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Conférence de l’UIT à Dubaï : Le Burkina réussit son maintien au sein du Conseil de l’institution

Publié le mardi 6 novembre 2018 à 14h37min

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Conférence de l’UIT à Dubaï : Le Burkina réussit son maintien au sein du Conseil de l’institution

La Conférence des plénipotentiaires de l’Union internationale des télécommunications ouverte le lundi 29 octobre se poursuit à Dubaï, conformément au calendrier de travail qui s’étend sur trois semaines. Hier, lundi 5 novembre 2018, les délégués ont procédé à l’élection des 48 pays membres du Conseil de l’UIT et des experts du Comité du Règlement des radiocommunications de l’Union.

Ces 48 Etats représentent le quart des 194 pays membres. Ils sont choisis selon la répartition faite en cinq régions. Le Burkina Faso, candidat à une réélection peut se frotter les mains. Il a réussi son pari et siègera pour les quatre prochaines années aux cotés de douze autres pays de la région Afrique qui sont : l’Algérie, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Ghana, le Kenya, le Maroc, le Nigéria, l’Ougadan, le Rwanda, le Sénégal, la République sud-africaine et la Tunisie.

Deux des cinq régions ont présenté autant de candidats qu’il y avait de postes à pourvoir. Il s’agit de la région A (Amérique) et de la région E ( Asie et Australie). Dans ces régions donc, personne n’est à consoler. Tout cela prouve qu’elles ont une longueur d’avance sur les autres en termes d’organisation et surtout d’anticipation.

Pour la désignation des experts du Comité du Règlement des radiocommunications, l’Afrique a droit à 3 places. Sur les cinq prétendants, les trois élus sont Hassan Talib du Maroc avec 130 voix, Samuel Mandla Mchunu de l’Afrique du Sud avec 121 voix et Elsayed Azzouz d’Egypte qui a obtenu 120 voix.

L’Afrique sur la touche

Les résultats rendus par les urnes pour ce qui est des cinq fonctionnaires sont plutôt amers pour l’Afrique. En effet, aucun représentant de ce continent ne siègera dans cette haute instance. Les candidats africains ont tous été balayés. La grande déception vient surtout de l’échec au poste de directeur du bureau de développement des télécommunications que convoitaient le Zimbabwéen Cosmas Zavazava et le Nigérian William Ijeh, qui n’ont pas fait le poids devant l’Américaine Doreen Bogdan-Martin. L’Afrique paye lourdement sa division et son incapacité à mettre les intérêts supérieurs des peuples au-dessus de leurs égos nationaux.

Ces élections terminées pour le cycle 2018-2022, il faut espérer que le continent africain tire toutes les leçons afin d’éviter d’être manipulés par les autres et ainsi mis à l’écart des centres de décisions. En effet, dans la nouvelle instance dirigeante de l’UIT, l’Afrique a été complétement balayée.

Les cinq fonctionnaires élus sont désormais issus de l’Asie, (le SG Houlin Zhao de la Chine et le Coréen du sud Chaesub Lee, le Directeur du Bureau de la normalisation des télécommunications) ; de l’Europe, (le Britannique Malcolm Johnson vice-SG) et des Amériques, (l’Uruguayen Mario Maniewicz comme Directeur du Bureau des radiocommunications et l’Américaine Doreen Bogdan-Martin, à la tête du du Bureau de développement des télécommunications où elle remplace notre compatriote Brahima Sanou, en fin de mandat).

Certes le SG a regretté cette situation et pris l’engagement que les intérêts du continent noir ne seront pas compromis. Mais qui mieux qu’un Africain pour le faire ?

Z.Y.K

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