l’on dénombre 1,9 milliard d’individus qui sont en surpoids avec 600 millions de personnes en situation d’obésité. Cette situation d’excès (surpoids, obésité) cause la mort de 3,4 millions de personnes chaque année.

Des chiffres alarmants, selon le représentant par intérim de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) au Burkina, Lotfi Allal qui, avant de livrer le message du directeur général de la FAO à l’occasion de cette journée, a salué les efforts du pays des Hommes intègres pour vaincre la faim.

La tenue de cette journée a été possible grâce au financement de l’Organisation de coopération inter-religieuse pour le développement (ICCO-Coopération). Pour la directrice régionale Afrique de l’Ouest de ICCO-Coopération, Leena Lindqvet, il faut travailler avec les petits producteurs et productrices pour vaincre la faim à l’horizon 2030. « Grace au développement des chaînes de valeur, nous donnons des opportunités de travail aux producteurs sur toute la ligne jusqu’à la transformation », a-t-elle indiqué. Sa structure, qui travaille au Burkina depuis 40 ans à travers des ONG et associations, a ouvert un bureau pays en 2016 pour plus d’efficacité dans la lutte contre la faim.

C’est au nom du Premier ministre que le secrétaire d’Etat chargé de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Urbain Couldiati, a présidé cette cérémonie. Pour lui, l’insécurité alimentaire reste un phénomène récurrent au Burkina Faso. Elle touche 19% des ménages dont 1% en situation sévère. Alors que la prévalence aiguë est passée de 11,3% à 7,6% entre 2009 et 2016. « En dépit des nombreux efforts consentis dans de nombreux domaines (politique, institutionnel, financier, partenarial…), le défi de l’élimination de la faim au Burkina Faso reste toujours d’actualité », a-t-il souligné.

Pour lutter efficacement contre la faim et la malnutrition, le secrétaire d’Etat donne des pistes. Il s’agit notamment de renforcer les mécanismes de protection sociale ; d’orienter davantage les actions et celles des partenaires à la réalisation de l’objectif « Faim zéro » ; de s’engager effectivement à combattre les causes profondes de l’insécurité alimentaire et la malnutrition en milieu rural.

Cette commémoration, pilotée par le ministère en charge de l’Agriculture, à travers le Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA), a été couronnée par la remise des prix du concours d’art culinaire et la visite des stands.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 novembre 2018 à 16:43, par KONE En réponse à : Journée mondiale de l’alimentation : Atteindre la « faim zéro » au Burkina, à l’horizon 2030

    Aussi longtemps que 90% de la population active au Burkina Faso travaillera dans l’agriculture pendant une saison pluvieuse capricieuse dans le temps et dans l’espace avec malheureusement des moyens rudimentaires tels que la daba la houe et les bœufs de charrue sans formation pendant trois mois pour vouloir se nourrir eux et leurs famille multiple avec deux ou trois femmes par ménage et une dizaine d’enfant pour se vêtir se déplacer scolariser les enfants vouloir dormir dans une maison cimentée avec le fruits de trois mois seulement de production faibles issues de moyens rudimentaires ancestraux et archaïque si on ne change pas cela le plus rapidement possible la pauvreté sera notre partage même en 2050 et celui de nos petits fils
    Qu’est-ce que la productivité
    Travailler en irrigation pendant 9 fois avec des technologies de pointe qui fatiguent moins et qui permettent simplement de maximiser dans la production et les producteurs se fatiguent moins
    Mais il faut une formation à l’utilisation des technologies et l’acquisition de ces technologies par la grande majorité des producteurs
    Pour illustrer mon idée rien que pour le labour il arrive que tout un village laboure les champs collectifs avec des griots qui encouragent les femmes les hommes et les enfants mais avec la daba la houe tout le village n’arrive pas à faire un hectare par jour en labour
    Alors que si l’on donnait un tracteur 80 chevaux a un enfant de quinze ans seulement tout en s’amusant et en écoutant de la musique il arrive du matin au soir à labourer 10 hectares au moins soit l’enfant seul qui bat tout un village avec le tracteurs donc nous pouvons dire que la plus grandes différence entre un pays pauvre et un pays riche réside dans la productivité et qu’est-ce que la productivité alors
    En afrique on ne peut pas travailler 3 mois seulement par an et vouloir se nourrir pendant douze mois avec la daba la houe les moyens rudimentaires

    Amélioration de la productivité et des performances
    La compétitivité d’une entreprise et la prospérité d’un pays dépendent en grande partie de leur productivité. On entend le rapport entre la production et les facteurs utilisés pour l’obtenir. La productivité montre donc avec quelle efficacité nous utilisons les ressources humaines et matérielles. Toutes sortes de paramètre ont une influence positive ou négative sur la productivité : politique économiques et sociales nationales, cycles économiques, concurrence internationale, ressources naturelles , cadre légal et institutionnel, évolution démographique et structurelle etc.
    Pour qu’une entreprise soit productive dans un environnement macroéconomique, institutionnel et naturel donné, il faut qu’elle utilise au mieux les ressources a sa disposition pour produire des biens et services.
    Bref historique du conseil en productivité
    L’un des objectifs fondamentaux des consultants en management a toujours été d’aider les entreprises à améliorer leur productivité mais, avec le temps, la façon d’envisager la question a évolué et les techniques d’évaluation et d’amélioration des performances ainsi que l’organisation des services de productivité ont beaucoup changé.
    L’organisation scientifique du travail préconisée notamment par FW Taylor à la fin du xix eme siècle et caractérisé par une simplification et une rationalisation des taches est à l’origine du conseil en productivité.
    Beaucoup des techniques d’amélioration du travail, de la productivité et de l’efficacité qui ont vu le jour à l’époque sont encore utilisées aujourd’hui. A cause de ses origines, le conseil en productivité a pour beaucoup de gens été longtemps synonyme d’amélioration de la productivité des travailleurs par une fragmentation du travail.
    A l’époque du plan Marshall (1946-1959) des experts américains sont venus en Europe et au Japon donner des avis sur des moyens d’améliorer la productivité et la qualité de l’effort de reconstruction. Parallèlement, des « équipes de productivité » (au total quelque 25000 personnes) se sont rendus aux Etats –Unis pour étudier les pratiques mises en œuvre durant et après la seconde guerre mondiale. Leur tâche une fois de retour dans leur pays , étaient de faire profiter leur entreprises de ce qu’elle avait appris .

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