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“J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

Publié le mercredi 14 novembre 2018 à 23h50min

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“J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de  Maitres Somé et Farama

Toute la journée du 14 novembre 2018, le Colonel Major Boureima Kiéré était dans les mains des avocats de la partie civile. Avalanche de questions sur l’ancien chef d’Etat major particulier du président du Faso. Agacement, baisse du débit de la voix, signe de fatigue... l’accusé a fini par céder en lâchant certaines phrases, “j’ai failli à ma mission”, “J’ai été trahi”, a-t-il déclaré avant que ses avocats ne demandent une suspension pour lui parler. Au troisième jour de son interrogatoire donc, les mots ont été tirés de la bouche de celui qui a pourtant plaidé non coupable.

La journée avait pourtant commencé comme elle avait pris fin la veille. Le Colonel Major Boureima Kiéré tentant toujours de convaincre le tribunal qu’il n’a agi que dans un cadre militaire, en exécutant les ordres d’un Général, fut-il auteur du coup d’Etat, ou du moins président du Conseil national pour la démocratie.

Ce 14 septembre 2018, l’accusé a tenté de poursuivre sur cette même ligne de défense. Selon lui, le Chef d’Etat major général des armées (CEMGA), le Général Pingrenooma Zagré aurait été tranchant, que tout cela ne serait pas arrivé. “Mon Général vous avez assumé le coup d’Etat. Votre maintien d’ordre, on n’assure pas”, devrait dire le Gal. Pingrenooma Zagré et tout le reste de l’armée y compris le Colonel Major Boureima Zagré auraient suivi.

Le maximum d’éléments du RSP aurait quitté aussi le corps, foi de l’ex ange gardien du président du Faso. Au lieu de cela, a expliqué l’accusé, le CEMGA a rassuré le président du CND que l’armée, la gendarmerie assureraient le maintien d’ordre. Ce ne fut pas suffisant pour les conseils de la partie civile qui ont acculé le mis en cause.

Le rôle de Chef d’Etat major particulier du président du Faso est de veiller entre autres sur le chef de l’Etat, être son ange gardien. Alors au regard de ce qui s’est passé avec l’arrestation et la séquestration de Michel Kafando, Boureima Kiéré a-t-il le sentiment d’avoir accompli sa mission ? lance Me Séraphin Somé : “ J’ai le sentiment d’avoir failli”, soupire l’accusé qui dit qu’il ne s’attendait pas du tout à ce que les ’’hommes’’ franchissent ce pas.

Il ne s’arrête pas là. “J’estime que j’ai été trahi”, martèle-t-il tout en ajoutant qu’il s’est sacrifié pour éviter les différentes crises au sein du RSP. “J’ai toujours dit aux hommes de ne pas tenir compte des provocations du premier ministre (Ndlr. Yacouba Isaac Zida), et de travailler à accompagner la transition jusqu’au bout”. Mais le mal a été fait, et le chef d’Etat major particulier s’est trouvé dos au mur.

Me Séraphin Somé tout en remerciant l’accusé pour son humilité et son honnêteté le prévient qu’il mettra face à lui des actes posés, et en réponse il répondra si c’était dans le registre de l’accompagnement ou non du coup d’Etat.

Le fait d’avoir signé l’acte de naissance du CND (communiqué) faisant du Général Gilbert Diendéré président. “Oui”, répondra le colonel major, cela participe de l’accompagnement du Coup d’Etat. Cela est largement suffisant pour justifier votre complicité à l’attentat à la sureté, résume l’avocat. En le faisant, avez-vous fait preuve de loyauté au président du Faso, comme vous le clamez, demandera en substance Me Somé. “C’est le contexte particulier qui m’a amené à signer, se défend l’accusé.

En ce moment, les conseils de Boureima Kiéré interviennent pour demander une suspension de l’audience en vue discuter avec leur client.

