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Arrondissement N°7 de Bobo-Dioulasso : Le maire Herman Sirima en campagne contre les constructions anarchiques et illégales

Publié le lundi 12 novembre 2018 à 20h16min

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Arrondissement N°7 de Bobo-Dioulasso : Le maire Herman Sirima en campagne contre les constructions anarchiques et illégales

Le maire de l’arrondissement N°7 de Bobo-Dioulasso, Herman Sirima, a effectué une sortie de terrain au secteur N°29 (Belle ville), le vendredi 9 novembre 2018, suite au constat de constructions d’habitats spontanés et de construction sans autorisation sur des parcelles nues.

Face à l’accélération des constructions d’habitats spontanés dans les nouvelles zones non-loties et dans les zones loties du quartier Belle ville (secteur 29) de Bobo-Dioulasso, le maire de l’arrondissement N°7, Herman Sirima, a effectué une sortie de terrain le vendredi 9 novembre 2018, pour constater les faits. Il était accompagné de journalistes, de membres d’OSC, de représentants d’habitants de zones loties, de forces de sécurité, de conseillers municipaux…

Herman Sirima Maire de l’arrondissement 7

Durant la tournée, le maire Herman Sirima a demandé aux occupants de libérer les lieux qu’ils occupent de façon illégale car leur prochaine visite sera musclée, c’est-à-dire qu’ils vont passer à la phase de destruction de ces constructions anarchiques. Selon le maire, cela fait plus d’une année qu’ils ont procédé à des sensibilisations mais les gens s’entêtent à construire dans ces zones non-loties.

Lors de la conférence de presse qui a suivi la visite de terrain, le maire a rappelé que depuis sa prise de fonction en 2016, lui et son équipe ont fait un état des lieux des parcelles à usage d’habitation, des réserves, etc., avec les services techniques de l’arrondissement. Dans les zones non-loties, il a été demandé aux populations de s’organiser, ce qui a abouti à la création du PANEF qui est un regroupement des populations vivant dans les zones non-aménagées.

Cependant, Belle ville connaît une situation complexe. En effet, certaines personnes vivent sur des terrains sans en être les attributaires. Pour éviter les frustrations et remédier à la situation, les différents acteurs qui vivent le problème ont été invités à la mairie pour trouver des solutions. Mais dans le même temps, il s’effectuait des constructions sur de nouvelles zones non-loties.

En effet, cette nouvelle donne relève des propriétaires terriens qui morcèlent leurs champs et les vendent pour ériger des habitats spontanés. Pourtant, ces propriétaires terriens avaient été convoqués depuis 2016 pour arrêter cette pratique, mais certains ont continué. A présent, ceux qui ont acheté ces parcelles vont revendiquer le droit à un nouveau terrain ; ce qui entraînera de nouveaux problèmes. Des communiqués ont même été diffusés pour dénoncer cette situation illégale.

Ceux qui achètent ces parcelles ont été prévenus, mais d’autres en ont fait leur activité, afin de pouvoir réclamer plus tard des parcelles pendant les lotissements.
Le maire a rappelé que c’est au vu de ces problèmes graves que lors d’un récent conseil des ministres, la mesure de suspension des lotissements a été levée partout, sauf à Bobo et Ouaga, où on estime que le problème est suffisamment grave.

Herman Sirima a également évoqué le cas des contrats entre les propriétaires terriens et les promoteurs immobiliers. Il estime que ces derniers lui en veulent sous prétexte qu’il est contre leurs intérêts. Le maire se défend, en estimant qu’il ne veut pas favoriser un groupuscule de personnes au détriment des autres.

Par ailleurs, le maire a évoqué le cas des attributaires de longue date qui n’ont toujours pas mis en valeur leurs terrains. Lors de la tournée, les journalistes ont pu voir des chantiers dont la mairie a ordonné l’arrêt. Après vérification, il a été démontré que ceux qui construisent sur ces terrains n’ont aucun document.
Ils occupent ces parcelles vides avec souvent la complicité d’anciens conseillers qui les autorisent à les occuper avec la certitude d’obtenir plus tard les documents. Ce comportement met la mairie devant les faits accomplis. Mais depuis un an, la gendarmerie et la justice ont été saisies pour certains cas.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

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