Fini les cours dans les bâtiments d’emprunt pour les élèves du Collège d’enseignement général (CEG) Koss-yam. Désormais, c’est dans des salles de classes neuves qu’ils recevront les cours.
Et cela grâce au Japon, à travers son « Projet de construction d’infrastructures éducatives en appui au post-primaire » qui a permis de construire à ce jour 20 CEG.

Tamotsu Ikezaki, ambassadeur du Japon au Burkina Faso

L’inauguration du CEG Koss-yam s’inscrit donc dans le cadre de la remise officielle des CEG construits grâce au projet. Cette infrastructure éducative est composée d’un bloc pédagogique constitué de huit classes, d’un bloc administratif, d’une cuisine et d’un bloc de latrines, le tout construit sur un terrain d’une école primaire déjà existante, pour répondre aux exigences du continuum éducatif.

« Le Japon voudrait contribuer à augmenter l’offre éducative dans le cadre du continuum éducatif en marche au Burkina Faso, tout en améliorant la qualité de l’éducation avec des infrastructures modernes et durables », a laissé entendre Tamotsu Ikezaki, ambassadeur du Japon au Burkina. Et cela, parce que son pays est convaincu que « le secret du développement se trouve dans l’éducation et la formation de la jeunesse ».
C’est ce qui a d’ailleurs permis au Japon de devenir aujourd’hui une puissance économique mondiale, malgré l’adversité de la nature et malgré sa défaite à la Seconde guerre mondiale, a expliqué l’enseignant d’un jour.

Le ministre de l’éducation nationale recevant les clés du CEG de la main de l’ambassadeur du Japon.

Il a donc invité les élèves à être assidus et dévoués à la tâche, en ayant toujours à l’esprit qu’ils sont l’avenir du Burkina Faso.

L’éducation des jeunes demeure également la priorité du Burkina. C’est d’ailleurs pour cela que le pays s’est engagé dans le développement de son capital humain tel que consigné dans le PNDES, a signifié le Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. C’est pourquoi il a tenu à remercier le Japon qui investit au Burkina Faso dans le domaine de l’éducation.

Selon le ministre, la construction de ces CEG permettra de mettre les élèves dans de bonnes conditions et d’améliorer ainsi la qualité du système éducatif. « Nous sommes vraiment heureux de recevoir ces 20 CEG officiellement et nous disons merci au gouvernement du Japon et à tous ceux qui ont œuvré pour que cela soit une réalité », s’est réjoui le Pr Stanislas Ouaro.

Plus de 1 400 salles de classes construites par le Japon depuis 2009

La volonté du Japon d’accompagner le secteur de l’éducation au Burkina Faso s’est traduite par la construction de 1 410 salles de classes au primaire, de 2009 à 2018. Cela pour aider le Burkina Faso dans sa politique d’éradication des classes sous paillotes, a confié l’ambassadeur Tamotsu Ikezaki.
Avec la forte demande actuelle en classes pour le post-primaire, le Japon accompagne également le Burkina pour répondre à ce besoin à travers le « Projet de construction d’infrastructures éducatives au post-primaire » qui permettra à terme de construire 61 CEG au profit des régions du Centre, du Centre-Nord, du Plateau Central, du Centre-Ouest, du Centre-Sud et une Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) à Kaya.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net