En lisant le communiqué devant la CRAD (commission de réflexion et d’aide à la décision), était-ce un accompagnement ? Poursuit l’auxiliaire de justice. “Non ce n’est pas un accompagnement. C’est un ordre du Général que j’ai exécuté”. Tout comme ce fut le cas, quand il s’est agit de missionner le Capitaine Gaston Ouédraogo pour qu’il parte chercher du matériel de maintien d’ordre à la frontière avec la Cote d’Ivoire.

Quand Me Prosper Farama agace un Colonel

Quand Me Prosper Farama entre en scène, il commence par saluer le sens de l’honnêteté de l’accusé à la barre. Par contre, il regrette le manque de fermeté dont il a fait montre tout au long des événements de septembre 2015. L’avocat se rappelle qu’au premier jour de sa comparution, le Colonel Major avait clairement dit qu’il n’y a pas de double jeu à avoir dans un coup d’Etat. Soit on est d’accord, soit on ne l’est pas.

Alors, l’auxiliaire de justice ne comprend pas quel est ce coup d’Etat où des protagonistes sont des médiateurs (Boureima Kiéré, s’était attribué ce rôle la veille), ou le Chef d’Etat major général des armées cède son fauteuil au chef des putschistes et demande aux autres officiers de rendre les honneurs à celui qui vient d’attenter à la sureté de l’Etat.

Aussi, a poursuivi l’avocat, il n’y a pas de différence entre celui qui a fait le coup d’Etat et celui qui l’accompagne. “Aaccompagner un coup d’Etat, c’est être dans le coup d’Etat”, expliquera Me Farama. C’est votre opinion, lui concède l’ex chef d’Etat particulier du président du Faso. “Selon vous, celui qui a lu le communiqué à la télé a-t-il accompagné le coup d’Etat oui ou non ?”, a insisté l’homme en robe noire. Mais l’accusé a souhaité ne pas répondre à cette question.

“Si on estime que la haute hiérarchie de l’armée a fait un coup d’Etat avec le Général Diendéré, peut-on dire que vous aussi vous avez fait un coup d’Etat avec le Général Diendéré ?”, a interrogé Me Prosper Farama qui se fonde sur la logique d’accompagnement. Là, la réponse de l’accusé est sans équivoque, “Non”.

L’autre sujet qui est revenu à la barre ce 14 novembre, c’est encore les 160 millions que le Général a remis au Colonel Major Boureima Kiéré. Me Prosper Farama veut comprendre si l’accusé était un trésorier ou un cassier pour qu’on lui confie autant d’argent, il se dit choqué. “Ecouter, je suis le chef d’Etat major particulier du président du Faso. Ca ne me choque pas. Même si demain vous avez de l’argent à me confier je vais prendre”, répond l’homme à la barre.

“Je doute de pouvoir rassembler autant d’argent”, relativise l’avocat et le Colonel Major de lui souhaiter d’être millionnaire. “Que Dieu vous donne plus que cela”, lance-t-il comme bénédiction au conseil de la partie civile. Pour autant l’échange ne prend pas fin, parce que Me Prosper Farama se dit intrigué qu’un Général burkinabè ait pu constituer un fond privé de cette quantité, rassembler autant d’argent. Il demande alors à l’accusé si cela ne l’a pas intrigué. “Poser la question au Général”, répliquera le Colonel Major Boureima Kiéré dont l’interrogatoire se poursuit le vendredi 16 novembre 2018.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 novembre 2018 à 00:16, par Mafoi En réponse à : “Jai failli (...), j’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    Franchement c’est vraiment pathétique d’écouter ces galonnés jusqu’à la mâchoire débiter des niaiseries pareilles mais le pire reste à venir avec les 2 généraux en bois.Que des minables

