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Procès du coup d’Etat : Le commandant Korogo maintient qu’il n’était qu’un médiateur

Publié le mardi 13 novembre 2018 à 00h28min

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Procès du coup d’Etat : Le commandant Korogo maintient qu’il n’était qu’un médiateur

L’interrogatoire du commandant Azize Korogo, chef de corps du RSP au moment du coup d’Etat a pris fin ce lundi 12 novembre 2018. Pour l’essentiel, l’accusé a continué à réfuter les charges qui pèsent contre lui. Pour lui, il n’a joué qu’un rôle de médiateur durant les événements.

C’est un rôle qui lui a été confié par la hiérarchie militaire lorsqu’il s’apprêtait à démissionner de ses fonctions. Mais avant de libérer le plancher, il a tout de même répondu à quelques questions.

A la reprise de l’interrogatoire du commandant Aziz Korogo ce lundi 12 novembre 2018, les parties avaient toujours des questions à son endroit. C’était le tour de la défense. Maitre Traore Michel a voulu savoir si lorsque l’accusé s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un coup d’Etat, il a manifesté sa volonté de rendre le tablier. L’accusé a répondu par l’affirmative. En insistant, l’avocat lui a demandé s’il a respecté les ordres de la hiérarchie militaire. A cette question, l’inculpé a répondu oui également. Vu le comportement de ce dernier, maitre Traoré a estimé qu’il était un officier digne, perspicace. Il s’insurge donc contre les charges qui pèsent contre l’accusé.

La parole fut ensuite donnée à la partie civile. Maitre Kam a pris la parole en premier pour réagir sur une question de sa consœur de la défense, Maitre Barry. Elle se demandait lors de l’audience du vendredi si maitre Kam n’avait pas un problème particulier avec le capitaine Dao.

Maitre Kam dira que c’est une accusation grave. Pour lui, cela peut laisser penser que les avocats peuvent venir régler leurs problèmes personnels. Il rassure qu’il ne connaissait pas l’accusé avant le procès. Il termine en disant qu’il n’a aucune animosité non plus avec aucun autre accusé.

Maitre Farama a aussi pris la parole pour réagir sur ce qu’il considère comme des allégations. Un avocat de la défense a soutenu que des avocats de la partie civile partent voir nuitamment des accusés pour changer des dépositions. Pour lui, c’est un fait suffisamment grave. Il invite l’avocat auteur de l’accusation à avoir suffisamment le courage de donner le nom de la personne.

Maitre Dieudonné Ouilly, avocat du commandant Korogo, pour ses observations finales, a milité pour la relaxe de son client. Au lieu de le charger, il est à féliciter selon lui. Son travail a consisté à éviter un péril imminent.

L’accusé Korogo, pour son mot de fin, a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a souhaité prompt rétablissement aux blessés. Sur ce, il a passé le témoin au colonel-major Boureima Keré.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net


L’accusé Baguian Abdoul Karim dit Lota veut se soigner d’une morsure de serpent

Avant d’entendre le colonel-major Keré, le tribunal a examiné une requête de mise en liberté provisoire de l’accusé Baguian Abdoul Karim dit Lota. Ce dernier souhaite aller se soigner suite à une morsure de serpent.

Son avocat, maitre Dabo, a rassuré de sa garantie de représentativité. Son client n’a aucune volonté de se soustraire à la justice. Il a une femme et cinq enfants et est pilier de sa famille. Il veut juste aller suivre une séance de kyné.

Le parquet militaire s’est opposé car aucun document ne corrobore les dires de l’accusé. Des examens ont été faits mais rien n’indique qu’il a été victime d’une morsure de serpent. Dans ce état, selon le parquet, la garantie n’est pas suffisante. Le tribunal a laissé entendre qu’il donnera sa réponse le vendredi 16 novembre prochain.

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Vos commentaires

  • Le 12 novembre 2018 à 19:50, par time will tell En réponse à : Procès du coup d’Etat : Le commandant Korogo maintient qu’il n’était qu’un médiateur

    du point de vue responsabilité, rien peut te sauver de cette affaire vu le poste que occupait au moment des faits.

