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Session ordinaire du CONAPGenre : Pour mieux appréhender le concept de budgétisation sensible au genre

Publié le jeudi 15 novembre 2018 à 23h45min

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Session ordinaire du CONAPGenre : Pour mieux appréhender le concept de budgétisation sensible au genre

L’ouverture de la 6e session ordinaire du Conseil national pour la promotion du genre (CONAPGenre), placée sous le thème « Budgétisation sensible au genre : quelles stratégies pour une application efficace et optimale au Burkina Faso ? », a eu lieu ce jeudi 15 novembre 2018 à Ouagadougou. Une session qui a pour objectif global de contribuer à l’application efficace et optimale de la budgétisation sensible au genre dans les différents départements ministériels et institutionnels au Burkina Faso. La cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba.

Le développement durable et inclusif d’un pays se construit par une implication effective des hommes et des femmes des différentes catégories sociales. Conscient donc de cette situation et dans le souci d’être en adéquation avec ses engagements internationaux et régionaux, le Burkina Faso a adopté, en 2009, la Politique nationale genre (PNG) en vue d’avoir une société débarrassée de toutes les formes d’inégalités et d’iniquités de genre.

Assétou Kabore, secrétaire permanente du conseil national pour la promotion du genre

Et cette politique a permis de créer en février 2010, le Conseil national pour la promotion du genre (CONAPGenre) en tant qu’instance nationale de décision et d’orientation, se réunissant une fois par an en session, afin de trouver des solutions idoines pour une meilleure opérationnalité. C’est ainsi qu’est organisée, ce jeudi 15 novembre, la session de l’année 2018 placée sous le thème « Budgétisation sensible au genre : quelles stratégies pour une application efficace et optimale au Burkina Faso ? ».

Une session qui, selon la secrétaire permanente du CONAPGenre, Assétou Kaboré, permettra de mener une réflexion sur les stratégies idoines et adéquates pour une implémentation de la budgétisation sensible au genre au Burkina Faso. Outre ce point, dit-elle, c’est également l’occasion pour l’ensemble des ministères, des institutions, du secteur privé, de la société civile, des partenaires techniques et financiers, des leaders coutumiers et des religieux de mieux appréhender et de s’approprier le concept de budgétisation sensible au genre, enclenché au Burkina Faso.
Et de façon spécifique, selon elle, il s’agira de faire l’état de mise en œuvre des recommandations de la session 2017, permettre l’approbation du processus de budgétisation sensible au genre par les membres, susciter leur adhésion, etc.

Paul Kaba Thiéba, Premier ministre

Pour le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, président de cette cérémonie, le Burkina Faso s’est inscrit dans une dynamique du basculement vers la budgétisation sensible au genre et aux droits de l’enfant au profit des ministères et institutions publiques. Un processus qui, pour lui, a débuté en 2017 par de nombreuses actions de renforcement des capacités des acteurs nationaux impliqués en tant composante stratégique.

Ainsi, poursuit-il, les rencontres de plaidoyer et de sensibilisation et les activités de formation organisées, ont abouti à son inscription dans la circulaire budgétisation pour 2019, avec six ministères pilotes pour la première étape. « Et ces six ministères ont l’obligation d’élaborer des programmes, des actions et des activités sensibles au genre et aux droits de l’enfant ».

En effet, l’ambition est d’étendre la budgétisation sensible au genre et aux droits de l’enfant à tous les ministères et collectivités territoriales et de faire en sorte que cette question soit intégrée dans le processus de planification et d’exécution du budget, a-t-il déclaré.

agents des ministères, des institutions et de la société civile présents à la session 2018 du CONAPGenre

Acquis engrangés

Par ailleurs, la secrétaire permanente du CONAPGenre a montré que l’adoption de la PGN a permis d’engranger d’importants acquis. Des acquis qui renvoient à « la prise de conscience de plus en plus élevé des acteurs au niveau national et local pour l’intégration effective des enjeux du genre dans les stratégies de développement, le partenariat actif et dynamique entre tous les acteurs intervenant en faveur de l’équité et l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie nationale, la réduction des violences basées sur le genre et le respect de plus en plus observé des droits humains fondamentaux, etc. ».

Toutefois, d’énormes défis restent à relever, comme la persistance des stéréotypes, l’insuffisance de ressources financières des acteurs du dispositif opérationnel, la faible production de données désagrégées par sexe dans tous les domaines, etc., a-t-elle lancé.
Et de noter que ces défis montrent qu’il y a encore un long chemin à parcourir dans la réalisation de la vision de la politique du genre et que le défi de la transversalité du genre reste une réalité au Burkina Faso et le budget en est une composante.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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