  • Le 15 novembre 2018 à 07:10, par Le corse En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    Tous ces militaires en carton , restent un danger pour l avenir , ils forment un réseau , solidaires dans la honte et l ignominie
    Des mois que ce procès traîne, depuis la création de l armée au Burkina , qui vient d être fêtée, la question qui s impose est sûr qu’elle base à été formée cette armée ??
    Ce sont des mercenaires , qui se prennent , pour des vrais militaires , l habit ne fait pas le moine !
    S ils avaient continues 2 jours de plus à tirer sur les manifestants desarmes et si l armée régulière n avait pas été aussi réactive, ils se seraient peut être frotter aux forces spéciales françaises
    Ils seraient rentrés à grands coups de pieds dans le cul , dans leur garnison vous n avez pas de corde au Burkina ?? Pendez les tous parcequ un jour ils reviendront pour vous pendre !

  • Le 15 novembre 2018 à 07:43, par TANGA En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    Colonel Major Boureima Kiéré, vous êtes bon.
    Depuis le début des ting tang, ça se voyait par ceux qui savaient analyser. Du courage, la vérité viendra d’elle même.

  • Le 15 novembre 2018 à 09:46, par Figo En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    Le Président du Faso doit agir courageusement après ce procès. La preuve est faite que nous avons beaucoup de problèmes avec certains galonnés. Au vu de ce qu’on entend, l’ex CEMGA ne devait plus rester dans lArmée, quitte à le nommer après comme il l’a fait. Il faut donc faire le tri rapidement et mettre certains à la retraite d’office. Les jeunes officiers valeureux et bien formés devront prendre la relève et assurer leur fonction de militaire. Rien que ça.

  • Le 15 novembre 2018 à 09:58, par Ka En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    Monsieur Boureima Kiéré : C’est complètement idiot de votre part de venir devant les juges et dire qu’on vous trahi : Car, vous saviez avant de signer, ou d’envoyer chercher des armes et de l’argent a la frontière Ivoirienne, que la première chose que font les faiseurs de coups d’état, c’est de suspendre la Constitution. Pour vous, tous les textes qui protège le peuple sont devenus nul, et vous laisse le champ libre aux pillages, tuer qui vous voulez. Le Burkina en quelques jours était devenu votre jungle de Bogota.

    En vous écoutant, vous les meneurs du coup d’état à la Maternelle, que ça soit, le Bamboula, Korogo, Dao, Yaméogo, Koné, et les généraux qui vont suivre, au lieu de se lancer des diatribes ridicules devant les juges militaires qui vous connaissent avec vos ruses pour sauver votre peau, vous feriez mieux d’assumer totalement vos actes enfantins, et demander la clémence au peuple et aux juges.

    En regardant nos anciens responsables minables de l’armée devant ce tribunal, on comprend pourquoi durant plus de 27 ans, notre pays à la stabilité douteuse, n’avait qu’une armée de godillots analphabètes et indisciplinés, incapables de tirer en l’air sans faire des morts. Et ce qui est arrivé à nos enfants morts gratuitement pour avoir réclamé l’alternance politique, c’est quand des incompétents à la cervelle brûlée ont des armes dont ils ne savent pas se servir, c’est pourquoi ce coup d’état à la maternelle a fini par manger cru nos enfants bien aimés.

    A présent, il n’y a pas de doute, le coup d’état à la maternelle de 2015 avait pour but de déstabiliser et mettre fin à la transition, surtout avoir la peau de Zida : C’est pourquoi ces responsables du RSP ont voulu mettre le pays dans une situation de désordre, qui deviendra la loi de la jungle. Car, ces mercenaires savent que. le désordre permet ainsi la réalisation d´une plus grande injustice.

    En attendant le cinéma des deux généraux de pacotille pour la fin du procès, la justice Burkinabé pour sa crédibilité dans cette affaire ne devrait pratiquer aucun traitement de faveur à un militaire ou civil quel qu’il soit.

