Pour mener à bien cette rencontre d’information sur le projet, une rencontre préparatoire a été réalisée entre Save the Children et VDF d’une part et, d’autre part, avec toutes les OSC partenaires du projet. Cet atelier a été ponctué d’allocutions, de présentations des activités, d’un travail de groupe sur la contribution des acteurs à la réduction du phénomène. Toutes ces étapes ont été jalonnées de questions-réponses. L’engagement des participants à accompagner le projet pour l’atteinte de ses objectifs a été la dernière étape de l’atelier.

Selon Sow Raïssa Ouédraogo, coordonnatrice du projet, « nos enfants sont l’avenir du pays, la prunelle de nos yeux et nous nous devons de les protéger (…). Parlant de violations de droits, celle qui est récurrente et fortement ancrée dans nos traditions est sans doute le mariage d’enfants. »

Notons que le Burkina Faso fait partie des dix pays africains les plus affectés par le mariage d’enfants. Toutes les régions du pays sont concernées par le phénomène mais la Boucle du Mouhoun est classée 4e sur les treize régions.

Save the Children, dans sa recherche de solutions durables à l’épanouissement et à la protection de l’enfant, s’est engagée à intervenir sur la thématique à travers le projet de renforcement des capacités de la société civile pour l’abandon du mariage d’enfants.

Pour Jérémie Kouka Ouédraogo, représentant le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, « le mariage d’enfants est un phénomène mondial qui compromet la réalisation et la jouissance des droits des filles et des garçons. (…). Au Burkina Faso, les résultats de l’Enquête démographique et de santé (EDS-BF) de 2010 révèlent que les femmes burkinabè entrent en union à un âge très précoce. En effet, une femme sur dix est en union dès l’âge de 15 ans. La région de la Boucle du Mouhoun a un taux de prévalence du mariage d’enfants de 57% et fait ainsi partie de celles qui ont dépassé un taux de 50%. C’est pourquoi il est nécessaire d’agir pour baisser considérablement le taux de prévalence, voire mettre fin à ce phénomène. »

Pour venir à bout de ce phénomène, des acteurs de la protection sociale (services étatiques, ONG et structures communautaires) mènent, depuis des années, des actions multiples et multiformes, avec le soutien de différents partenaires techniques et financiers.

Dans le souci de coordonner l’ensemble des actions et d’accélérer la fin du phénomène, l’Etat a adopté, en 2015, une Stratégie nationale de prévention et d’élimination du mariage d’enfants au Burkina Faso 2016-2025. Save the Children contribue à l’atteinte des objectifs de cette stratégie en mettant en œuvre le projet sur une durée de quatre ans, dans la région de la Boucle du Mouhoun où la situation est précaire.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

David Demaison NEBIE
Lefaso.net