  • Le 12 novembre 2018 à 21:18, par Nabiiga En réponse à : Procès du coup d’Etat : Le commandant Korogo maintient qu’il n’était qu’un médiateur

    Ce qui ressort de ce procès qui doit normalement surprendre plus d’un est le déni flagrant, la dénégation totale des rôles joués par chacun d’entre eux. Comme un adage le dit très bien : si on dit qu’une femme a battu un homme, il faut attendre voir l’homme qui a été battu avant de trancher. Depuis sa transformation de ce que ce corps était en ce qu’il est devenu au moment des faits de ce procès, ses membres se comportaient en terre conquise au Burkina. Il se permettait de tout. Ils se croyaient non seulement intouchable mais les vrais forces invincibles capable de tout épreuve. Les besognes dont on l’accuse sont innombrables jaah c’était une bande des peureux dont leur seule préoccupation n’était que la panse. Le slogan fut : ’Donne-nous aujourd’hui à manger et on tirera sur quiconque qui te cause des ennuis’ et c’est cela justement que ces membres faisaient : tirer sur des opposants du régime à commencer par Norbert, Oumarou et j’en passe. Je suis très attentivement ce procès et j’attends le jour où un de ces peureux va assumer ; va dire oui, je suis coupable de ce dont on m’accuse ; condamnez-moi à une peine à la hauteur de mon crime. Drôle des faits pourtant, ils étaient prêts à mourir pour Blaise et François mais ne sont prêts à être condamnés pour ce qu’ils ont fait contre le peuple grâce à la largesse de qui, ils s’équipaient. Bande des peureux !!!

  • Le 12 novembre 2018 à 22:36, par Ka En réponse à : Procès du coup d’Etat : Le commandant Korogo maintient qu’il n’était qu’un médiateur

    Ce jugement arrive à sa fin avec un co-cerveau du coup d’état a maternelle pour déstabiliser la transition appeler Aziz Korogo, un manipulateur qui a mis le peuple et les juges dans sa poêle à frire et croit s’en tirer. Mais rien ne se perd, tout se transforme. Certaines personnes oublient que nous vivons dans un univers avec ses règles. Dieu a mis en nous cette richesse que nous pouvons matérialiser dans notre extérieur avec exactitude. Il n’existe pas de chances, ni de coïncidences, tout ce qui nous arrive dans la vie provient de notre passé avec exactitude. Nous sommes ce que nous pensons et faisons tous les jours, comme tuer pour Blaise Compaoré et son frère, et se cacher derrière une médiation pour enfoncer d’avantage sa hiérarchie et rentrer dans la peau d’un ange. Non commandant Korogo, si Blaise Compaoré vous a galonné pour service rendu dans l’impunité, comme ce fut votre mentor Diendéré son complice durant la nuit des temps, les juges militaires qui en connaissent votre parcours et vos manipulations qui ne rentrent pas dans les vraies règles d’un bon militaires qui sont ‘’’la discipline, la sincérité, et l’intelligence, et autres, surtout qui doivent être mis en avant pour le sens de l’honneur, la probité, le professionnalisme et le comportement, dont vous aviez manqué en restant dans votre poste pour encourager le coup d’état, est un lourd manquement dont ils vous sanctionnerons sévèrement. Oui devant les avocats, les familles des victimes, les juges, vous pensiez le contraire en enfonçant vos supérieurs, mais vous serez récompensé selon la loi divine.

  • Le 13 novembre 2018 à 09:03, par sheiky En réponse à : Procès du coup d’Etat : Le commandant Korogo maintient qu’il n’était qu’un médiateur

    Depuis Tom Sank, y-t-il eu des militaires courageux devant la scène ?
    Des hommes valeureux ont été liquidés à l’avènement et à la fin de la révolution, mais après plus rien. A commencer par le Blaiso et le Golf qui sont les 1ers peureux et ont semé les graines en embourgeoisant les officiers et surtout le corps du RSP. C’est facile de se cacher et de toujours dire qu’on n’était pas au courant. C’est la chanson depuis le 15 octobre 1987. Personne n’a assez de c... pour assumer quoi que ce soit. On travaille dans l’ombre à monter des plans tordus et on ne sort que quand c’est consommé. Pour un pays de braves comme le Burkina Faso, c’est vraiment dommage que les hommes surtout militaires soient tomber bien bas.

  • Le 13 novembre 2018 à 18:42, par yadal En réponse à : Procès du coup d’Etat : Le commandant Korogo maintient qu’il n’était qu’un médiateur

    Peut être hors sujet mais qui peut me dire pourquoi le trône du Mogho Naba repose sur une carte du Burkina sculptée ?

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