    Tout ce monde ont été pris la main dans le pot de confiture, ils doivent assumer leurs responsabilités. Vouloir aujourd’hui nier les faits, messieurs putschistes vous cherchez à entraver le cours légitime de la justice, vos refus devant les juges militaires d’assumer vos actes, prennent une apparence d’un syndicat de malfaiteurs.

    Il est temps que vous sachiez prendre vos responsabilités et assumer jusqu’au bout les conséquences de vos actes. Pleurnicher ne sert à rien quand on s’est fait prendre avec la main dans le pot de confiture !

  • Le 15 novembre 2018 à 10:31, par Razambwende En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    C’est très très dur tout ce qui s’est passé au BURKINA FASO, depuis les indépendances jusqu’à ce jour. Beaucoup de tueries sous tous les régimes qui se sont succéder jusqu’à nos jours. Beaucoup de coup D’État et de jugement partisanes et des condamnations abusives sous toutes les formes dictés par la justice du vainqueur.
    JE PLEURS POUR MON PAYS car la vie est un cycle et ce qui se produit aujourd’hui n’est autre que ce qui s’est produit dans le passé et c’est ce qui se produira un jour encore CAR IL EST ÉCRIT QU’IL N’Y A RIEN DE NOUVEAU SUR LA TERRE. TOUT CE QUI EXISTE A DÉJÀ EXISTE. Sur cette terre la VÉRITÉ - la JUSTICE n’existent pas. C’est un rêve voir même de l’utopie et même du mensonge pour ce qui les recherchent.
    J’en appelle AU PARDON QUI EST LE LIEN DE L’AMOUR pouvant couvrir le mal commis, et sceller fort les liens entre les HOMMES.
    Si vous condamnez aujourd’hui, demain vous serez condamné,
    Si vous tuez aujourd’hui, demain vous serez tuer,
    Si vous pendez aujourd’hui, demain vous serez pendu,
    Si vous vandalisez et vous brûlez aujourd’hui, demain vous serez vandalisé et brûlé
    Si vous brimez aujourd’hui, demain vous serez brimer,
    Si ....,
    Si VOUS PARDONNEZ AUJOURD’HUI, DEMAIN VOUS SEREZ PARDONNE.

  • Le 15 novembre 2018 à 10:35, par Razambwende En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    C’est très très dur tout ce qui s’est passé au BURKINA FASO, depuis les indépendances jusqu’à ce jour. Beaucoup de tueries sous toutes les régimes qui se sont succéder jusqu’à nos jours. Beaucoup de coup D’État et de jugement partisanes et des condamnations abusives sous toutes les formes dictés par la justice du vainqueur.
    JE PLEURS POUR MON PAYS car la vie est un cycle et ce qui se produit aujourd’hui n’est autre que ce qui s’est produit dans le passé et c’est ce qui se produira un jour encore CAR IL EST ÉCRIT QU’IL N’Y A RIEN DE NOUVEAU SUR LA TERRE. TOUT CE QUI EXISTE A DÉJÀ EXISTE. Sur cette terre la VÉRITÉ - la JUSTICE n’existent pas. C’est un rêve voir même de l’utopie et même du mensonge pour ce qui les recherchent.
    J’en appelle AU PARDON QUI EST LE LIEN DE L’AMOUR pouvant couvrir le mal commis, et sceller fort les liens entre les HOMMES.
    Si vous condamnez aujourd’hui, demain vous serez condamné,
    Si vous tuez aujourd’hui, demain vous serez tuer,
    Si vous pendez aujourd’hui, demain vous serez pendu,
    Si vous vandalisez et vous brûlez aujourd’hui, demain vous serez vandalisé et brûlé
    Si vous brimez aujourd’hui, demain vous serez brimer,
    Si ....,
    Si VOUS PARDONNEZ AUJOURD’HUI, DEMAIN VOUS SEREZ PARDONNE.

