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Gestion de crises : Une simulation d’attaque terroriste à Manga, en guise d’exercice

Publié le vendredi 16 novembre 2018 à 17h00min

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Gestion de crises : Une simulation d’attaque terroriste à Manga, en guise d’exercice

L’Institut supérieur d’études de protection civile (ISEPC) a organisé une activité de coordination interservices au profit des autorités de la région du Centre-Sud, à Manga. Le jeudi 15 novembre 2018, le haut-commissaire de la province du Zoundwéogo, la directrice régionale de la police de la région, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Manga, l’Académie militaire Georges-Namoano de Pô, les services de la santé et les élus locaux ont fait un exercice sur la gestion de crise en temps réel. La simulation a porté sur une attaque terroriste au cours d’un événement sportif.

Les autorités de la région du Centre-Sud sont désormais aptes à gérer une crise. Les services administratifs, militaires et paramilitaires ont bénéficié d’une formation à la gestion des crises. L’exercice pratique a porté sur une attaque terroriste au cours d’un événement dans un stade de football. L’intitulé annonce que « le jeudi 15 novembre 2018, aux environs de 8h20, une voiture piégée force l’entrée du stade de Manga et explose. Deux individus arrivés à moto ouvrent le feu sur les spectateurs ».

Pour l’exercice, le gouverneur de la région est en mission à l’extérieur du pays. Madame le haut-commissaire prend les devants de l’affaire. Elle contacte la directrice régionale de la police pour information. Elle prend attache à son tour avec les autres corps de la région.

Tout de suite, une cellule de crise est mise en place. La directrice régionale prend le soin de faire sécuriser les lieux avant l’arrivée des membres de la cellule. Elle s’assure que des renforts sont envoyés sur place. La gendarmerie et l’armée sont mises à contribution. Avec les services sanitaires, la cheffe de la cellule s’informe de l’état d’avancement de la situation. Elle rend compte régulièrement au gouverneur.

Le maire est entre temps sollicité pour calmer les populations qui s’impatientaient. Des appels, surtout des journalistes, fusent de partout. Un premier communiqué est livré à la presse pour confirmer l’attaque. Un autre fait le bilan partiel de l’attaque. Interdiction formelle est faite aux membres de la cellule de communiquer toute information aux journalistes. Elles doivent passer par elle.
Un secrétariat est mis en place pour répertorier toutes les informations qui parviennent du terrain des opérations ou d’autres personnes. A la fin des interventions, le haut-commissaire fait un point de presse sur la situation, question de mieux informer les populations.

C’est un exercice laborieux car fait en temps réel avec des horaires bien précis. Cela va permettre, selon le lieutenant-colonel Abel Zongo, directeur de l’IPEPC, de faire face à d’éventuelles crises de ce genre. Il est satisfait de la réaction de ses élèves du jour. Même son de cloche chez Adama Ouédraogo, chef de division de gestion et animation des réseaux sociaux du Service d’information du gouvernement.

Pour lui, 80% de la gestion des crises relèvent de la communication. Les participants étaient tout aussi heureux d’avoir participé à l’exercice quand bien même il était très difficile.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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