  • Le 15 novembre 2018 à 11:31, par Le réaliste En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    C’est vraiment enfantin de la part de ces hauts gradés irresponsables, qui ne méritent point la qualité de "BURKINABE". C’est vraiment dommage et je ne doute pas que les Généraux emprunteront également et honteusement les mêmes trompettes pour divertir le tribunal dont ils ignorent la qualité et surtout le patriotisme de ses hommes. C’était plus digne "D’ASSUMER" comme l’a dit le Général DIENDERE à la presse après l’échec de la médiation dirigée par le Président SHALL, avant de demander pardon au PEUPLE par le biais du tribunal.

  • Le 15 novembre 2018 à 13:03, par Ragnangue En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    Mon Colonel, vous avez soutenu le coup d’Etat parce que lorsque vous avez appris l’arrestation du Président KAFANDO que vous être sensé protéger, vous n’avez rien entrepris pour le faire libérer. C’était d’ailleurs plus facile pour vous de le faire que quiconque parce ce sont vos éléments (du RSP)qui ont arrêté les autorités de la transition.
    Si vous affirmez que « “Mon Général vous avez assumé le coup d’Etat. Votre maintien d’ordre, on n’assure pas”, devrait dire le Gal. Pingrenooma Zagré et tout le reste de l’armée y compris le Colonel Major Boureima Zagré auraient suivi. »
    C’est simplement malhonnete de votre part Colonel KIERE ! C’est parce que vous ne voulez pas « mourir bêtement » comme l’a dit le Colonel BAMBA lors de son audition (« J’avais peur du RSP. Des gens qui ont tiré des roquettes sur le domicile de leur patron en 2011, qui ont fait fuir le président du Faso, ce n’est pas moi qui [ne] suis connu que de ma famille, qui peux résister. On vous a dit ici que cette salle ne peut pas contenir le matériel qui était entreposé au RSP. Et vous voulez que moi, je résiste ? Mourir pour mourir, vaut mieux mourir le plus tard possible. Ici, ce n’est plus une question de grade. J’ai pris une décision et je l’assume. J’ai joué le mauvais rôle dans le mauvais film ».)
    Maintenant vous demandez au général ZAGRE d’être ferme avec les « chiens enragés » que vous même craignez ? Ce n’est pas vousles patrons du RSP qui avez formé « ces criminels sans foi, ni loi ? » N’GAW !!!

    Le fait d’avoir signé l’acte de naissance du CND (communiqué) faisant du Général Gilbert Diendéré président. “Oui”, répondra le colonel major, cela participe de l’accompagnement du Coup d’Etat. Cela est largement suffisant pour justifier votre complicité à l’attentat à la sureté, résume l’avocat. En le faisant, avez-vous fait preuve de loyauté au président du Faso, comme vous le clamez, demandera en substance Me Somé. “C’est le contexte particulier qui m’a amené à signer, se défend l’accusé.
    Bien dit Maitre SOME. Mon colonel, vous acceptez signer l’Acte de naissance du CND parce que le contexte est particulier, et vous voulez que le CEMGA ZAGRE signe sa mort dans le même contexte en étant ferme avec ces sanguinaires du RSP ?

    « En ce moment, les conseils de Boureima Kiéré interviennent pour demander une suspension de l’audience en vue discuter avec leur client ».
    Colonel KIERE, vous savez pourquoi vos avocats ont demandé une suspension de l’audience pour se concerter ? C’est parce que vous avez dit toutes les vérités (qui prouvent votre implication comme acteur de 1ère classe au coup d’Etat) lorsque vous dites et je cite : « “ J’ai le sentiment d’avoir failli” “J’estime que j’ai été trahi” ». C’est suffisant ! Bonne chance nous tous !
    Dieu bénisse le Burkina Faso !

  • Le 15 novembre 2018 à 13:34, par Le financier En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    Je ne crois pas qu’il y a eu un militaire courageux dans ce coup d’état bête. Attendez Diendéré même à la barre va plaider non coupable. Ces militaires qui passaient le temps à jouer aux jeux de société, à courir les filles et à faire les sales besognes de leur supérieur et des gradés qui vivaient gracieusement sur le dos du peuple. Voilà ce que le règne de Blaise nous a laissé en heritage. Comment des hommes qui au temps du RSP se croyaient intouchables (a tigui taiyi), des hommes qui ne supportaient pas même une egratignure (nombres de bavures et autres actes d’impunités qu’ils ont fait subir à des burkinabè), comment des hommes sans couilles peuvent-ils assumer un delit grave. Ils peuvent tous servir leur salade à la barre. Le peuple burkinabè suit attentivement ce procès.

  • Le 15 novembre 2018 à 19:08, par Changement obligé En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    Il faut que le président du Faso prenne ses responsabilités après ce jugement et ait le courage et l’honnêteté de prendre certains actes. Il faut qu’il mette à la retraite anticipée tous ces officiers embourgeoisés, pourris, ventrus, poltrons et mouillés depuis-là par le pouvoir de Blaise COMPAORE durant ses 27 ans et plus de règne. Il faut qu’il nomme de nouveaux chefs militaires, jeunes, propres, dignes, courageux et non mouillés comme certains qu’on voit déjà au présent procès. Il faudra déshabiller et emprisonner tous ces faux-types de généraux et colonels malhonnêtes et apatrides ainsi que ces militaires du rang indisciplinés et criminels professionnels qui, quoique que super bien entraînés, se sont comportés plutôt en mercenaires avides du sang de leurs propres pères, mères, frères et sœurs qu’en vrais militaires.

  • Le 15 novembre 2018 à 21:30, par Ka En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    ’’’’Internaute Changement obligé’’’’ je confirme : Tous ces pacotilles de responsables de notre armé de l’ère Compaoré, il faut les condamner et les faire radié de l’armée Burkinabé, car ce ne sont pas des militaires voués à la protection de la patrie. Ce ne sont que de simples mercenaires, ils le disent eux-mêmes et le confirment par leurs paroles et leurs actes, surtout leurs mensonges d’impliquer les uns et les autres. Oui le chef de l’état qui est aussi le chef de toutes les armés Burkinabé, doit reformer radicalement notre armée avec des jeunes motivés a servir avec loyauté leur patrie. Ce procès est une honte pour notre armée d’après ce que nous apprenons de ces mercenaires déguisés.

  • Le 16 novembre 2018 à 22:55 En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    Le CLN MJR KIERE a reconnu lui même que le RSP était une bande de criminels qui n’esiteraieny pad à tirer sur lui même en tant que leur chef ? La nature criminelle était leur volonté non ? Pourquoi ZAGRE va s’opposer à leur volonté si ce sont des tueurs au lieu militaires loyaux ? KIERE qui assistait aux torture avec son whisky à portée ? Quand KOROGHO lui rendait compte des indisciplines criminels, à son tour avait-il rendu compte a l’EMAT pour une relève comme il se doit ? Il a préféré les garder pour des besoins de la cause ? BATIONO Omer bon ballon a signifie son abstention clairement ?voila un digne officier qui mérite son épaulette ?L’honneur, quand un Off ne l’a pas, qu’est ce qui lui reste ? Heureusement qu’apres La condamnation, ils seront rayés ?? Même si après il y a remise de peine ou grâce présidentielle , l’armee N’aura plus besoin d’eux.

  • Le 17 novembre 2018 à 04:20, par haim En réponse à : “J’ai failli (...). J’ai été trahi”, soupire le Colonel Major Boureima Kiéré sous les assauts de Maitres Somé et Farama

    Figo je crois que tu te trompes sur toute la ligne. L’ancien CEMGA dont tu tien tant a la radiation a été patriote et a agit dans l’intérêt de la nation avec Sagesse et Intelligence. Je crois que quand il viendra pour témoigner vous comprendrez beaucoup de choses

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